Sexy Moldavie !

Le Web, c'est son domaine !

Cyber-Alliance

Le pic se situe dans la catégorie des 1 à 3 années d'utilisation, étant donné que c'est à cette période que le véritable boum populaire s'est fait. Il est depuis en progression permanente. On note une nette augmentation du nombre de femmes dans les 6 derniers mois, ce qui démontre que le Réseau s'intéresse à la gent féminine et que celle-ci y prête une attention suivie. La période de 4 à 6 ans correspond à l'emploi du Réseau par les universités. Malgré cela, les principaux utilisateurs du Net demeurent en grande majorité des hommes. Ceci est dû à son utilisation originelle, militaire et scientifique ce qui explique la présence en grand nombre du sexe masculin il y a plus de 7 ans.

On connaissait le coup du parapluie bulgare mais voici le coup de téléphone moldave. Des usagers américains de sites érotiques s'étant plaints de l'augmentation subite de leur facture téléphonique, une enquête a été menée, révélant qu'il s'agissait d'un coup de poker digne d'un film. Le Web réclamait à ses clients le chargement d'un 'plug-in'. La version officielle veut que l'utilisation d'un logiciel permettant de voir les images pornographiques ait été nécessaire. En réalité, l'astuce consistait à utiliser un programme externe, qui abaisse le volume sonore du modem, déconnecte l'utilisateur de son fournisseur d'accès habituel et aille composer un numéro en... Moldavie, qui le branchera ensuite au Canada ! Les factures téléphoniques des victimes de la cyber-arnaque ont rapidement gonflé, révélant ainsi le pot aux roses. Les sites incriminés ont, depuis, été fermés et la somme (non négligeable) d'argent récoltée, devra être entièrement reversée, après jugement. En attendant, la compagnie américaine AT&T réclame le paiement des communications...

Ted Turner et Larry Ellison s'unissent pour proposer un nouveau Web d'informations sur mesure : "CNN-Custom News". Les patrons respectifs de CNN et d'Oracle ont conjugué leurs pouvoirs, donnant ainsi accès à l'ensemble du contenu de la chaîne CNN et à une centaine d'autres sources, fournies par la base de données du leader en la matière : Oracle. Ellison, qui fit la démonstration sur un PC sous environnement Windows, était visiblement heureux lorsque l'ordinateur s'est "subitement" arrêté, permettant à ce farouche opposant de Microsoft d'envoyer un pic à Bill Gates et de vanter les mérites de son 'Network Computer' moins compliqué et plus stable...

Le géant de Seattle n'a pas tardé a réagir quelques jours plus tard, affirmant que si on les appelle 'N.C.' (Network Computers), c'est parce qu'ils sont 'Non Compatibles'.

"CNN-Custom News" offre neuf catégories principales et quelque 300 sous-catégories. Selon Turner, ce procédé devrait aider l'utilisateur à combattre la surinformation qui, affirme-t-il, "affecte nos vies sentimentales, pour l'amour du ciel ! La surcharge d'information nous tue !" Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est convaincant, car dans un monde régi par l'information et où il est impossible de faire marche arrière, la gestion de celle-ci est primordiale à moins de vouloir être stressé en permanence... Le service est gratuit moyennant des informations que le serveur vous réclame (utiles pour les cyber-annonceurs). Interrogés sur une éventuelle riposte à MSNBC ou ABCNEWS deux autres services d'information en ligne, les responsables de CNN répondent : "Nous ne voulons pas être une entreprise technologique et ils (Oracle) ne veulent pas se lancer dans le commerce de l'information". On peut légitimement douter de ces propos lorsqu'on sait que MSNBC appartient en partie à Bill Gates et que, bien qu'apparue après CNN, son audience fait de l'ombre à la chaîne et au Web de Turner. Ellison qui ne perd pas le nord, affirme que sa compagnie offre la possibilité d'une information et d'une publicité ciblée. Il ajoute, en outre, que ce système, proche du 'Push' est peu gourmand en bande passante. A l'opposé de Pointcast (cf. RDL n° 1945) qui délivre l'actualité vers l'ordinateur, "CNN Custom News" la stocke et va dans la continuité de la politique d'Oracle. De fait, Ellison affirme que le réseau est l'ordinateur et, par conséquent, ce dernier n'a d'utilité qu'en tant que terminal... Une hypothèse qui ne fait pas encore l'unanimité.

L'arrivée d'un concurrent nouveau est une aubaine pour qui traque toutes sortes de données. Mais, la multiplication de ces sources d'information – qui regroupent à la manière des poupées russes, des milliers d'autres infos – reposera un jour ou l'autre le même problème actuel : la saturation...

Qu'est-ce qu'un 'domaine' en langage Net ? Ce sont ces adresses charmantes sous la forme d'un : http://www.nom.suffixe, qui cachent une réalité un peu plus brutale et moins séduisante. L'adresse IP (Internet Protocol) suit le principe d'une adresse postale classique, composée de numéros. La véritable identité d'un site Web se compose de chiffres que viendra envelopper une adresse en toutes lettres (cf. graphique ci contre). Internic, l'instance qui régule l'attribution des noms de domaines ayant opté pour la solution du premier arrivé, premier servi, un marché parallèle propice aux trafics en tous genres s'est installé. C'est ainsi que des entreprises de renommée internationale et aussi connues que Nike ou Pepsi, ont dû s'approprier – jusqu'à dix fois son prix réel – un nom de domaine qui leur revenait de droit, mais qu'un autre avait préalablement réservé. La législation en matière de propriété nominale et les lois sur le copyright n'étant pas encore très claires quant à leur utilisation online, le vide juridique profite aux plus malins. Pas pour longtemps, car l'ISOC (Internet Society) et l'IAHC (International Ad Hoc Committee) ont récemment proposé la mise en place d’une nouvelle

nomenclature (voir encadré plus haut), ceci afin de limiter les abus et de mieux s'y retrouver dans la jungle des D.N.S. (Domain Name System). Viennent s'ajouter sept nouveaux noms de domaines aux traditionnels .com (sites commerciaux), .edu (universités), .org (organismes à but non lucratif), .net (réseaux structurés et respectueux de l'esprit Internet), .gov (sites gouvernementaux – comme la Maison-Blanche) et .mil (sites militaires). A noter que le domaine .com est le plus répandu. Son utilisation simplifiée, en fait le nom le plus populaire, le plus recherché et donc le plus monnayé. Les raisons sont nombreuses : d'abord la majorité des browsers reconnaissent d'office la commande "http://" qui précède toutes les adresses Web, donc inutile de taper ces sept signes. Mais aussi les trois W sont également reconnus, adieu donc www. Et enfin, les .com sont rajoutés de facto lorsqu'un DNS comme celui de Nokia (www.nokia.com) est saisi dans la fenêtre du navigateur. Le suffixe .com ne révèle aucunement la situation géographique du site, à l'opposé des deux lettres habituellement présentes en fin de DNS, permettant ainsi de localiser le pays d'origine (.fr pour la France, .uk pour la Grande-Bretagne, .lb pour le Liban...) Il s'agit donc du côté pratique mais, également, du prestige d'appartenir à cette catégorie de sites habituellement en majorité américains. On a pour ainsi dire l'impression de jouer dans la cour des grands. La nouvelle nomenclature espère cibler plus précisément les demandes des utilisateurs. Le but est d'avoir un système d'enregistrement de domaine plus efficace et moins cher. La mise en place se fera dans le courant de l'année. On espère que ce changement se fera en douceur.