LES GROTTES DE JÉÏTA CHEFS-D’ŒUVRE DE L’EAU ET DU TEMPS, HAUT-LIEU DE TOURISME INTERNATIONAL
 

La beauté des stalactites et des stalagmites 
de la grotte de Jéïta n’a rien à envier à ce 
que l’on peut voir dans les plus fameuses
grottes du monde.
 

Le musicien Nida’a Abou-Mrad, 
lors du concert donné  dans la grotte inférieure.  

Des centaines de touristes affluent 
quotidiennement à la grotte de Jéïta, devenue 
un des sites les plus visités du pays. Ici, 
devant le train assurant le transport 
depuis l’entrée aux galeries.

 

Vue de la station du téléphérique 
permettant l’accès à la grotte supérieure.

 

 

Il existe peu de grottes au monde qui peuvent rivaliser en étendue ou en beauté avec celles de Jéïta. Dans ces cavités fréquentées par l’homme depuis des millions d’années avant notre ère, l’action simultanée de l’eau et du temps a façonné de magnifiques sculptures et draperies dignes des plus belles cathédrales.
Dans ce cadre fabuleux, plusieurs manifestations culturelles et des concerts de différents genres ont eu lieu cet été. Citons,  à titre d’exemple, le concert “soufi” de Nida’a Abou-Mrad, violoniste libanais, maître du “maqâm” et le spectacle “sons et lumières” de Jamal Abou el-Hosn. Actuellement, c’est le pianiste Walid Akl qui donne un concert le 19 septembre. Les responsables des grottes de Jéïta restent, également, disponibles à de nouvelles propositions, que ce soit dans le cadre culturel ou dans le cadre d’animations ou de fêtes.
Depuis leur découverte et leur aménagement, ces galeries sont demeurées un pôle d’attraction très populaire jusqu’à la récente guerre du Liban qui a exigé leur fermeture.
Récemment, à l’initiative du ministère du Tourisme, la compagnie allemande “Mapas” a été chargée de la réhabilitation et des travaux de gestion du complexe, doté depuis des équipements les plus modernes. Les grottes ont été rouvertes au public le 6 juillet 1995. La découverte récente de la grotte inférieure remonte à 1836. Elle est attribuée au missionnaire américain, le Rév. William Thomson. Celui-ci, après avoir parcouru une cinquantaine de mètres à l’intérieur de la grotte, arriva au bord de la rivière souterraine et tira un coup de fusil dont la résonance lui permit de mettre en doute l’importance du réseau souterrain.
Quelques années plus tard, W.J Maxwell et H.G Huxley, deux ingénieurs de la compagnie des Eaux de Beyrouth et deux de leurs amis, dont le Rév. Daniel Bliss, président de ce qui est devenue l’Université américaine de Beyrouth, entreprirent d’explorer la source principale de Nahr el-Kalb qui alimente Beyrouth en eau. Au cours de deux expéditions, en 1873; puis, en 1874, ils parviennent à explorer jusqu’à 800 mètres et à 1060 mètres à l’intérieur de la grotte. L’ensemble du réseau actuellement connu des deux grottes est sur le point d’approcher des neuf kilomètres. Quant à la grotte supérieure, elle ne devait être reconnue et explorée par les spéléologues libanais qu’en 1958. Le développement de son réseau totalise 2130 mètres.

VISITES
La visite des galeries inférieures se fait en canot dans un labyrinthe de stalactites, stalagmites et de draperies, façonné dans le calcite, dont les formes et les colorations diverses, suggèrent des œuvres sculpturales ou architecturales baptisées par l’imagination des explorateurs de noms aussi fantaisistes qu’évocateurs.
Cette visite ne couvre que près de 600 mètres, sur un parcours total de 6910 mètres, actuellement reconnu par les spéléologues libanais.
Les galeries supérieures remontant à quelques millions d’années avant celles de la grotte inférieure, présentent le premier état du site de Jéïta, avant que les conditions géologiques n’aient provoqué le déplacement de la rivière souterraine vers son lit actuel.
Un tunnel d’accès de 120 mètres de long permet au visiteur de découvrir, par effet de surprise, un paysage de voûtes monumentales, de piliers stalagmitiques, de colonnettes de toutes tailles ainsi que des draperies et des concrétions cristallines diverses, dont la beauté n’a rien à envier à ce que l’on peut voir à une quarantaine de mètres plus bas.
On visite les galeries inférieures en canot et la grotte supérieure à pied. Pour accéder facilement à l’entrée des grottes, le visiteur peut prendre le téléphérique ou le train. Les billets d’entrée permettent l’accès aux deux galeries, au téléphérique, au train ainsi qu’à la salle de projection. Le prix du billet est de 16.000 livres libanaises.
Il est strictement interdit, même aux journalistes, de photographier à l’intérieur des grottes et les photos ci-jointes nous ont été fournies par la direction du site. Les galeries sont ouvertes au public tout l’été. Quant à la galerie inférieure, elle est fermée en hiver, lorsque le niveau de l’eau devient très élevé.

N.F.C.


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