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![]() Le Souverain Pontife a clôturé sa visite par une messe populaire ayant rassemblé plus de 115.000 personnes au stade de foot-ball “Macarena”, le plus grand du monde. |
![]() Des centaines de milliers de personnes ont acclamé le Saint-Père durant les quatre jours de sa troisième visite au Brésil. |
C’ÉTAIT SON TROISIÈME VOYAGE AU BRÉSIL DEPUIS 1980. S.S. JEAN-PAUL II VIENT D’Y PASSER QUATRE JOURS AU COURS DESQUELS IL A PRÉSIDÉ LA IIème RENCONTRE MONDIALE DES FAMILLES AYANT TENU SES ASSISES À RIO-DE-JANEIRO.
Celles-ci ont été clôturées, dimanche dernier,
par une messe populaire, dans un pays ayant légalisé l’avortement
qu’il a condamné, sans concession, autant que le divorce.
“L’avortement est un crime abominable, une honte pour l’humanité”,
a déclaré le Souverain Pontife devant près de 115.000
personnes rassemblées dans le stade “Macarena” le plus grand au
monde. (Sa Sainteté a embrassé une Italienne dont la mère,
décédée à sa naissance, a été
béatifiée pour avoir refusé d’avorter et venue apporter
son témoignage).
Un congrès de théologie a réuni dans le cadre de la
rencontre 2.500 ecclésiastiques venus de soixante-quinze pays et
devait lancer un appel aux familles, leur demandant de se mobiliser “contre
les forces destructrices du mal”.
“Le combat fondamental pour la dignité de l’homme tourne autour
de la famille et de la vie”, a répété le pape tout
au long des quatre jours de sa visite.
QUESTION SOCIALE ET RACISME
Il a été, également, très offensif sur la question
sociale, en mettant en garde, dès son arrivée à l’aéroport
de Rio-de-Janeiro, “contre le danger à maintenir les inégalités
sociales”, dans un discours adressé au président laïc
et social-démocrate du Brésil, Fernando Cardoso.
Le Saint-Père a reposé le problème du racisme latent,
en rendant hommage aux Indiens et aux Noirs du Brésil, pays où
le mélange des races a toujours été présenté
comme un modèle de réussite.
En revanche, il n’a pas évoqué la question des sectes évangéliques
qui, chaque année, recueillent des centaines de milliers de catholiques
(600.000 en 1991).
La visite papale s’est terminée en apothéose par l’hymne
de Rio, une marche de Carnaval; puis, par “Jésus-Christ”, un succès
du chanteur brésilien Roberto Carlos, repris en choeur par la marée
humaine ayant assisté à la messe de clôture.