NOUVELLES INITIATIVES EN PERSPECTIVE DES PARRAINS RUSSE ET AMÉRICAIN? |
![]() Au moment où le chef du gouvernement débarquait lundi à Moscou, l’ambassadeur des Etats Unis à Beyrouth annonçait, à l’issue d’une entrevue avec le précident de l’Assemblée nationale, une nouvelle initiative de Washington, destinée “à rétablir le climat de confiance entre Arabes et Israéliens, afin de permettre la reprise des négociations de paix.” M. Hariri qui était accompagné de trois membres du gouvernement - ceux de l’Education nationale, des Affaires financières, de l’Economie et du Commerce, lesquels ont signé des accords de coopération aux plans culturel, économique et commercial leurs homologues russes - a déclaré avoir demandé à MM. Chernomyrdine et Primakov, chef de la diplomatie russe, “d’œuvrer aux fins de sauver l’opération de paix au Proche-Orient.” Le ministre russe des Affaires étrangères annonçait, aussitôt, une prochaine tournée dans cette région de son adjoint, M. Victor Possouvaliouk. Lui-même s’est rendu cette semaine à Paris où il a conféré avec le chef du Quai d’Orsay à propos de la manière de relancer le processus de paix, avant de s’aboucher, dans le même but avec les parties arabe et israélienne. M. Moratinos, émissaire européen faisait part, quant à lui, d’une démarche qu’il compte effectuer auprès de Washington, à l’effet de proposer une action commune avec la capitale fédérale, visant à sortir l’opération de paix de l’impasse”. Pendant ce temps, Benjamin Netanyahu était reçu par le président Clinton à la Maison-Blanche - après que le chef du gouvernement israélien eut rencontré le roi Hussein au Minnesota, se félicitant de “la vieille amitié qui le lie au souverain hachémite... et des bonnes relations existant entre les deux pays.” Alors que le chef de l’Exécutif US promettait “de ne rien épargner en vue de favoriser la reprise des négociations israélo-arabes” Netanyahu haussait le ton et tenait des propos très peu propices à la conciliation: “Pas de concessions aux Palestiniens, ni de capitulation devant le terrorisme. Nous ne permettrons pas un nouveau partage de Jérusalem...” Et d’ajouter: “La colonisation se poursuivra à Har Homa, le nouveau quartier juif dans le secteur oriental de la Ville sainte, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.” Le Premier ministre israélien a dit encore que “le président Clinton n’avait exercé aucune pression sur Israël pour l’amener à geler la colonisation”. Le chef de l’Exécutif américain s’est limité à dire, quant à lui: “Nous allons parler avec les Palestiniens, pour voir ce que nous pouvons faire pour relancer les négociations. A cet effet, Abou-Ammar a été invité à dépêcher une délégation à Washington, pour y discuter de la nouvelle initiative des USA. Al-Gore, vice-président américain, s’empressait d’atténuer la dureté du langage de “Bibi” en promettant, publiquement, “de ne pas décevoir l’espoir que l’Etat hébreu place dans les Etats Unis... s’il persévère dans le processus de paix: l’Amérique continuera à le soutenir en vue d’assurer sa défense contre d’éventuelles attaques”... Cela dit, on attend de connaître la teneur des “nouvelles initiatives” que les parrains américain et russe se proposent d’entreprendre. Puissent-ils ne pas décevoir! |