SOUS LE PATRONAGE DU CHEF DE L’ÉTAT
ALEY REND HOMMAGE À MAROUN ABBOUD, L’ÉCRIVAIN, LE JOURNALISTE ET L’ÉDUCATEUR



Le président de la République Elias Hraoui et l’assistance,
debout, écoutant l’hymne national.

La littérature de Maroun Abboud a une saveur particulière. Elle est imprégnée par la pureté du village libanais et révèle les petits secrets de la vie d’autrefois. Maroun Abboud (1866-1962), originaire de Aïn Kfah (caza de Jbeil), a vécu et enseigné à Aley, à l’école de l’université nationale, pendant trente-six ans. Aujourd’hui, trente-cinq ans après son décès, c’est une bonne occasion pour Aley «de saluer son premier citoyen d’honneur». La cérémonie de commémoration s’est déroulée, vendredi dernier, dans la salle de la mission sociale de cette localité; sous le patronage du président Elias Hraoui, en présence d’un grand nombre de personnalités politiques, littéraires, en plus de la famille et des amis de l’écrivain. Avant de présenter les orateurs, M. Anis Abou-Rafeh a, au nom du comité organisateur, considéré que «chaque mot écrit par Maroun Abboud avertit, oriente et dirige».

LECTURE DANS LE LIVRE DU PEUPLE
M. Akram Chéhayeb, ministre de l’Environnement, a prononcé une allocution au nom des élèves de l’écrivain, vantant les qualités de l’éducateur. «Il nous a appris, dit-il, à lire dans le livre du peuple dont les grands titres sont: sécurité, retour, développement équilibré, droit à la vie, au savoir et à la démocratie.» Le ministre a critiqué les taxes qui alourdissent le fardeau sous lequel ploie le citoyen. M. Rouhi Baalbaki, secrétaire général de l’Union des écrivains libanais, a présenté Maroun Abboud en «homme de lettres ayant su traduire les soucis du citoyen libanais. Il a, également, souligné que «ce grand écrivain croyait en l’interaction entre l’intellectuel et son peuple». Le Dr Nicolas Ziadé, parlant au nom des enseignants, a évoqué sa première rencontre avec Abboud. «J’ai su, dit-il, que j’étais en présence d’un excellent enseignant et j’ai décelé cela à travers des histoires qu’il a relatées et sa façon de s’exprimer».

RELATION INTIME ENTRE JBEIL ET ALEY
Le mot de la famille Abboud a été prononcé par Walid Abboud, journaliste, qui a mis l’accent sur l’excellente relation ayant existé entre Maroun Abboud et Aley. Puis, il a tracé l’itinéraire suivi par le «maître» depuis son départ de son village natal, jusqu’à son arrivée à Aley. Il a remercié, aussi, les amis de Maroun Abboud, les membres du comité de commémoration, le Conseil des ministres, le ministère de l’Education nationale, Aley et Bhamdoun. Il est à noter qu’au cours de la cérémonie, il a été annoncé, que l’école officielle secondaire d’Aley portera, désormais, le nom de Maroun Abboud. Et ce, en vertu d’une décision prise par le Conseil des ministres sur recommandation des ministres de l’Education nationale et de l’Environnement. Fait à signaler: le Conseil municipal de Bhamdoun-gare, présidé par le Dr Louis Ghosn, a déjà baptisé une rue du village du nom de Maroun Abboud.

HRAOUI: RESSERRONS NOS RANGS
Le président Elias Hraoui a clôturé la cérémonie par un discours où il a dit que «le Liban retrouvera sa vitalité par la vivacité culturelle et économico-sociale de ses fils». Puis, il a relevé l’importance de l’éducation civique qui figurera, prochainement, aux programmes scolaires. Le chef de l’Etat a, aussi, vanté les qualités du grand écrivain «qui a haï le confessionnalisme, mais apprécié la multitude des familles spirituelles, essayant de promouvoir une réforme politique et sociale». Enfin, le président Hraoui a invité les «Libanais et, en particulier, les intellectuels à travailler, la main dans la main, en vue d’édifier le Liban de demain».

C.H.


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