Une collection qui joue les ensorceleuses, une collection où règne le merveilleux, Louis Féraud aura voulu rendre hommage au “Magicien d’Oz”... Féraud mixe les couleurs, hiver comme été, dans l’éclat turbulent de grosses roses rouges imprimées sur les soies des robes ou chiffonnées en satin sur de longs manteaux noirs à la taille ceinturée. Une mode conçue et réalisée pour de très jeunes femmes. Rien n’est jamais définitif, à l’image de la femme qui varie tout le temps. Les pantalons se porteront très étroits avec des redingotes aux dessins graphiques. Mais à ces lignes longues s’opposent, aussi, des vestes en lainage portées sur des caleçons noirs et cuissardes. On croit l’ampleur revenue et, soudain, c’est le droit fil d’un dessus cardigan marine. Les jupes, cet hiver, sont mi-longues, à hautes fentes, les robes noires très stars-system s’ourlant de renard blanc... Le soir, Féraud brode les robes de paillettes d’or... Des tenues sirènes aux couleurs lunaires en satin duchesse avec des vestes orfévrées d’une rivière de diamants... De l’opulence, du faste... Qui prétend que la Haute-Couture est touchée par la crise économique?
