![]() Dennis Ross en conversation avec Benjamin Netanyahu... |
![]() ... et Yasser Arafat. |
Ross qui a rencontré, à deux reprises, le Premier ministre
israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem et, le
chef de l’autorité palestinienne, Yasser Arafat à Ramallah,
s’est dit optimiste, affirmant “qu’Israéliens et Palestiniens voulaient
aller de l’avant.”
Dans un grand hôtel de Jérusalem-ouest, Ross a tenu une
longue réunion avec David Lévy, ministre israélien
des A.E. et Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dirigeant palestinien qui
dirige les commissions mixtes aux négociations, en présence
de hauts responsables des deux parties. Objectif de cette réunion:
accélérer et intensifier le travail des commissions mixtes
chargées d’appliquer les accords intérimaires.
Mais en dépit de l’optimisme qu’il a affiché, le coordonnateur
US a dû se rendre compte que la tâche demeure difficile, car
Israéliens et Palestiniens s’accusent, mutuellement, de ne pas respecter
leurs engagements et posent leurs propres conditions.
Faisant toujours preuve d’une même intransigeance, il voudrait
obtenir l’assurance que l’autorité palestinienne est décidée
à lutter contre le terrorisme, avant de procéder à
un redéploiement militaire en Cisjordanie. Israël contrôle
toujours, entièrement, 70% des territoires palestiniens, alors que
l’autorité autonome contrôle 3% de la Cisjordanie et 60% de
la bande de Gaza.
Pour sa part, Arafat a insisté lors de ses entretiens
avec Ross, sur le retrait israélien immédiat de Cisjordanie
qui aurait dû avoir lieu en mars ou septembre derniers.
POURSUITE DE LA COLONISATION
Autre point d’achoppement: l’arrêt des colonisations à
Jérusalem-est. Mais, là aussi, Netanyahu ne semble pas prêt
à céder, excluant tout gel, de la colonisation à Jérusalem-est,
notamment la nouvelle colonie dont la mise en chantier, en mars dernier,
avait plongé le processus de paix dans l’impasse.
Selon certains médias israéliens, Netanyahu serait prêt
à un report des projets relatifs aux nouvelles colonies.
Autre problème à l’ordre du jour: la mise en service
de l’aéroport de Gaza, construit depuis plusieurs mois, mais qu’Israël
refuse de mettre en service, tant qu’il n’obtiendra pas de l’autorité
suprême des garanties pour la sécurité des personnes
et du fret.
Le travail des commissions mixtes sur lequel Ross fonde beaucoup d’espoir,
parviendra-t-il à donner une nouvelle impulsion au dialogue israélo-palestinien,
dont tout progrès pourrait avoir des effets positifs sur l’épineux
dossier israélo-syro-libanais?