Saturnale

Par MARY YAZBECK AZOURY  
À GEMAYZÉ... ON TOURNE EN ROND
45 minutes aller, 45 minutes retour pour effectuer un trajet de 100 mètres entre la SNA et le collège des Frères de Gemayzé. C’est le nouveau record pour le “Guinness”.
Un jeune père qui voulait ce mercredi matin, accompagner son très jeune fils au Collège du Sacré-Cœur, a dû poireauter plus d’une heure trente en aller-retour pour effectuer ce trajet, non pas en raison de travaux, mais parce qu’il y avait près de l’Eglise “Terra Sancta” une équipe de cinéastes qui filmait en début de matinée à une heure de forte pointe (rentrée des écoles, bureaux, ouverture des magasins etc...) et qui s’était arrogée le droit simplement de barrer la route et d’arrêter tout le trafic, sans aucun panneau de signalisation au début du “Zaroub el haramié” qui indiquait que la route menant au Collège était interdite à la circulation et sans issue. Une des femmes, membre de l’équipe, s’était mise en travers de la ruelle et hurlait à ceux qui voulaient passer: “Interdit... on tourne”.
Inconscience extrême de ceux qui avaient délivré le permis, car en sus de la pluie et de nombreuses autres interdictions de routes aux citoyens, en raison des préparatifs du défilé du 22 novembre, s’ajoutait le problème des cinéastes amateurs ou professionnels, personne n’a rien compris.
Des agents de l’ordre (ou du désordre) ont assisté impassibles à la scène.
N’aurait-on pu choisir un dimanche, ou une heure très matinale (l’aube par exemple) ou n’importe quelle autre solution? Le citoyen en a le ras de bol de ces “responsables-irresponsables” qui ont délivré le permis. Ils semblent s’être appropriés le Liban et le Libanais n’a qu’à se soumettre ou quitter le pays.
Eh bien non, le Libanais ne se soumettra pas et ne quittera pas le Liban, ce sont les irresponsables qui seront démis de leurs fonctions. Halte au désordre.
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SI HARIRI AIME TANT LES AFFAIRES ÉTRANGÈRES...
Rafic Hariri aime beaucoup les Affaires étrangères, en sus des autres “affaires”.
Le Premier ministre adore se déplacer, conclure des accords, visiter les quatre coins du monde où il faut bien le reconnaître, il est reçu par les chefs d’Etat et non seulement par ses homologues. Le fait est qu’il se débrouille bien et fort bien.
Ceci étant, pourquoi n’imite-t-il pas le regretté président du Conseil Hajj Hussein Oueyni qui, dans tous les cabinets qu’il formait, se réservait le portefeuille des Affaires étrangères?
Ou l’exemple de Rachid Karamé qui, lui, avait un faible pour les Finances et se réservait toujours ce portefeuille? Chaque Premier ministre a eu des préférences en ce domaine et ceci non seulement au Liban.
Mais à l’heure présente, il semble que M. Rafic Hariri apprécie le “one man show” dans plus d’un domaine. Il serait impossible de les citer tous.
L’Etat cherche à faire des économies, alors pourquoi ne pas diminuer de moitié le nombre des ministres et des ministères? Après tout, des pays bien plus importants en quantité (et en qualité) que le Liban, ont entre 10 et 15 ministres pour plus de 60.000.000 d’habitants. Nous n’en sommes qu’au modeste chiffre de 3 ou 4 millions, alors si l’on calcule au “prorata”, une quinzaine de ministres serait même excessif!

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LA PUB... “INTIME” DU PLUS MAUVAIS GOÛT
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel devrait se pencher sur la publicité sur les chaînes nationales.
“Glissez mortels, n’appuyez pas...”, écrivait Pierre Charles Roy. Shakespeare de son côté disait: “Suggérer c’est créer, nommer c’est détruire...”
Or, de très nombreuses publicités qui passent, actuellement, sur les chaînes libanaises sont du plus mauvais goût. Il est évident que dans un pays où l’argent manque, on passe rarement des pubs de produits chics et chers, si l’on excepte voitures, whisky, cigarettes et quelques denrées rarissimes.
Par ailleurs, l’écran est submergé de toutes sortes de serviettes hygiéniques, de couches pour bébés et maintenant de produit à raser les endroits les plus intimes comme le “mont de Vénus”... La pub précise que l’on peut, désormais, porter le plus petit bikini ou string sans voir des poils disgracieux. Et l’on montre et l’on prouve! Tout comme pour les serviettes hygiéniques et les couches pour bébé qui se parent du plus beau “bleu du ciel”...
De là à faire une démonstration pour la pose de préservatifs, il n’y a qu’un pas. Et dans ce cas au moins, ce serait prévenir les cas de SIDA.
Honnêtement, on ne comprend plus les Libanais. D’un côté, un rien les choque, d’un autre, ils acceptent les fautes de goût les plus notoires et ostenstatoires!

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LES AVOCATS... À L’ORDRE DU JOUR!
Cette semaine, les avocats sont à la mode. Non pas les fruits qu’on mange, mais ceux que l’on rencontre au palais de Justice. A cette occasion, citons quelques “perles” publiées dans le “Journal de l’Association des Avocats de l’Etat du Massachussetts” aux USA.
Premier cas. L’avocat interroge:
- Et maintenant Docteur dites, nous s’il est vrai, que si une personne décède en dormant, elle ne l’apprend que le lendemain matin?
Second cas:
L’Avocat: - Etiez-vous présent quand votre photo a été prise?
Troisième cas. L’avocat pose les questions suivantes au médecin légiste:
L’Avocat: - Docteur avant de pratiquer l’autopsie, avez vous vérifié le pouls du décédé?
 “Non.”
- Avez-vous vérifié, docteur sa tension artérielle?
“Non.”
- “Docteur avez-vous vérifié sa respiration?”
“Non.”
- Alors il était possible que le patient ait été encore en vie, avant que vous ne commenciez l’autopsie?
“Non.”
- “Comment pouvez-vous en être sûr docteur?
“Parce que son cerveau se trouvait placé dans un bocal sur mon bureau.”
- Mais néanmoins était-il possible que le patient ait été encore vivant?
“Oui c’est possible... qu’il ait été vivant et sévissait comme avocat quelque part...!” (sous entendu sans cervelle).
Devant le tohu bohu, le président suspend la séance!


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