LE “CRI DES EXCLUS” 
par EDOUARD BASSIL 

 

Chez nous, c’est la “révolte des affamés” et au Brésil, le “cri des exclus” animé par le mouvement zapatiste qui, pour la troisième année consécutive, a organisé des minifestations dans huit-cents villes brésiliennes, “en signe de protestation contre la politique socio-économique de l’Etat”. 
Fait à signaler: ces mouvements protestataires étaient soutenus par la conférence épiscopale brésilienne, le Mouvement des sans terre (principale fédération syndicale) et d’autres formations populaires. 
Le Pouvoir à Brasilia ne semble pas avoir réagi, occupé qu’il était à célèbrer le 175ème anniversaire de l’indépendance. 
Les Brésiliens ont, au moins, la possibilité de manifester dans la rue; d’extérioriser leur ressentiment et leur colère contre ceux qui les gouvernent, parce qu’ils font la sourde oreille à leurs doléances, 
Ce ne sont pas les premiers gouvernants à se comporter de la sorte et ne seront pas les derniers. Il en fut ainsi de tout temps, le cas le plus frappant ayant été celui de Louis XVI, de son imprudente et prodigue moitié, Marie-Antoinette, tous deux ayant fini à l’échafaud! Celle-ci s’est rendue célèbre par sa fameuse réflexion émise, face à des va-nu-pieds qui manifestaient sous les fenêtres du palais royal: “Ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent des biscuits!” 
Combien de personnages haut placés - ici et ailleurs - ne font-ils pas montre d’autant d’impéritie et de négligence, en feignant de ne pas entendre les plaintes des citoyens et leurs lamentations! Surtout à l’approche de la rentrée d’octobre, alors que le gouvernement paraît déterminé à majorer les prix des produits de première nécessité - l’essence en tête - et à instituer de nouveaux impôts et taxes. 
Ceux qui détiennent les rênes du pouvoir devraient rester à l’écoute des administrés, pour mieux comprendre leurs besoins, œuvrer en vue de leur assurer de meilleures conditions de vie et des “lendemains qui chantent”.


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