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CRISE DE CRÉDIBILITÉ |
Plusieurs
membres de l’Assemblée ont critiqué le gouvernement dans
le cadre de débats radio-télévisés disant,
en substance, qu’il existe “une crise de crédibilité entre
les gouvernants et les administrés, en ce qui concerne les personnes
et la façon de gérer la chose publique”, ce en quoi ils n’ont
pas tort.
“Comment, s’est interrogé un parlementaire, pouvons-nous demander au contribuable de consentir plus de sacrifice et de se serrer la ceinture, en payant plus d’impôts et en le chargeant de surtaxes, sans rien lui offrir en retour ou presque, alors que les vannes (sic) du Trésor sont grandes ouvertes, les dépenses étant engagées sans contrôle?” Un second député soutient que “le Premier ministre gouverne le pays à la manière d’une société; aussi, a-t-il échoué dans sa tentative de réformer et le système et l’administration étatique.” Un troisième émet cette réflexion judicieuse: “Le gouvernant ne peut sanctionner le citoyen, s’il n’est pas lui-même sanctionné pour ses erreurs et, surtout, s’il n’y renonce pas, reconnaître ses erreurs étant une vertu.” Enfin, jugeant que le Cabinet a échoué “pour avoir opté pour les solutions improvisées et arbitraires”, un quatrième représentant de la nation invite le président du Conseil “à résigner ses charges officielles et à ne pas faire assumer au peuple le responsabilité de son échec.” Ah! qu’en termes sensés ces paroles sont dites. Malheureusement, la Chambre dans son ensemble peut être taxée de “panurgysme”, en ce sens qu’elle s’aligne, en définitive, sur le chef du Législatif, lequel partant du principe: Frotte-moi pour que je te gratte et après avoir menacé de ses foudres le gouvernement, change de ton et le fusil d’épaule, une fois réglés ses différends avec l’Exécutif... |