Par MARY
YAZBECK AZOURY.
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CHEZ LES FRANÇAIS, CHAQUE JOUR EST “RÉVOLUTION” |
LA RIDICULE AFFAIRE DES ATTACHÉS DE L’ÉMIGRATION |
JOSEPH VANDRISSE, PIERRE ROUSSELIN ET BRENT SADLER À L’HONNEUR! |
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La Révolution française
a eu lieu il y a plus de deux siècles. Mais qu’importe pour nos
fougueux amis français, chaque jour est jour de révolution.
Ils ne se laissent pas faire, adorent ce qu’ils ont brûlé;
puis sans complexe, brûlent ce qu’ils ont adoré. Excellent
réflexe qui prouve leur dynamisme, leur joie de vivre et leur confiance
dans la force de leur pays: la France. S’ils n’étaient pas d’éternels
optimistes - ce qui leur convient fort bien - ils pratiqueraient une politique
frileuse qui voudrait préserver à tout prix tous les avantages
acquis. Les Français n’hésitent pas à jouer le tout
pour le tout, risquent de tout perdre en voulant trop gagner, mais continuent
à chambarder, à contester, à protester et à
manifester. Ils sont sûrs de leurs droits, croient réellement
à la liberté, l’égalité et la fraternité.
Carlo Goldini écrit dans ses “Mémoires”: “Charmants Français,
si les Français perdent une bataille, une épigramme les console;
si un nouvel impôt les charge, un vaudeville les dédommage;
si une affaire sérieuse les occupe, une chansonnette les épave
et le syste le plus simple et le plus naïf est toujours relevé
par des traits malins et des pointes piquantes.” Ah! si les Libanais qui,
par ailleurs, adorent copier les Français, se chargent aussi de
faire leur Révolution! Quelle leçon pour les dirigeants de
ce pays. Ils n’oseraient plus pratiquer cette politique de désinvolture,
de mépris et d’arrogance à l’égard des Libanais.
*** NOTRE LÉON ZITRONE NATIONAL: CAMILLE MÉNASSA
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Ce n’est plus un vaudeville, c’est une tragi-comédie qui se joue. Hélas! ce n’est pas du théâtre où le rideau tombe, mais c’est l’avenir d’une trentaine de jeunes gens qui est en cause. Il ne s’agit pas ici de dire qui a tort, qui a raison, qui est l’agneau, qui est le loup, qui est le bon, qui est le méchant. Il s’agit de dénoncer la légèreté, l’irresponsabilité, la négligence, la désinvolture, l’incohérence avec laquelle toute cette affaire a été menée. Une trentaine de jeunes gens ont démissionné de leurs postes respectifs, ont quitté des emplois sûrs, mais qui ne les satisfaisaient pas évidemment, pour s’embarquer dans “l’aventure” ubuesque des “attachés de l’émigration”. Pourquoi toutes les objections soulevées actuellement n’ont-elles pas été faites “avant le concours”, avant le résultat paru au journal officiel? Pourquoi n’a-t-on pas consulté les juristes, pourquoi n’a-t-on pas fait demi-tour quand il était encore temps? D’ailleurs, une des premières absurdités est la création d’un ministère autonome de l’émigration. Auparavant, le ministère libanais des Affaires étrangères s’appelait aussi “ministère libanais des Affaires étrangères et des Libanais d’Outre-mer” et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce ministère maintenu dans la cohésion, même au moment les plus durs, de la guerre au Liban, fait face aujourd’hui en période de paix, à des conflits dont il n’a vraiment pas besoin. Légal? Illégal? Constitutionnel? Anti-constitutionnel? Passeport spécial ou passeport diplomatique? Il ne s’agit pas là d’un jeu “vrai ou faux”. Il faut en finir de cette affaire qui porte préjudice, non seulement au Liban, mais à la destinée, à l’avenir d’une trentaine de jeunes qui semblent être les otages de la rivalité, l’incohérence de responsables irresponsables. |
La visite du Pape au Liban a été superbement
couverte par le quotidien français “Le Figaro” qui a prouvé
ce qu’est le véritable journalisme, le grand professionnalisme.
Leurs envoyés spéciaux, Joseph Vandrisse et Pierre Rousselin,
n’ont négligé aucun angle, aucun aspect de la visite, avant,
pendant et après les 32 heures libanaises du Pape. Des articles
ont précédé la venue du Saint-Père et l’ont
suivie: commentaires judicieux, informations précieuses. Idem pour
la chaîne de télévision américaine CNN dont
le correspondant, Brent Sadler, de nationalité britannique a fait
des merveilles. Le résultat? Une audience d’écoute jamais
atteinte et conséquence directe du succès de ces émissions,
la CNN rouvre son bureau à Beyrouth. Brent Sadler dirigera le bureau,
car aucun Américain n’est autorisé à venir travailler
au Liban en raison d’un interdit fédéral. Ce bureau comprendra
des anglophones de plusieurs nationalités. “Nous comptons refaire
de Beyrouth une base solide et productive pour CNN et nous allons couvrir,
essentiellement, de Beyrouth tout le Proche-Orient”. A noter pour la petite
histoire, que tous les journalistes qui ont couvert la visite du Saint-Père
sont venus au Liban à la charge et aux frais exclusifs de leurs
employeurs respectifs. Ceci est le principe en vigueur dans tous les médias
qui se respectent, afin de laisser une totale indépendance aux journalistes
dans la couverture des événements. Ceci dément certaines
rumeurs faisant état d’invitations de la part des autorités
libanaises.
*** APRÈS LE PAPE? CLINTON |