L’hommage
posthume de Cal-cutta à Mère Teresa, en signe de reconnaissance
aux services inap-préciables que la “mère des pau-vres” a
rendus aux lépreux, aux déshérités et aux sans-abri
pendant plus de quarante ans, fait honneur aux responsabes et au peuple
indiens. Ceux-ci ont donné au monde une magnifique leçon
de tolérance (religieuse). Si l’on excepte quel-ques voix à
peine audibles et pour des raisons qu’il n’est pas besoin de mentionner
ici, l’Inde dans son ensemble était représentée aux
funérailles nationales, faites à la “déesse de Dieu”.
Hindous, Sikhs, Bouddhistes, musulmans, protestants, fardis et chrétiens
unis dans la même affliction, ont tenu à rendre un ultime
hommage à l’animatrice de l’Ordre des missionnaires et à
l’accompagner à sa dernière demeure. La “leçon de
Calcutta” devrait être retenue et méditée par les peuples
multiconfessionnels où bien des problèmes, d’ordre reli-gieux,
suscitent de vives contro-verses, pareilles à celle instituée
ici autour de la naturalisation. Et, aussi, par tant d’autres questions
qu’on devrait débattre non au plan communautaire, mais national.
“L’amour est plus fort que la mort”. Mère Teresa est parvenue à
rassembler le peuple indien tout entier autour d’elle, après son
décès comme de son vivant. Il n’est donc pas étonnant
qu’on ait inscrit sur sa tombe cette exhortation, en guise d’épitaphe:
“Aimez-vous les uns les autres, comme elle vous a aimés”. Le Saint-Père
n’a-t-il pas raison de dire que le don d’amour est supérieur à
tous les autres? Et qu’il est bien plus exaltant de donner que de recevoir? |