LIBAN-SUD: DE L’IGNOMINIE D’ARAFAT À LA BARBARIE DE NETANYAHU!
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La situation au Liban-Sud ne cesse de se dégrader,
au point d’inquiéter les chancelleries et les observateurs, à
commencer par le Quai d’Orsay qui se dit «préoccupé
par l’escalade militaire sur le terrain». Face à cette situation, le groupe de surveillance de la trêve - issu de l’arrangement d’avril 96 - s’avère impuissant. La complexité des problèmes à trancher explique le fait pour ce groupe d’avoir eu à surmonter de grandes difficultés pour rédiger le communiqué consignant ses délibérations, au terme de sa réunion la plus longue tenue mardi à Nakoura. Nous avons plus d’une fois relevé l’incapacité de cet organisme multinational (libano-syro-franco-américano-israélien) de pacifier la région frontalière, pour la simple raison qu’il ne dispose pas de moyens dissuasifs. Exactement, à l’instar de la FINUL qui n’a pu appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité, votée il y a plus de douze ans! Le ton, doublé de défis et de pro-vocations mutuels, est monté cette fois de plusieurs crans, en raison des nombreuses plaintes présentées par le Liban et Israël. L’un et l’autre pays se renvoient la responsabilité de la nouvelle flambée de violence, la-quelle s’est soldée par un grand nom-bre de victimes et de blessés; sans perdre de vue les dégâts matériels considérables. Dans ce nouveau round, la solda-tesque israélienne s’est signalée par une barbarie dépassant celle des nazis. De fait, ses raids ont pris pour cible le «Village SOS d’enfants» de Sfaray, dont les petits locataires - des orphelins en bas âge - ont dû être évacués en catastrophe, pour être mis à l’abri. Ces malheureux adolescents et fillettes seraient-ils responsables des attentats suicides de Jérusalem-ouest? Yasser Arafat a prétendu que les auteurs de ces opérations seraient partis du camp (palestinien) d’Ain Héloué, près de Saida. C’est ce camp qui aurait dû être attaqué et non le village de Sfaray. Pendant ce temps, Dennis Ross est revenu à Washington les mains vides. De fait, il n’a pu mettre d’accord Palestiniens et Israéliens. C’est tout juste s’il les a amenés à s’aboucher pour débattre du volet sécuritaire des négociations, le volet politique étant laissé aux bons soins de Mme Madeleine Albright, attendue fin août dans la région. Le coordonnateur américain, venu soi-disant pour déblayer le terrain des entraves empêchant le déblocage du processus de paix, peut-il s’étonner de l’ampleur des obstacles à aplanir, du moment que la capitale fédérale paraît avoir renoncé à son rôle de «médiateur impartial»? Au cours de son périple, il s’est contenté de blâmer Netanyahu pour les «sanctions collectives» impo-sées aux populations palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie, lesquel-les ne peuvent être tenues respon-sables des malheurs du peuple israélien. Ce dernier doit s’en prendre à ses dirigeants, dont le principal souci est de torpiller les accords précédem-ment conclus, pour reprendre le dialogue avec les Arabes à partir de zéro et non du stade auquel il a abouti... ... Dissipant, du même coup, la confiance en leurs intentions et suscitant le doute quant à leur crédibilité, tout en dressant, face à leurs interlocuteurs, un mur d’in-compréhension infranchissable! |