Par MELHEM KARAM
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I - JIANG ET LA CHINE PLUS ORTHODOXEII - IL EST INTERDIT À LA CRÉATIVITÉ D’ÊTRE UN JOUET ENTRE LES MAINS D’AVENTURIERS |
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- I - Les rumeurs ne sont pas exactes, relatives à une prétendue velléité de rébellion dans l’armée chinoise, de nature à torpiller la stabilité du grand Etat. Le président de la République, Jiang Zemin, commandant en chef des forces armées dont les effectifs se montent à trois millions d’hommes, appelées “Armée populaire de libération” et successeur du “patriarche” Deng Xiaoping, a fait comprendre à l’armée et au monde qu’il est le maître et l’héritier; qu’il n’y a ni différend, ni divorce entre le Pouvoir, l’Armée et le Parti, la soudure entre eux étant inéluctable pour que l’Etat puisse se perpétuer et grandir. “D’autant que l’Histoire a placé sur nos épaules la charge de conduire la Chine vers la souveraineté qu’elle mérite”. Jiang que Deng avait nommé en 1989 président de la République, chef du parti et de la commission militaire, a parlé au cours d’une rencontre avec les militaires, de la grandeur du legs et de son prestige. “Nous devons, dit-il, être à la mesure de la grandeur de ce legs et à la dimension du testateur”, c’est-à-dire le “patriarche” Deng. Il a dit encore, en toute franchise, que Deng l’avait chargé avec un groupe de l’équipe dirigeante, de prendre en main la direction du parti, de l’Etat et du comité central. Jiang s’était adressé en ces termes aux chefs militaires: “Le grand disparu fondait des espoirs géants sur votre rôle. Ses paroles étaient franches; il les a prononcées avec le ton de celui qui ordonne et interdit. Il a ajouté qu’il n’était nullement question de rébellion ou d’hésitation. Il s’adressait, aussi, à Liu Hu Ging à qui Deng avait confié les affaires de l’armée en 1992, au cours du dernier congrès du parti. Deng s’est adressé à lui et à ses quatre-vingt-un collaborateurs, tout en sachant qu’il ne constituait un danger pour personne, en tant que vice-président de la commission militaire présidée par Jiang. Mais pour beaucoup, il porte le fanion de Deng au sein de l’armée. Jiang sait que s’il désire conserver son siège, il ne doit pas dévier de la ligne tracée par Deng, sans écarter le retour vers une tendance socialiste plus orthodoxe, pareille à celle adoptée au cours des dernières années. L’amiral a répondu à l’allocution par un mot où il réaffirmait son allégeance totale à Jiang. Cependant, ceci dépend d’une série de conditions et d’insinuations auxquelles l’amiral Hua King a eu recours. “Nous devons suivre la voie ouverte par Deng, le jour où il a renversé le processus de la politique chinoise instaurée par Mao Tsé Toung en 1978”. L’évolution économique dans l’optique de Jiang doit rester le souci central. “Car si nous ne poursuivons pas les réformes et l’ouverture vers l’extérieur, nous n’aurons pas d’avenir. De même, il faut éloigner les changements contraires, pour parachever la ligne réformatrice qui est le legs de Deng”. Ceux qui ont connu Jiang Zemin, savent que ce qu’a planifié Deng sera, à l’exclusion de toute autre, la politique de la Chine au cours des années à venir. | |
- II - (Le verset que nous transcrivons, nous en tirons du bien ou quelque chose de pareil - Le Coran - La vache 106). La révolution opérée par le père de Dolly, Ian Welmut, avec une équipe de biologistes écossais, en procédant au clonage de la brebis, a renversé les concepts dans le monde. Le père de Dolly lui-même dit que la barrière entre l’homme et l’animal doit être maintenue et qu’il n’est pas permis de la franchir. Ces propos interviennent après s’être assuré que le clonage d’un homme est possible, les chances de succès de cette opération atteignant la proportion de 90 pour cent. Cependant, le problème reste une question de cuisine et d’énergie, d’autant qu’il y a beaucoup de similitude entre l’homme et l’ovin. Robert Edwards, promoteur du premier bébé-éprouvette en Grande-Bretagne en 1978, dit que rien, en principe, n’interdit le clonage humain, même si le clonage animal ne peut être freiné, pour arrêter le flux énorme qu’il a connu. Trois-cents tentatives ont précédé la naissance de Dolly et Edwards voit des tentatives de cloner des singes colosses, le gorille en voie de disparition qu’on appelle le “gorille des montagnes”. L’homme cloné ressemble, immanquablement, à son père. Et les cent mille gènes responsables de la couleur, des yeux, des cheveux, de la forme du nez et de la sensibilisation au goût sucré ou salé, engendrent un être semblable à celui qu’on veut cloner, avec une prédisposition à la crise cardiaque et au cancer, celui du poumon. Tout cela se ressemble chez le modèle créé par la Providence et le modèle jumeau créé par l’homme. Le commentaire le plus plaisant sur le clonage a été fait par André Langaney, lequel suggère de cloner Brigitte Bardot, en la façonnant de manière à avoir des idées progressistes. Robert Edwards dit qu’aucun homme sur terre ne mérite d’être cloné. De toute façon, la naissance ne peut être un jouet entre les mains d’aventuriers. Un dialogue doit être institué autour d’elle, un dialogue sérieux basé sur la morale et la science, auquel participeraient des savants et des hommes de religion. Il doit faire l’objet d’un sondage d’opinion, avec la participation de tous les citoyens du monde. C’est ce qu’a commencé à faire la Suisse où un sondage sera organisé l’automne prochain autour de la manipulation des gènes et du clonage. Peut-être ce dernier cacherait-il le désir de produire des êtres humains d’une manière industrielle, à l’effet d’assurer une main-d’œuvre à salaire réduit ou d’emmagasiner des membres destinés à être greffés à la place de membres malades. Ceci peut encourager la commercialisation des organes humains. Il n’existe pas, il est vrai, un texte interdisant le clonage dans sa conception nouvelle. Cependant, nous devons nous en tenir à une moralité et la raffermir. Celle-ci exige de nous tous d’œuvrer en vue d’élaborer une législation prohibant, avec sévérité, toute atteinte à la divinité et toute prétention criminelle et impudente de la part de l’être créé par Dieu, de devenir un créateur. Tel est le paroxysme de l’athéisme pour des gens ayant la foi. |