DÉMISSION IRRÉVOCABLE
- Tout d’abord, seriez-vous prêt à revenir sur votre
démission ou bien est-elle irrévocable?
“J’ai déjà répondu à cette question et
vous devinez très bien que si j’ai pris cette décision, c’est
parce que j’ai pensé qu’elle était indispensable et pouvait
être utile. Ma démission est, non seulement irrévocable,
elle est irréversible”.
- Depuis son annonce, avez-vous reçu beaucoup d’appels et
subi des pressions pour vous amener à y renoncer?
“Il y a eu des amabilités et des obligeances de la part d’un
grand nombre d’amis de la Chambre des députés et de chefs
politiques estimables qui ont souhaité que je reconsidère
ma décision. Mais, à mon sens, c’est exclu. Ce qui a été
décidé est définitif et il y a des raisons impérieuses
qui, en fait, imposent le maintien de cette décision”.
- Les Libanais aimeraient connaître les raisons exactes de
votre démission. En peu de jours, beaucoup d’encre a coulé
là-dessus et il est, surtout, question de pressions que vous auriez
subies?
“J’ai décidé de présenter ma démission, parce
que je sentais qu’il y avait incompatibilité, à l’heure actuelle,
entre ma façon de voir, de sentir, de penser les choses et l’attitude
de certains de mes confrères au sein du Conseil constitutionnel
(C.C.) qui ont leur façon de réagir ou de comprendre les
choses. Je ne peux pas me superposer à eux! “A partir de discussions
publiques et d’échanges de vue entre les uns et les autres - car
nos réunions officielles étaient marquées du sceau
du secret et entourées d’un “mur aveugle”, impénétrable
- je me suis rendu compte qu’il était impossible d’arriver à
un accord, d’obtenir l’unanimité que je souhaitais dans nos délibérations,
d’arriver en somme à une formule qui me satisfasse. Je ne pouvais
pas, après tout, dans les discussions personnelles avec les uns
et les autres essayer d’exercer des pressions. Il fallait laisser les gens
à leur métabolisme”.
UN DIALOGUE AVEC LE CORMORAN
- Vous pensiez à cette démission depuis un certain
temps déjà?
“Depuis la présentation, il y a quatre mois des demandes d’invalidation
du mandat, de dix-sept membres de l’Assemblée élus aux législatives
de l’été 96 et suite à nos réunions entourées
du secret professionnel, je me suis rendu compte, qu’en définitive,
il y avait une espèce de barrière entre moi et certains membres
du C.C.. François Mauriac, parlant un jour de quelqu’un, a dit:
“Nous avons causé, causé, mais je me suis rendu compte que
je m’adressais à un cormoran”. Avec certains membres du Conseil
fort courtois et aimables, j’ai senti qu’il y avait “ce dialogue avec le
cormoran”. En définitive, j’ai pris ma décision. Je ne peux
pas changer la nature humaine, surtout si elle n’est pas par elle-même
mauvaise ou mal intentionnée; elle est ainsi fabriquée. Il
est difficile de réformer les êtres et les mentalités”.
- En somme, vous n’avez pas réussi à les convaincre
de la justesse de votre point de vue?
“Bien sûr, j’ai essayé de le faire, mais à un moment
donné je me suis dit que ce n’était pas simplement une question
de conviction chez certains et que, peut-être, y avait-il des raisons
que j’ignore. J’ai pensé, alors, que cela pouvait être par
rapport à certains membres du C.C. un souci d’être agréable
à certains personnages politiques ou autres. “Par ailleurs, on peut
être agréable à quelqu’un pour des raisons très
dignes et très naturelles. Dès lors, face à l’insistance
de certains de ne pas composer avec ce que j’exposais et ce que je développais
moi-même, j’ai dit: coupons court et que chacun assume ses responsabilités”.
