Editorial

LE PORTE - HÉLICOPTÈRES JEANNE D’ARC, UNE ESCALE DE QUATRE JOURS À BEYROUTH

Le porte-hélicoptères “Jeanne d’Arc” dans le port de Beyrouth.

Le capitaine de vaisseau Bruno Sifantus, commandant de la “Jeanne d’Arc”, au cours de la conférence de presse à bord du navire.


La visite du capitaine de vaisseau Bruno Sifantus accompagné de M. Jean-Pierre Lafon, ambassadeur de France, de l’attaché militaire français et des officiers de la “Jeanne d’Arc” au président Hraoui.


Le général Emile Lahoud, commandant en chef de l’Armée, a reçu en son bureau à Yarzé, le commandant de la “Jeanne d’Arc”, le capitaine de vaisseau Bruno Sifantus et le capitaine de frégate Richard Laborde, commandant du “Germinal”, accompagnés de M. Jean-Pierre Lafon, ambassadeur de France et du colonel Alain Pelligrini, attaché militaire.

Depuis plus de soixante ans, la “Jeanne d’Arc” parcourt le monde. Le prestigieux vaisseau devenu le navire-école de la marine française, il y a tout juste trente-quatre ans, représente après le “Clémenceau” et le “Foch” la troisième plate-forme française de porte-avions, suivie bientôt par le “Charles De Gaulle.” Avec la frégate de surveillance “Germinal”, le porte-hélicoptères “Jeanne d’Arc” a mouillé plus de quatre jours au port de Beyrouth. La “Jeanne d’Arc”, commandée par le capitaine de vaisseau Bruno Sifantus, revient d’un tour du monde”, annonce l’ambassadeur Jean-Pierre Lafon, lors de la conférence de presse du 6 mars, tenue à bord. “C’est la deuxième fois que je l’accueille en trois ans. Lors de sa première escale de 48h, en 94, les déplacements des officiers avaient été limités pour des raisons de sécurité. Ils bénéficient cette fois, de quatre jours pour se familiariser avec le Liban, avant-dernière escale d’un parcours de 141 jours”. Pour sa 33ème campagne, la “Jeanne d’Arc” a sillonné l’Asie du Sud-Est, “cette nouvelle frontière pour la France”, en passant par Port Klang, Manille, Singapour, Djakarta et Bali. Dans l’océan Indien, avec Djeddah, Dubaï, Mascate, Karachi, Madras et Pondichéry qui ont jalonné le parcours de la “Jeanne”, nombre d’exercices inter-armées ont été conclus. Le passage en Méditerranée comprend le Pirée, Beyrouth et Naples, dernière escale avant le retour à Brest, dès le 26 mars. “Le caractère de cette campagne est maritime, géopolitique, militaire”, confie le capitaine Bruno Sifantus. “940 personnes composent le groupe école au total. Et c’est la sixième cam-pagne qui s’opère avec la participation d’un important détachement de l’aviation légère de l’armée de terre (A.L.A.T.) comprenant quarante-quatre hommes et cinq hélicoptères (deux “cougars” et trois “gazelles”) du parc aérien.” L’école d’application à bord du navire représente la deuxième étape de formation navale, s’insérant entre l’école navale (25 mois) et l’école de spécialisation (4 mois). Au programme, les objectifs sont nombreux, visant à assurer aux élèves une formation professionnelle et opérationnelle, à développer leur culture maritime et garantir une réelle ouverture sur le monde. Parmi les officiers-élèves, on compte cent-seize enseignes de vaisseau, quatorze commissaires de la marine dont deux commissaires - élèves étrangers (belge et allemand) pour souligner le caractère européen de la campagne, cinq administrateurs des affaires maritimes et quatorze médecins des armées. “C’est la huitième campagne d’ap-plication avec l’école navale belge”, ajoute le capitaine Sifantus. Il souligne, en outre, la présence de deux Libanais, parmi les dix-huit stagiaires de onze nationalités diffé-rentes présents à bord. Après 23300 nautiques parcourus, la visite de l’ambassadeur des mers, la “Jeanne d’Arc” a coïncidé avec celle du ministre français des Affaires étran-gères, Hervé de Charrette. Les liens avec le Proche-Orient se multiplient, s’inscrivant dans la lignée d’une vieille tradition française. Lors de la réception des officiers, l’ambassadeur Lafon leur a assuré une présentation géopolitique du Proche-Orient, du Liban et de ses liens avec la France. Le lundi 10 mars, à 10h30, la “Jeanne” a quitté le port de Beyrouth avec, à son bord, cinq officiers libanais embarqués jusqu’à Brest. L’ambassadeur Lafon, parti à bord pour en revenir quelques heures plus tard en hélicoptère, n’a donc pas assisté au “spectacle inoubliable de tous les élèves-officiers en tenue bleu marine, alignés au garde-à-vous sur le pont du majestueux vaisseau”.

NADA SKAFF


Home
Home