ROSS EN ISRAËL: OPTIMISTE, OUI, MAIS....
L’émissaire US Dennis Ross, vient d’effectuer une visite de trois jours en Israël, dans le but de donner une nouvelle impulsion au dialogue israëlo-palestinien et de préparer, surtout, la rencontre prévue en novembre à Washington entre MM. Clinton, Netanyahu et Arafat.
 
 

Dennis Ross en conversation avec Benjamin Netanyahu... 
 

... et Yasser Arafat. 
 
 

Ross qui a rencontré, à deux reprises, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem et, le chef de l’autorité palestinienne, Yasser Arafat à Ramallah, s’est dit optimiste, affirmant “qu’Israéliens et Palestiniens voulaient aller de l’avant.”
Dans un grand hôtel de Jérusalem-ouest, Ross a tenu une longue réunion avec David Lévy, ministre israélien des A.E.  et Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dirigeant palestinien qui dirige les commissions mixtes aux négociations, en présence de hauts responsables des deux parties. Objectif de cette réunion: accélérer et intensifier le travail des commissions mixtes chargées d’appliquer les accords intérimaires.
Mais en dépit de l’optimisme qu’il a affiché, le coordonnateur US a dû se rendre compte que la tâche demeure difficile, car Israéliens et Palestiniens s’accusent, mutuellement, de ne pas respecter leurs engagements et posent leurs propres conditions.
Faisant toujours preuve d’une même intransigeance, il voudrait obtenir l’assurance que l’autorité palestinienne est décidée à lutter contre le terrorisme, avant de procéder à un redéploiement militaire en Cisjordanie. Israël contrôle toujours, entièrement, 70% des territoires palestiniens, alors que l’autorité autonome contrôle 3% de la Cisjordanie et 60% de la bande de Gaza.
 Pour sa part, Arafat a insisté lors de ses entretiens avec Ross, sur le retrait israélien immédiat de Cisjordanie qui aurait dû avoir lieu en mars ou septembre derniers.

POURSUITE DE LA COLONISATION
Autre point d’achoppement: l’arrêt des colonisations à Jérusalem-est. Mais, là aussi, Netanyahu ne semble pas prêt à céder, excluant tout gel, de la colonisation à Jérusalem-est, notamment la nouvelle colonie dont la mise en chantier, en mars dernier, avait plongé le processus de paix dans l’impasse.
Selon certains médias israéliens, Netanyahu serait prêt à un report des projets relatifs aux nouvelles colonies.
Autre problème à l’ordre du jour: la mise en service de l’aéroport de Gaza, construit depuis plusieurs mois, mais qu’Israël refuse de mettre en service, tant qu’il n’obtiendra pas de l’autorité suprême des garanties pour la sécurité des personnes et du fret.
Le travail des commissions mixtes sur lequel Ross fonde beaucoup d’espoir, parviendra-t-il à donner une nouvelle impulsion au dialogue israélo-palestinien, dont tout progrès pourrait avoir des effets positifs sur l’épineux dossier israélo-syro-libanais?


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