Krizia a, en quelque sorte, renoué avec le passé des présentations sans effets de scène, sans flas-flas, loin des mises-en-scène à grand spectacle du genre Cirque d’hiver... Cette année c’est à un défilé intime que Krizia a pensé... Ce qui permet, aussi, de juger de plus près la qualité de sa technique et son travail. Comme on est loin des fastes de Givenchy qui cherche à transformer les femmes en oiseaux de paradis, avec des aigrettes sur des chignons lourds, des voilettes cachant des regards noirs et ces envolées de crêpe rebrodées de fils d’or et de pierreries... Krizia, tout en n’oubliant pas les grands soirs, a voulu donner à sa collection une autre apparence... Donner l’envie à la femme de pouvoir, non seulement porter sa griffe uniquement pour les grandes occasions, mais aussi le jour, pour aller trotter en ville. Chevelure rousse, habillée de noire, voilà une petite robe taillée très près du corps que cache en partie un chaud manteau de laine. Très applaudi, également, ce deux-pièces sophistiqué taillé dans des matériaux nobles et ce col de fourrure extra-large. Un petit air décontracté... Alors vous opterez pour cette tunique arachnéenne à la longueur inégale. Pour le grand soir, vous dénuderez une épaule, découvrirez très haut la cuisse avec cette robe couleur cannelle. Un retour au calme, à la maîtrise contrôlée du délire créateur des grands couturiers qui nous apporte une grande satisfaction.

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