Par Saër KARAM.

Fortifications en ligne !

La liberté d’expression est une des prérogatives inhérentes à Internet. C’est afin de la perpétuer et pour qu’elle ne devienne pas anarchique que Citadel a vu le jour. Citadel, acronyme de «Citoyens et Internautes Tous Associés pour la DEfense des Libertés», est une association à but non lucratif qui est née suite à l’imbroglio juridique autour de l’affaire WorldNet/Francenet (cf. n° 1893) pour une sombre histoire de pédophilie, diffusée comme une traînée de poudre par la presse généraliste. L’incompréhension des Etats quant à la structure complexe du Réseau, s’est parfois traduite par une censure pure et simple, voire des arrestations retentissantes. La réglementation en matière de libertés online n’étant pas très explicite, la lumière se devait d’être faite sur cette question. C’est la raison d’être de Citadel, association française qui se propose de préserver la liberté des internautes, d’informer les citoyens et de militer en faveur des droits du citoyen. Dans cette optique, Citadel préconise l’utilisation du cryptage – toujours prohibé en France – au moyen du programme PGP (Pretty Good Privacy). «CITADEL EF-France a été créé pour lutter contre le retour en arrière de la démocratie et du respect des libertés individuelles», peut-on y lire. CITADEL - Electronic Frontier France est dixit : «la cousine française de l’EFF.»
L’Electronic Frontier Foundation est un organisme américain s’attelant à défendre les libertés individuelles dans le domaine des technologies de l’information (voir l’article du N°1900). Pour que la communauté des Internautes continue à jouir de sa liberté, sans contrôle – du moins étatique. La Revue du Liban online s’est associée à cet effort et supporte activement la liberté d’expression, que celle-ci concerne la presse écrite ou la presse en ligne.
http://www.citadeleff.org/


Microhard !

Ou la politique des coups bas. Ces temps-ci sur Internet, tous les coups sont permis – les coups au-dessous de la ceinture conseillés. Dont acte, la firme de Bill Gates n’autorise en effet que l’installation d’un seul navigateur... Microsoft Internet Explorer bien sûr... Explications : lorsque vous installez un navigateur quelconque, celui-ci accepte de cohabiter avec ses pairs. Par contre, la procédure d’installation de MSIE 3.0, vous oblige à choisir un seul navigateur exclusivement, écrasant au passage ceux, déjà résidents. Démocratique non ? Pour couronner le tout, chacun y va de son plug-in inédit, donc incompatible avec l’autre browser... qui est lésé ? L’utilisateur, pris entre deux feux et obligé de passer des nuits blanches à télécharger les mises-à-jour et autres nouvelles versions. Bill Gates – qui ne craint pas les procès anti-trust, ni les guerres contre son empire en situation de monopole sur le marché des logiciels – entend étendre son champ d’action à l’Internet et pourquoi pas, devenir LE monsieur information de l’an 2000. Son hégémonie est menacée ? Willy achète son concurrent ! Certains sites refusent purement et simplement de fonctionner si vous n'utilisez pas "le meilleur navigateur sur Internet" alias Microsoft Internet Explorer. S'il est réellement le meilleur, laissez-nous en juger ! Et, de grâce, messieurs, mettez-vous d’accord pour que l’on puisse enfin surfer tranquillement.

Hep ! Taxi !

Il s’appelle Jon Barnes, il est chauffeur de taxi à Aspen dans le Colorado. Mais pas un chauffeur comme les autres, ou bien est-ce plutôt le taxi qui est hors du commun ? Les deux sans doute. Jon peut se vanter d’être le premier cyber-taxi. Branché en permanence sur Internet, il diffuse dans son cab, un spectacle de sons et lumières. Véritable discothèque ambulante, son authentique taxi modèle 1979 affiche plus de 300.000 kilomètres au compteur ! Ce qui ne l’empêche pas d’être à jour sur le plan technologique. Jugez plutôt : lasers, boule à facettes, effets de lumières à base de fibre optique, 900 watts de son, claviers, stroboscopes, mini batterie et j’en passe...

Mis à jour quotidiennement, le serveur affiche une image des voyageurs du moment. Grâce à un ordinateur portable connecté au Réseau via un téléphone cellulaire, Jon répond aux e-mails de ses nombreux fans, en prenant soin de «me rabattre sur le bas côté», déclare-t-il en conducteur responsable. On trouve encore un appareil photo-numérique qui lui permet de ‘shooter’ les stars transitant dans son engin intersidéral. Et elles ne manquent pas. Pierce Brosnan, Clint Eastwood, Dudley Moore, Ringo Starr, Michael Douglas y sont passés, photos à l’appui... Mais il ne néglige pas pour autant les passagers ordinaires. Le tarif : 20 dollars par personne pour 20 minutes de trip !
Chapeau l’artiste !
D’autres gadgets et expériences ultimes à cette adresse : http://www.ultimatetaxi.com


AVSMCPX

Avant : Mais où ai-je bien pu mettre ce fichier ?
Après : Je l’ai !
Entre ces deux phases un événement majeur : l’installation sur votre disque dur du fameux moteur de recherche aux 50 millions d’adresses Web : Alta Vista le bien nommé. La firme Digital a en effet adapté la puissance de son programme de recherche phare du cyberspace sur votre bureau ! Lorsque jadis, vous recherchiez un fichier, il vous était donné de le faire, grâce à son nom ou au nom du dossier dans lequel il se trouve. Cette méthode réduisait la marge de manoeuvre lorsqu’il s’agissait de retrouver un fichier grâce à son seul contenu ! La solution porte dorénavant un nom : Alta Vista Search My Computer Private eXtension (AVSMCPX).