LE SOUCI D’ÊTRE AGRÉABLE AUX “PUISSANTS”
- Pour reprendre votre formule élégante, peut-on dire
que vous avez démissionné pour ne pas “avoir vous-même
le souci d’être agréable à quelqu’un?
“Certainement pas! Personne, absolument personne n’est intervenu auprès
de moi, contrairement à ce qui a été colporté
par une certaine presse. Je tiens à le préciser. J’ai des
relations extrêmement amicales avec les trois présidents;
je suis, d’abord, leur aîné et je les ai devancés dans
la vie publique et nationale. De ce côté-là, je le
redis, personne n’a essayé d’intervenir et je sais que leur souhait
était que les choses se passent dans la plus grande régularité.”
PAS DE MENACES
- Vous affirmez n’avoir subi aucune forme de pression. Pourtant,
on a même entendu dire que vous avez reçu des menaces physiques...
“Jamais de la vie! Ce sont des fantaisies de journalistes irresponsables.
De même, je n’ai reçu aucune intervention de la part des responsables,
en aucune façon. Au contraire, tous attendaient le jour où
seraient connus les arrêts du C.C. concernant les recours en invalidation.
“Je répète qu’en ce qui me concerne, je n’ai subi aucune
pression; c’est la vérité, même si cela va déplaire
à certains hommes politiques ou courants d’opposition. “En ce qui
concerne mes confrères au sein du Conseil, je souhaite que la chose
soit pareille, mais je n’en suis pas sûr”.
- Pourtant, on a cru comprendre, d’après vos premières
déclarations, qu’ils ont subi des pressions?
“Non, je n’ai pas dit cela. Mon sentiment est qu’il y a eu une espèce
de composition de la part de certains membres, non parce qu’ils ont été
relancés, ou que quelqu’un leur a demandé un service, mais
partant de leur souci de ne pas causer du tort et d’être agréable
aux puissants”.
- C’est, de votre part, une façon très diplomatique
de présenter les choses!
“Peut-être, mais je ne peux pas assurer de tels faits”.
JE RECHERCHAIS L’UNANIMITÉ DANS LA DÉCISION
- Peut-on dire que l’affaire du recours pour l’invalidation du mandat
de dix-sept parlementaires a constitué la goutte qui a fait déborder
le vase?
On avait déjà ressenti un certain malaise lors de l’invalidation
de la loi électorale!
“Ce n’est pas tout à fait cela. Auparavant, depuis la formation,
en 93, du C.C. les choses se développaient dans un climat de grande
compréhension entre les uns et les autres. Quand on a invalidé
la législation électorale, il y a eu plusieurs échanges
de points de vue. D’ailleurs, on ne peut jamais être entièrement
d’accord sur tous les points, surtout juridiques qui ouvrent toujours la
voie à une jurisprudence et à diverses opinions. “Pour cela,
lorsqu’on a eu à discuter de l’égalité du découpage
électoral, la question était assez délicate. D’ailleurs,
y a-t-il un concept absolu de l’égalité? Parlant de découpage
électoral, on peut citer le cas de l’Amérique ou chaque Etat,
quel que soit le nombre de ses électeurs, est représenté
par deux sénateurs. A la Chambre des députés, la représentation
est, certes, basée sur un calcul démogra-phique et arithmé-tique.
Pour le Liban, nous sommes arri-vés à un genre de formule
honnête reposant les consciences et à la mesure de l’attente
des citoyens”. Me Wajdi Mallat poursuit: “Dans cette période relative
aux recours en invalidation électorale, les divergences dans les
points de vue se sont stratifiées, avec le temps cela s’est amoncelé
et a fini par un genre d’iceberg pour moi. Je me suis rendu compte que,
pour certains, nous n’étions pas “synchrone”, non par mauvaise foi
de leur part, mais leur métabolisme est ainsi. J’ai senti, derrière
tout cela, un souci peut-être chez eux de composer, d’être
utile ou agréable à quelqu’un”.
