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NETANYAHU MET DES BÂTONS DANS LES ROUES AU “PARRAIN” US

Benjamin Netanyahu vient de donner une preuve de plus de son refus de favoriser le processus de paix au P.O. En effet, moins de 48 heures après son entrevue avec Mme Albright, il a autorisé la création d’une nouvelle colonie de peuplement. Cette décision de sa part est considérée comme un “acte de provocation pouvant provoquer ne explosion à plus ou moins brève échéance”... Ceci ne devrait pas surprendre outre-mesure la secrétaire d’Etat US qui a déclaré: “La crise de confiance entre Palestiniens et Israéliens est plus grave que je l’imaginais”...

Comme on peut le lire ailleurs dans cette livraison, “Tsahal” a récidivé, la semaine dernière, en effectuant des raids sur des positions de l’Armée libanaise dans le secteur de Hounine-Jarjouh et à Iklim At-Teffah, faisant six tués parmi les militaires, dont un officier du grade de lieutenant (Jawad Azar) et six blessés. Les Israéliens ont voulu, sans doute, user de mesures de re-présailles, suite au cuisant échec de leur débarquement héliporté man-qué une semaine plus tôt, à Ansa-rieh, où douze de leurs soldats ont péri. Avant leurs nouvelles atta-ques, leurs hélicoptères survolaient à moyenne altitude la région de Saïda et leurs canonnières croi-saient au large, essuyant, comme il se doit, les tirs de la DCA. Tout cela n’aurait pas été con-sidéré comme de la provocation, si Mme Madeleine Albright n’effec-tuait pas dans la région un périple qualifié d’important, pour essayer de débloquer le processus de paix. Il se confirme donc que Ben-jamin Netanyahu ne facilite pas la tâche du chef de la diplomatie américaine, dont un membre de sa suite a reconnu l’échec de son entretien de deux heures et demie avec le président Assad. De fait, elle n’a pas réussi à assouplir les positions syrienne et israélienne, en vue de favoriser la reprise des négociations entre Damas et Tel-Aviv. Un responsable US l’a expressément admis, recon-naissant “qu’il y avait encore de profondes divergences quant à la manière de relancer le processus de paix... Cela prendra du temps”. Les positions syrienne et israélienne restent très éloignées et inconciliables, d’autant que Neta-nyahu se déclare fermement oppo-sé à un retrait du Golan et ne veut pas reconnaître les accords, même informels, conclus avec les Pales-tiniens par les Travaillistes. Toujours est-il que Mme Al-bright ne désespère pas de rappro-cher ces positions, à la faveur des entretiens qu’elle compte avoir à partir du 29 septembre à New York, avec ses homologues syrien et israélien, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies. De leur côté, les Palestiniens et les Israéliens devront engager des pourparlers vers la fin du mois à Washington, pour tenter de dégager un mécanisme en vue de la relance du processus de paix. Yitzhak Mordekhai, ministre israélien de la Défense, dit avoir essuyé une “fin de non-recevoir de la part du Liban” à sa proposition suggérant une rencontre entre chefs des armées”. Mais un journal israélien (“Maariv”) croit savoir, à ce sujet, que Mordekhai avait pris son initiative sans en référer à Netanyahu, dont le porte-parole, David Bar-Ilan, a rappelé qu’Israël avait fait des ouvertures au gouvernement libanais qui ont toutes échoué, “en raison de l’état de dépendance du Liban par rapport à la Syrie”. Enfin, aux mères de militaires qui réclament le retrait incondi-tionnel de “Tsahal”, Mordekhai affirme: “Nous voulons bien nous retirer, mais cela ne peut se réaliser sans un accord avec un interlocuteur responsable libanais que nous n’avons pas trouvé jusqu’à ce jour”...


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