Saturnale

Par MARY YAZBECK AZOURY  
LEBANESE OVERSEAS CITIZEN?
Un problème et non des moindres est l’octroi ou la restitution de la nationalité libanaise aux émigrés qui en manifestent le désir.
To give or not to give? That is the question.
Et si l’on prenait exemple sur les Britanniques?
Au Royaume-Uni, il existe trois catégories de citoyens.
1- Les sujets de Sa Gracieuse Majesté britannique, qui ont tous les droits. Ils sont Britanniques à part entière.
2- La citoyenneté britannique aux ressortissants des territoires sous administration britannique. Ils ont quelques droits et privilèges.
3- La citoyenneté britannique en outre-mer. (Plus de 4 millions de personnes sont concernées) Cette nationalité permet à ses détenteurs de rentrer en Grande-Bretagne, mais ne leur donne pas le droit à une résidence permanente (ni allocations sociales, ni le droit automatique de travailler sans autorisation préalable, etc...)
En outre, ce passeport sur lequel est mentionné “British Overseas Citizen”, leur facilite les voyages d’un pays à un autre et les autorise à vivre dans d’autres pays que le Royaume-Uni!
Une solution bien à l’anglaise!
Si dans un pays considéré comme un des pays les plus démocratiques du monde, une telle distinction entre citoyens existe, le Liban peut bien l’imiter!
A nos juristes de plancher sur la question.
***
ÉLOGE DE LA VANITÉ
Le Liban devient un pays démocratique, il vient de décider de supprimer toutes les: altesses, éminences, Votre Hauteur et toutes les fanfaronnades absurdes et ridicules employées en citant les gouvernants.
Mais il n’a pas supprimé les bey, effendi, docteur etc... A en croire les médias, toutes les personnes dont on parle ont un titre quelconque ronflant, acquis à la sueur de leur front, sinon de leur intelligence. Si l’on compte le nombre de Docteur Honoris causa, on aura une république de docteurs... sans connaissance spéciale, n’ont jamais mis les pieds dans un amphithéâtre ou dans un institut hautement spécialisé, sinon peut-être dans une clinique médicale.... pour ne pas dire autre chose mais qui ont le portefeuille bien garni.
Maintenant, on entend parler de l’ingénieur tel, (alors qu’on sait qu’il n’est qu’un entrepreneur), de l’avocat un tel, alors que l’on sait de quelle université (et comment il a obtenu ce diplôme), du docteur un tel, alors que l’on sait aussi bien que c’est un titre purement honorifique.
Alors dans notre république bananière, le mot Monsieur deviendra un des plus élogieux de la langue. Car n’est pas Monsieur qui veut! Cela dérive de Monseigneur, titre que l’on donnait dans le passé et dont les descendants aujourd’hui ont souvent hérité la morgue et pas toujours l’élégance!
***
PROTOCOLE? YOK!
La “7ème Conférence des hommes d’affaires et investisseurs arabes”, qui s’est tenue à l’hôtel Summerland, a prouvé une vérité élémentaire: les Arabes ne se sont jamais accordés et ne s’accordent pas encore... Toutes les leçons de l’Histoire n’ont servi à rien. Il suffit que tous soient présents pour que certains se chamaillent entre eux. Ils n’ont pas la décence de laver leur linge sale entre eux. Meilleur exemple: la conférence qui doit se tenir à Doha (Qatar) du 16 au 18 novembre prochain.
L’attaque contre le Qatar, au cours d’une séance ne se justifiait pas. Le Liban et la Syrie n’y sont pas invités. Ils ne s’y rendent pas, mais d’autres pays arabes s’y rendent. Chacun a ses raisons. Dans une conférence entre pays si différents, quoique membres de la même Ligue (qui n’a jamais été un succès), il faut rechercher le dénominateur commun et non pas la pomme de discorde. Mais l’Arabe reste un éternel bavard qui se gargarise de mots et ne peut résister à lancer des piques au voisin. Le “self-control” n’a jamais été son fort. Et tous les téléspectateurs ont été témoins de cet incident de mauvais goût.
S’il est vrai que l’ambassadeur du Qatar aurait dû attendre la fin des interventions pour réclamer le droit de réponse, il n’en est pas moins vrai, que l’intervention d’un invité - de n’importe quel rang - était pour le moins incongrue. Il revenait aux organisateurs ou à l’un d’eux d’intervenir et non pas à un invité, répétons-le, de n’importe quel rang fut-il! Donc à une violation du protocole répond une autre violation!
L’ambassadeur du Qatar représente son chef d’Etat. Même s’il manque au protocole, en vertu des traditions qui exigent que l’invité a la préséance sur l’hôte, il aurait fallu trouver une réponse diplomatique pour détendre l’atmosphère et non pas un rappel à l’ordre qui ressemblait plus à celui d’un professeur d’école envers son élève, qu’émanant d’un haut responsable à un invité.
 
LE LIBAN EST-IL HUMAIN? S.O.S. URGENT
Le Liban prétend être un des pays les plus civilisés de la région. A entendre parler les responsables, les personnes vivant au Liban, vivent dans un paradis.
Ne parlons pas des vieillards, sans subsides et sans familles; ne parlons pas des veufs, veuves et orphelins; ne parlons pas des enfants qui travaillent à un âge où ils devraient être scolarisés; ne parlons pas de l’absence d’une législation concernant la scolarité obligatoire... Oublions tout cela, parlons d’un cas concret qui se pose.

Que faire d’un enfant de 4 ans sans mère, sourd-muet et simple d’esprit?
Faut-il le tuer?
Le laisser mourir faute de soins!
Il ne s’agit pas d’une plaisanterie sinistre, ni d’un mélodrame!
Il s’agit d’une réalité!
Toutes les associations, toutes les organisations caritatives et de bienfaisance contactées ont refusé de le recevoir sous un prétexte quelconque.
Le père travaille durement pendant de nombreuses heures; il n’a pas de famille pour prendre soin de l’enfant qui est partiellement impotent.
C’est pourquoi, nous lançons cet appel urgent.
Nous avons besoin de l’aide de tout lecteur pour une admission de cet enfant dans une institution spécialisée.
Toute personne de bonne volonté pouvant contribuer à résoudre ce problème est priée de téléphoner entre 9h. a.m. et 14h au (03) 746515.
Il s‘agit d’un cas de vie ou de mort!


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