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SUD: ACTION LIMITÉE DU GROUPE DE SURVEILLANCE DE LA TRÊVE

Son mandat devant expirer le 1er mai, date à laquelle le délégué américain lui succèdera, M. Jean-Michel Gaussot, président du groupe de surveillance de la trêve dans la région frontalière, a qualifié de “limitée” l’action dont s’aquitte cet organisme international. “Nous ne sommes pas là, dit-il, pour arrêter les combats, car il n’y a pas de cessez-le-feu, mais pour protéger les populations civiles”. Notre photo: le chef de l’Etat recevant le président du groupe de surveillance.

“Notre action est forcément restreinte, la solution du conflit israélo-arabe ne pouvant venir que de l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité ou d’un accord de paix entre le Liban et la Syrie, d’une part et Israël, d’autre part”. C’est le président français du groupe de surveillance de la trêve, formé en vertu de “l’arrangement d’avril” qui le dit, en dressant le bilan des travaux depuis qu’il est à la tête du groupe. Et d’ajouter: “En attendant le retrait israélien du Liban-Sud, il faut limiter les conséquences du conflit, en particulier sur les populations civiles et poursuivre la surveillance, à l’effet d’empêcher les violations du cessez-le-feu dans la région frontalière”. Le président du groupe multilatéral, comprenant des délégués américain, libanais, syrien et israélien, en plus du français, a expliqué la raison qui limite son action. “Nous veillons à prendre nos décisions à l’unanimité et ceci nous incite à opter le plus souvent pour le compromis” (sic). Ainsi, ses décisions tendent à ménager la chèvre et le chou, de manière à ne mécontenter personne, l’agresseur et la victime étant renvoyés dos à dos. Tout au plus, le groupe leur recommande “de faire montre de retenue”... Le président français du groupe du surveillance passera la main le 1er mai à son collègue américain pour les prochains mois. Quelle sera la différence, du moment que le mécanisme du groupe reste le même, autant que le principe sur base duquel il statue sur les plaintes d’où qu’elles émanent? Cet organisme soi-disant international, puisqu’il représente les Nations Unies, ne peut que constater son impuissance, pour la simple raison qu’il ne dispose pas de suffisamment de moyens pour s’acquitter de sa mission. Il rappelle en cela un autre organisme onusien, en l’occurrence la FINUL, dont les effectifs munis d’armes individuelles, sont incapables de faire face à des groupes plus nombreux et, surtout, mieux équipés. Aussi, les Casques Bleus qui ont eu à déplorer plusieurs tués et blessés graves depuis leur déploiement dans la zone frontalière, en sont-ils réduits à s’adonner à des tâches de caractère social et humanitaire dont profitent les habitants des villages frontaliers. Ce pour quoi, les Libanais leur exprime leur gratitude... ... Bien qu’ils aient dévié de leur mission initiale, à savoir: aider à l’application de la résolution 425 et permettre à l’Etat libanais d’étendre sa souveraineté jusqu’à ses frontalières internationalement reconnues. Le groupe de surveillance de la trêve parle, aussi, de la nécessité d’appliquer la 425; le peut-il? La question se passe de réponse...


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