Alta Vista mis en boîte !

Supposons, que vous ayez oublié l’adresse d’untel, le dernier courrier envoyé à un correspondant, ou que votre liste de mariage aie besoin d’être revue. Rien de plus simple : vous vous souvenez avoir écrit le terme ‘robe’ dans une fiche dont vous avez oublié le nom. AVSMCPX va se charger de trouver dans le contenu de votre disque dur tous les fichiers où le mot ‘robe’ apparaît , qu’il en soit le contenu ou le contenant. Après un travail d’indexation relativement rapide (7 minutes pour 2 millions de mots dans 3500 dossiers...), les résultats apparaissent en un clin d’oeil. La réponse à votre requête se présente sous la forme classique d’une recherche effectuée sur le Réseau. Le nom principal du fichier est suivi d’un cours descriptif (les 3 premières lignes du document) avec sa taille, sa date de création et le lien renvoyant vers celui-ci. L’innovation réside essentiellement dans le gain de vitesse. Après indexation une requête demande quelques secondes pour être traitée contre de longues minutes auparavant (avec le système de recherche inclus dans Windows 95). Configurable en plusieurs langues et en réseau, AVSMCPX, trouve toute sorte de documents et les ouvre avec l’application à laquelle ils sont associés. Les résultats peuvent apparaître en forme standard, compacte ou détaillée. L’interface est transparente et se mêle agréablement à votre navigateur Internet. En outre, Alta Vista, permet de rechercher dans le Web et les Newsgroups lorsque vous êtes connecté. La recherche sur votre disque dur s’effectue quant à elle en offline c’est à dire qu’il n’est pas besoin d’être connecté. Alta Vista fait un travail titanesque, il vous est cependant demandé d’être ordonné... dans votre esprit ! AVSMCPX est disponible en téléchargement gratuit mais limité à 30 jours d’utilisation, ainsi qu’à l’achat pour $29,95. Disponible pour l’instant sur Windows 95 uniquement.
http://www.altavista.digital.com/


Le DVD, support de demain ?

Le DVD pour Digital Versatile Disc, est en passe de supplanter nombre de supports en vigueur. La K7 vidéo, telle que nous la connaissons sous sa forme actuelle, a fait son temps et paraît bien poussiéreuse face à cette technique qui offre fiabilité, rapidité d’accès et pérennité des données. Les CD audio, CD-ROM et autres LaserDiscs peuvent trembler également ; leur suprématie est fortement mise en péril. Qu’est-ce que le DVD ? Le standard du futur, car il épouse tous les avantages des supports classiques en prenant congé de leurs inconvénients. D’aucuns spéculaient déjà sur la mort du CD-ROM au vu de l’engouement que suscite le Réseau des réseaux. Vraisemblablement, dès lors que ce dernier sera à très haut débit, le CD-ROM sera d’un faible intérêt, en attendant il règne en maître sur un marché vieux de 12 ans ! Récapitulons : 1982 : naissance du CD audio, 1984 : naissance du CD-ROM, 1987 : le CDI (Compact Disc Interactif) voit le jour... sans grand lendemain. 1990 semble être l’année de la renaissance du CD-ROM, mettant la gravure (possibilité de réaliser ses propres CD-ROM) à la portée de tous. En réalité, les prix des graveurs ne sont devenus abordables que ces deux dernières années. Enfin, 1994 voit apparaître le Video CD, qui propose des films interactifs. Quand on sait que les changements s’effectuent tous les mois et les révolutions technologiques tous les deux ans, on se dit que le CD-ROM est une technique pour ainsi dire obsolète et peu adaptée aux exigences du marché.

D’un format identique au CD-ROM, le DVD contient 14 fois plus de données.