- Vous recherchiez, semble-t-il, l’unanimité dans la décision
qui n’est pas, après tout, réclamée par les statuts
du C.C.. Pourquoi?
“Pour des décisions relatives aux invalidations électorales
qui allaient être rendues pour la première fois au Liban,
j’avais le souci de les voir bénéficier d’une espèce
d’unanimité, pour inspirer confiance au citoyen et fortifier sa
foi dans cet orga-nisme nouvellement constitué. Par contre, si les
gens sentent qu’il y a divergence, même de la part d’un seul membre,
c’est de nature à jeter le trouble et à perturber la confiance.
Nous étions arrivés lors des saisies antérieures depuis
trois ans que nous existons, à des résultats excellents.
“Pour les questions relatives aux invalidations électorales, je
recherchais, également, cette unanimité; je plaidais pour
cela, pensant que nous y arriverons sur base du principe suivant: “aucun
droit n’est absolu”. Vous connaissez certes la fameuse formule de Ciceron,
père des juristes et des avocats: “Le maximum de droit, c’est le
maximum de justice”.
JE DEVAIS M’ADRESSER À LA CHAMBRE
- Le timing de votre démission avec le débat à
la Chambre sur les municipales était-il une simple coïncidence?
“Cela n’a rien à voir! Ce fut une simple coïncidence. Dans
la législation en cours relative au C.C., il n’est pas précisé
de quelle manière le président du Conseil présente
sa démission. Il est simplement question du membre du Conseil, qui
est supposé, la présenter au C.C. lequel doit se réunir
sous la présidence du président et délibérer.
«En l’absence donc d’un texte positif concernant le président
du Conseil et partant du fait que j’avais été choisi comme
membre par le parlement, j’ai considéré que c’est à
la Chambre que je devais m’adresser, non à mes collègues.
J’ai donc envoyé ma lettre de démission sous pli cacheté
au président de la Chambre, M. Nabih Berri qui est un vieil ami
du temps de l’imam Moussa Sadr. Dès qu’il l’a reçue, il m’a
téléphoné pour me dire que ce qui se passe est très
grave et me demander si j’avais bien réfléchi aux conséquences
d’une telle décision qui pourrait causer du tort à la paix
civile. J’ai accepté que l’annonce soit retardée de 24 heures.
Quelle n’a été la surprise du président Berri et de
moi-même, le lendemain, de lire dans le quotidien «As-Safir»,
l’annonce de ma démission en grande manchette, comme si c’était
l’incendie au Capitole. «A partir du moment où la chose était
connue, j’ai dit au président Berri que cela peut être un
geste utile à la démocratie, qui demeure au Liban ouverte
et se démarque de ce qui se passe dans beaucoup de pays africains
et arabes où il est difficile qu’un dignitaire «s’amuse»
à partir sans en demander l’autorisation».
- Certains membres du Conseil et des parlementaires considèrent
que vous auriez dû présenter votre démission en premier
lieu au C.C.?
«Comme je vous l’ai déjà dit, la législation
du C.C. ne fait pas mention de la démission du président
de cette instance. Par ailleurs, je voudrais préciser que la démission
n’a pas à être acceptée ou refusée. Il y a à
prendre acte de son existence. «Je ne suis ni un soldat dans la troupe,
ni un fonctionnaire pour attendre l’autorisation de démissionner.
J’ai présenté ma démission, non pour qu’elle soit
acceptée ou refusée, mais pour qu’on en prenne acte. Après
tout, le président du C.C. contrôle les autorités,
en principe! Je n’ai donc à prendre l’autorisation de personne.
Ni de la Chambre, ni de mes confrères.».
- Vos confrères auraient, peut-être, souhaité
vous faire revenir sur votre décision avant qu’elle ne soit rendue
publique?
«Peut-être, mais pour moi c’était impensable que, l’ayant
prise, je puisse ne pas aller jusqu’au bout. Parce que ma démission,
n’est pas le fruit d’un caprice, mais hélas! d’un long mûrissement».
