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À QUAND LA FIN DU SKETCH MUNICIPAL?

Les élections municipales sont-elles reportées aux calendes grecques ou bien seront-elles organisées, si ce n’est aux dates initialement fixées (début juin), un peu plus tard en automne, afin de ne pas compromettre la saison touristique? Les tractations se poursuivent et le sketch ne semble pas devoir connaître de si tôt, son heureux épilogue. Attendons de connaître les recommandations de la commission ministérielle ad hoc qui devait tenir hier sa première réunion, sous la présidence du ministre de l’Intérieur.

Pour un sketch, c’en est un de piètre qualité, dont le scénario et la mise en scène sont l’œuvre de novices ou de profanes en la matière. Au terme d’un débat mélodramatique, les volte-face ayant alterné avec des prises de position cocasses, le gouvernement a retiré son projet portant amendement de la loi sur les municipalités, ce qui a provoqué une tension dans les rapports entre les première et troisième présidences. (ceux des première et seconde étant en état... d’hibernation depuis près d’un mois) et, partant, le report des municipales. Cependant, après la dissipation du froid ayant opposé MM. Hraoui et Hariri pendant deux jours - suite à une intervention syrienne - le président du Conseil à précisé “qu’il s’agissait non d’un retrait (du projet), mais d’un simple renvoi”... Peut-on en déduire que les élections municipales et de moukhtars ne sont pas annulées mais ajournées à une date dont la fixation est du ressort de la commission ministérielle ad hoc, formée de huit membres du Cabinet, ayant pour tâche “de mettre au point, dans un délai de quinze jours, le texte des amendements pouvant être apportés au projet gouvernemental? Bien que le ministre de l’Intérieur, président de cette commission, ait déclaré qu’il ne pouvait pas encore se prononcer sur le sort des élections, tout porte à penser que ces dernières seraient reportées de la première quinzaine de juin à l’automne, afin de ne pas compromettre la saison estivale. Bien qu’un parlementaire, en l’occurrence Rouchaid el-Khazen, ait dit à l’issue d’une visite au palais de Baabda que “rien n’empêche la consultation populaire en été, les municipales étant plus importantes que la saison touristique.” Le dossier de cette affaire restera donc ouvert jusqu’à la réunion que la commission ministérielle devait tenir hier au palais du gouvernement. La veille, le chef de l’Etat aura réaffirmé son attachement à l’organisation des municipales dans le délai initialement fixé - les 1er et 8 juin - au cours d’une conférence de presse. Dans les milieux de l’Assemblée, le sceptisme l’emporte sur tout autre sentiment et on a la nette impression que la “commission ministérielle des huit”, a pour but, en dissipant la tension au niveau du Pouvoir, de trouver une échappatoire à la crise (Salim Hoss dixit). Un député (M. Kassarji) se promet d’inviter le Cabinet Hariri à poser la question de confiance, s’il ne fixe pas les élections municipales dans le courant de juillet prochain. Tout compte fait, il est possible qu’en définitive, le temps ne permettant pas de tergiverser, que la solution finale se réduirait à une révision de la loi sur les municipalités (toujours en vigueur) promulguée en 1977, en y apportant des rectifications en base des observations émises par les membres de l’Assemblée au cours de sa dernière séance plénière.


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