APRÈS LA RENCONTRE ARAFAT-LÉVY À BRUXELLES VERS UN “CODE DE CONDUITE” POUR DÉBLOQUER LE PROCESSUS DE PAIX?


Poignée de main entre Arafat et Lévy, à Bruxelles,
apparemment pour rien.

A l’issue d’une rencontre à Bruxelles entre Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne et David Lévy, chef de la diplomatie israélienne, M. Jacques Poos, ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, président en exercice de l’Union européenne, a affirmé que “le blocage des négociations palestino-israéliennes était terminé”. Arafat et Lévy auraient accepté d’établir un “code de conduite” pour relancer le processus de paix, en panne depuis mars dernier, sans parvenir à un accord sur l’arrêt de la colonisation, principal point d’achoppement des pourparlers bipartites. “Nous sommes maintenant sur la voie du dialogue et cette réunion sera suivie d’autres”, a ajouté M. Poos au cours d’une conférence de presse commune tenue avec le ministre israélien et le président palestinien. Il a, également, précisé que neuf commissions mixtes chargées de l’application des accords d’autonomie, allaient reprendre leurs travaux sur les dossiers délicats de la collaboration en matière de sécurité, de renforcement de l’économie palestinienne et de l’ouverture de l’aéroport de Gaza. “Le dossier de la colonisation sera abordé dans les négociations sur le statut final des territoires placés sous le régime d’autonomie”, a précisé un responsable israélien, en laissant entendre que “le projet de Har Homa ne sera pas abandonné”.

ARAFAT: UNE RENCONTRE POUR RIEN
Cependant, Abou-Ammar tenait le lendemain de la rencontre, des propos peu rassurants. “Ce fut une rencontre pour rien”, a-t-il déclaré, alors qu’à Tel-Aviv, Dany Naveh, secrétaire du gouvernement israélien, niait l’intention prêtée à Israël de reprendre les négociations, “parce que les Palestiniens ne respectent pas leur obligation de s’opposer au terrorisme anti-israélien”, avant d’ajouter: “Il faut au préalable que les deux parties respectent, mutuellement, tous leurs engagements”.

LA KNESSET: PAS DE RETRAIT DU GOLAN
La Knesset a voté mercredi une loi visant à empêcher un retrait israélien du Golan. Les députés de l’opposition ont quitté le parlement en signe de protestation. De Bruxelles, David Lévy a vivement critiqué le projet de loi, adopté en son absence, disant “qu’il est superflu et risque fort d’être contre-productif... Cette initiative peut nuire à Israël et j’espère qu’une formule sera trouvée pour en modifier le texte”. Le ministre israélien des A.E. a dit encore que “le gouvernement ne devrait pas paraître ériger des obstacles sur la voie de la paix”. L’agence syrienne SANA voit dans cette loi “une tentative israélienne de se dérober aux résolutions de l’ONU”.


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