N’ayez aucun doute là-dessus, le DVD remplacera la quasi totalité des médias magnétiques et numériques actuellement existants. Des domaines aussi variés que la vidéo, la musique, la culture, l’information, le jeu ou tout simplement le stockage auront un point commun : DVD. Effectivement, lorsqu’on compare les capacités d’un CD-ROM classique, il y a de quoi sourire. 650 MégaOctets (l’équivalent de quelque 600 disquettes 3’’1/2) contre 4,7 GigasOctets (4700 mégas !). Sur les DVD double face, on atteint le chiffre record de 9,4 Gigas, ça laisse rêveur. Un CD-ROM, est en ‘write once’, c’est-à-dire qu’il n’autorise qu’une seule et unique écriture. Le DVD sera quant à lui décliné en une famille de produits : le DVD-ROM, le DVD-Audio, le DVD-R (gravure unique) et le DVD-RAM à écriture multiple. Un film sur CD-ROM atteint péniblement les 74 minutes de vidéo, ce qui le confine aux productions de courte durée. Le DVD-Video permet 133 minutes de vidéo avec son et sous-titrage, remplissant son rôle pour la majorité des films (la moyenne est de 120 minutes, soit deux heures). De plus, sa vitesse de lecture est quatre fois plus rapide que les CD-ROM 12x (4.69 MB par seconde contre 1.6 MB/s). Ses capacités en tant que simple DVD-Audio atteignent les 7 heures et 24 minutes, de quoi enregistrer des symphonies entières ! Le rendu de l’image n’est pas en reste, avec une résolution de 720x480 pixels, de qualité supérieure aux Laserdiscs. Et lorsqu’on sait qu’il peut indifféremment lire CD-ROM et CD-audio, on comprend que la mort de ces derniers soit annoncée. Tout est, semble-t-il, prêt pour inonder et conquérir le marché. La seule inconnue demeure la disponibilité des logiciels spécifiquement dédiés à ce support. Les éditeurs promettent toutefois des titres sur DVD-ROM pour le courant de l’année. Comme on le sait, ils ont souvent tendance à faire du neuf avec du vieux, en adaptant leurs anciens logiciels sans nouveauté réelle. Gageons que les applications feront preuve d’originalité sur un support de cette puissance. Et, pour les sceptiques qui se demanderaient comment transférer leurs données informatiques, stockées des années durant, la réponse se résume encore en trois lettres. Les programmes seront vendus aux alentours de $60 et les lecteurs à un prix avoisinant les $700 pour se stabiliser à $350 dans un an. N’enterrez pas encore vos CD-ROM, il leur reste quelques années devant eux. Il suffit de regarder la disquette 3’1/2 – complètement dépassée – qui tient toujours bon. Par contre, si l’on désire investir dans un support d’avenir fiable, mieux vaut regarder dans la direction du DVD. Les bénéficiaires sont nombreux : le milieu professionnel qui réclame des unités de stockage importantes et se doit d’écourter de plus en plus ses délais de livraison. Egalement le domaine culturel et universitaire pouvant classer sur DVD des milliers de références bibliographiques utiles aux étudiants et chercheurs. Sans oublier le online qui proposera – entre autres – des films à la carte sur les connexions à transfert rapide. Mais aussi le particulier qui pourra réaliser ses propres créations digitales et les transmettre au studio de production, sans intermédiaires grâce à un support universel – renvoyant ainsi aux oubliettes les Syquest et autres Magneto-Optiques avec leurs problèmes de compatibilité. Incontestablement, vu le parc existant de machines équipées d’un simple CD-ROM, il faudra du temps au DVD pour s’installer, mais il le fera. Les principaux constructeurs s’y mettent ; à commencer par ses
géniteurs : Pionneer, Toshiba, Sony. Mais également : Nec, Panasonic, Compaq, IBM.
La relève est assurée à tous points de vue.
3D Yahoo !



Un des premiers et des plus connus des moteurs de recherche se met à la 3D. Yahoo! est désormais consultable en VRML (Virtual Reality Modeling Language). Cliquez sur “News” et vous voilà téléporté dans une salle de rédaction plus vraie que nature. Le journaliste vedette à son bureau et les prompteurs en action : CNN, les forums, le journalisme, le domaine juridique sont autant de catégories consultables en trois dimensions. Une fois la rubrique sélectionnée, on retourne au mode HTML classique, mais quel voyage ! Attention, toutefois, un navigateur 32-bits avec l'option VRML est requis. Netscape Navigator 3.0 fera très bien l'affaire. Le futur est déjà là, visitez-le ! http://3d.yahoo.com/3d/docs/bridge.html


Et B.B. s’installa sur le Web !

L’actuelle polémique sur l’ouvrage de B.B. peut entacher ce serveur à but, disons... humanitaire ! Elle aurait, dit-elle «préféré accoucher d’un petit chien», décrivant sa grossesse comme une «tumeur
Son fils et son ex-mari exigent des dommages et intérêts, ainsi que l’interdiction de diffusion du livre «Initiales B.B.» dans certaines zones géographiques, suite à la publication de paragraphes entiers insultant l’honneur de
ces derniers. Notons qu’elle n’a jamais porté atteinte à la dignité des animaux – mais plutôt à celle des hommes. Ses affinités avec des pontifes du Front National ne jouent pas non plus en faveur de sa popularité. Passons à la homepage, qui vous propose deux versions : anglaise et française. B.B. vous accueille grâce à la technologie Realaudio (émission de sons en temps réel) avec sa voix qui a (elle aussi) perdu de sa superbe... Suit un historique et les actions en faveur de la défense des bêtes. Ne vous attendez pas à voir des images aguicheuses du sex symbol de Saint-Trop’, car ce site est dédié uniquement à la défense de l’espèce animale. Enfin, l’adresse : www.bb.fr aurait été plus appropriée, mais fort heureusement, les bookmarks sont là.
Sobre, institutionnel et presque austère, ce site est à conseiller uniquement aux acharnés de la défense des animaux... http://www.fondationbrigittebardot.fr/