DÉNONÇANT LE REPORT DES ÉLECTIONS MUNICIPALES
AUGUSTE BAKHOS: "L’ÉTAT UTILISE LES RECETTES DES MUNICIPALITÉS AU PROFIT DE SUKLEEN"

Qualifiant d’historiques les raisons du report des élections municipales, M. Auguste Bakhos, ancien parlementaire, déclare que l’Etat invoque de fallacieux prétextes pour ne pas organiser ces élections. “Certains députés, dit-il, parlent d’obstacles qui s’opposent aux lois de la décentralisation administrative, relatives aux municipalités. Après concertations avec MM. Joseph Chaoul, président du Conseil d’Etat et Abdallah Nasser, magistrat, je considère que ces obstacles peuvent être planifiés”. Et d’enchaîner: “Des personnes craignent les résultats de ces élections. Est-il donc permis de détruire le pays et d’entraver le processus de reconstruction pour des intérêts personnels?”

POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉQUILIBRÉ
M. Bakhos explique que l’organisation des élections municipales dans toutes les régions libanaises et l’application de la décentralisation administrative favoriseraient le développement équilibré et la reconstruction. “La constitution de conseils municipaux, ajoute-t-il, contribue à sauvegarder notre environnement et à assurer la propreté de nos ressources naturelles (mer et sources). Ceci aura pour effet d’encourager le tourisme. Ainsi, Chypre qui ne présente pas de vestiges archéologiques attire chaque année, 2 millions de touristes, grâce à ses plages sablonneuses propres”. Ne voyant aucune raison pour retarder de deux ans les élections municipales, l’ancien député du Metn considère qu’il serait même possible de les effectuer à l’automne prochain.

DILAPIDATION DES FONDS PUBLICS
Par ailleurs, il dénonce les vols et le gaspillage commis au su et au vu du citoyen. “Il est de l’intérêt de l’Etat, dit-il, de ne pas former de conseils municipaux, puisqu’il utilise les recettes des municipalités pour financer la société “Sukleen”. Le ramassage d’une tonne de déchets coûte 5 dollars aux municipalités, tandis que “Sukleen” encaisse 45 dollars pour la même opération”. Enfin, il considère que “le retard des élections entrave le processus de développement et entraîne l’exode rural, phénomène qui contribue à former une ceinture de misère autour de la capitale”.


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