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QUID DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE? |
S.Em.
le cardinal Sfeir n’a rien trouvé de mieux comme thème central
de la 31ème session de l’Assemblée des patriarches et prélats
catholiques, que le titre de l’Exhortation apostolique: “Une nouvelle espérance
pour le Liban”.
Mais celle-ci semble s’être volatilisée dès le départ du Souverain Pontife, puisque les recommandations papales sont tombées dans des oreilles sourdes. Le patriarche maronite s’est interrogé sur le sort réservé au dialogue islamo-chrétien au niveau des responsables et des initiatives prises pour le promouvoir. “Où sommes-nous de la paix, de la réconciliation et du retour des personnes dépla-cées?”, s’est demandé l’éminent prélat, avant de dénoncer “les agissements de ceux qui ex-ploitent le pouvoir à des fins personnelles” ou pour s’adonner au trafic d’influence. Puis, après avoir brossé un tableau sombre de la situation au triple plan politique, écono-mique et social, Sa Béatitude constate que “la réconciliation préconisée par l’accord de Taëf ne peut être réalisée en l’absence d’un Cabinet d’entente ou d’union nationale”. Cela dit, on s’étonne d’enten-dre le chef de l’Etat, en personne, émettre le souhait de voir les moines de l’USEK “élaborer une étude pour nous indiquer la voie à suivre en vue de sortir le pays de la situation si peu enviable dans laquelle il est enlisé”. Le Premier Libanais a émis ce souhait dans un discours qu’il a improvisé mardi, au cours d’une visite à l’université de Kaslik... Or, la voie à suivre est connue; elle est consignée dans l’accord de Taëf que les prélats catho-liques viennent de rappeler, une fois de plus, à partir du siège patriarcal maronite. |