JE N’AI À M’EXPLIQUER DEVANT PERSONNE
- Accepteriez-vous de vous expliquer devant le parlement, comme
certains députés l’ont réclamé?
«Je considère que je n’ai à m’expliquer devant
personne! Par tempérament, je suis contre le tumulte; j’aime vivre,
non dans l’ombre, mais dans ma clarté personnelle».
- Qu’en est-il d’une commission d’enquête proposée par
certains députés?
«Je considère que cela ne mène à rien. En ce
qui me concerne, j’ai déjà clairement dit qu’il n’y a eu
ni pressions, ni interventions. Quant à mes confrères, je
ne peux ni infirmer, ni confirmer qu’ils aient fait l’objet de pressions,
bien qu’intérieurement je sois persuadé que cela n’a pas
eu lieu. S’il y avait, de la part de certains membres du C.C., un souci
d’aller dans un sens non conforme à mes vœux, c’est parce que c’est
dans leur nature d’être agréables ou utiles à certains
pôles du pouvoir».
QUID DES RÉUNIONS DU C.C.?
- Le C.C. pourra-t-il prononcer, dans les délais prévus,
les conclusions sur les recours en invalidation du mandat de certains députés
ou devra-t-il attendre la nomination d’un nouveau président?
«Le vice-président du Conseil peut présider les
réunions dans des situations qui empêchent le président
d’être présent pour cause de maladie ou de voyage. Mais le
vice-président ne peut pas se substituer au président quand
celui-ci est démissionnaire. «Il faut donc que, dans le délai
d’un mois, on procède à la nomination d’un nouveau membre
à ma place. Sitôt après, le C.C. peut siéger
et désigner un nouveau président. A partir de ce moment,
le Conseil pourra délibérer à nouveau sur la question
des invalidations.»
- Tout le monde ne partage pas ce point de vue. Certains juristes
pensent qu’il peut poursuivre légalement sa tâche, en attendant
la nomination d’un nouveau membre.
«Chacun est libre de ses opinions et peut donner l’interprétation
qu’il veut. Pour ma part, je considère que le C.C. repose sur un
équilibre au trébuchet, à la balance de précision
par rapport au pays. Cinq de ses membres sont élus par la Chambre,
cinq autres sont nommés par le Conseil des ministres, le tout respectant
l’équilibre confessionnel. Pour cela, je ne conçois pas qu’il
puisse prendre des décisions avant la nomination d’un nouveau membre
et avant que le Conseil soit reconstitué».
ALLERGIQUE À LA POLITIQUE
- Le nouveau membre devra-t-il être choisi par la Chambre, tel
que vous l’étiez vous-même?
«Oui et le parlement avait eu un geste de très grande
courtoisie envers moi, parce qu’il m’a désigné avec une large
majorité de quatre-vingt-cinq voix à l’époque. Ce
qui a fait dire un jour au président Hraoui: «Ces voix portent
quelqu’un à la présidence de la République».
J’avais répondu: Vous savez très bien que je suis allergique
à la politique».
- Mais peut-être que vous y pensez maintenant?
«Je vous ai dit, je suis allergique à la politique!»
- Pour en revenir aux recours en invalidation, vous étiez
d’avis, dit-on, de retarder la proclamation des arrêts!
«J’aurais voulu aller très vite, mais on s’est rendu compte
que les textes constitutionnels fixant les délais, sont des textes
ordinaires et non des textes de forclusion, c’est-à-dire qu’au-delà
d’un terme fixé, une cause n’est plus entendue. «Dans le cas
du délai ordinaire, il peut être prolongé. Et comme
les choses ne dépendaient pas, uniquement, du C.C. concernant le
recours en invalidation et qu’il y avait des documents à recevoir
du ministère de l’Intérieur qui parvenaient à la lenteur
d’une tortue, des rapports à établir, j’avais suggéré
à mes confrères que toutes les décisions soient prononcées
le même jour, pour des raisons diverses faciles à comprendre
et à deviner. Nous avions fait un grand parcours, mais nous étions
arrivés à un barrage: les dernières saisies discutables.
C’est à ce moment que cela a flanché et qu’on a vu se dresser
ce «mur du Cormoran».
- Vous avez évoqué de même la nécessité
d’apporter des amendements aux statuts du C.C.
«Bien sûr, il y a beaucoup de choses à dire, là-dessus,
mais ce serait trop long à évoquer. Je serais enchanté
de vous accueillir pour une autre interview. Vous êtes ma compatriote,
je suis lié de cœur à vos parents et à votre famille.
Nous appartenons à un même patelin et défendons nos
droits de suzeraineté baabdaiote. Nous nous rendons compte que quand
quelqu’un veut redorer son étendard, il vient s’installer à
Baabda, ou à Arzé dont on a changé le nom irrégulièrement
et qu’on désigne sous le nom de Yarzé».
SENSIBLE À TOUTES LES MARQUES D’AMITIÉ
- Suite à votre démission, vous avez reçu sans
doute beaucoup d’appels. Me Edmond Naïm a affirmé qu’elle était
à votre honneur! Je sais que le président Hélou vous
a de même contacté!
«J’ai été, croyez-moi, très sensible à
toutes ces marques d’amitié qui m’ont été témoignées.
L’appel du président Charles Hélou m’a beaucoup touché:
je le considère comme notre capitaine d’opinion. Des liens familiaux
et géographiques nous rapprochent. Il a prouvé qu’il comprenait
mon attitude. «La réflexion du président de la Chambre
m’a de même profondément touché. «Nous l’avons
choisi, a-t-il dit, parce que nous savions qu’il pouvait tenir tête
à toutes les pressions.» Quant à Me Edmond Naïm,
c’est un très vieil ami; je lui porte beaucoup d’estime».
- Par votre démission, avez-vous espéré provoquer
un choc salutaire pour la vie démocratique au Liban?
«Inconsciemment, peut-être. Pour qu’on se rende compte
que le Liban demeure quand même toujours, un pays démocratique
où l’on peut dire non. Et si l’on veut que l’on se taise, le silence
ne sera pas gardé jusqu’au bout».
- Tout au long de votre vie professionnelle, aviez-vous été
confronté à pareille situation?
«En 1965, j’étais ministre du Travail et des Affaires sociales
au sein du Cabinet Rachid Karamé, Charles Hélou étant
chef de l’Etat. La Chambre avait, alors, voté une loi mal élaborée
concernant la réforme administrative et judiciaire; où il
n’était pas fait mention de recours possible contre la loi. Dans
l’application, on s’est rendu compte de cette faille énorme. Je
n’ai pas présenté ma démission, mais j’ai dit que
je ne pourrais pas continuer à faire partie du Cabinet, si les garanties
de défense n’étaient pas légalement assurées
à ceux qui seraient l’objet d’incriminations, de critiques, ou de
licenciements. Le président Hélou a été d’accord
et demandé à ceux qui étaient à l’origine de
la réforme dont la Fonction publique et la Cour de Cassation de
donner la latitude aux fonctionnaires et aux juges de se défendre.
J’avais obtenu gain de cause.»
- En conclusion de cet acte que beaucoup ont qualifié de courageux,
qu’avez-vous à dire?
«Ce n’est pas «un acte de courage». C’est un acte
banal; pourquoi l’entourer de tous ces oripeaux? C’est un acte courant
dans la vie démocratique des pays civilisés. On n’est pas
d’accord sur certaines choses; il y a des difficultés, on essaye
de les surmonter. Si on a l’impression qu’on ne peut pas le faire, on se
retire pour laisser la place à d’autres. «Je souhaite bonne
chance à tout le monde, surtout au Conseil constitutionnel et, aux
Libanais, de continuer à avoir confiance dans cet organisme».
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