À L'OCCASION DU 22 NOVEMBRE
LES FESTIVITÉS DU 54ème ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE
MESSAGE PRÉSIDENTIEL - DÉFILÉ MILITAIRE - RÉCEPTION AU PALAIS DE BAABDA

Les présidents Hraoui, Berri et Hariri assistant au défilé militaire.
 
Comme d’habitude et selon un cérémonial devenu traditionnel, la fête nationale a été marquée par quatre faits et manifestations: le message présidentiel la veille du 54ème anniversaire du 22 novembre; le défilé militaire de la rue Abdallah Yafi (ex-rue Fouad 1er), la réception officielle au palais  de Baabda et le fleurissement des tombes des artisans de l’indépendance (seuls parmi ces derniers, les présidents Adel Osseiran et Saëb Salam sont encore en vie).
 
 
Le général Emile Lahoud entouré 
des officiers supérieurs des différentes armes.  
 
 
Les unités de l’Armée ont suscité l’admiration 
par leur tenue et la modernité des équipements.  
 
 
Une unité de commandos de la Marine 
défilant au pas de course.  
 
 
Le chef de l’Etat fleurissant le monument
des martyrs de l’Armée.  
 
 

Dans son message à la nation, le chef de l’Etat a insisté sur “la nécessité de consolider l’indépendance, par l’édification d’un Etat uni et fort, d’une  administration compétente et d’une solidarité nationale.”
Faisant allusion à la crise économico-financière actuelle, M. Hraoui s’est prononcé en faveur d’une politique d’austérité, donnant  en exemple l’Europe après la Seconde Guerre mondiale.
Le président de la République souligne l’importance de l’entente et de l’union qui ont favorisé les grandes réalisations. “Les crises et les douloureux événements, dit-il, ont eu pour cause directe la dislocation et la division du pays”.
Puis, il a rendu hommage à l’institution militaire, disant que l’Armée a été créée pour défendre l’indépendance, protéger le système et préserver la souveraineté de la loi et les libertés. S’adressant à la Grande Muette, il lui tient ce langage: “Grâce à votre unité, vous avez pu assurer le maintien de la sécurité et de la stabilité, en exécutant les missions que l’Etat vous a confiées. Soyez sûrs que la force de l’indépendance est garantie par la force de votre engagement vis-à-vis des principes de l’honneur, du sacrifice et de la loyauté. Que Dieu vous garde pour le Liban.”

POUR UN PROGRAMME GLOBAL DE RÉFORMES
Le président de la République en vient, alors, à parler du redressement économique et national. A cet effet, il insiste sur la nécessité de respecter l’institution étatique et de dynamiser la solidarité sociale.
Le Premier Libanais s’étend sur les problèmes que pose le redressement dans le pays, sur l’édification de l’Etat, mettant l’accent sur la transparence et sur la restructuration de l’Administration pour la rendre plus productive. Et de se demander: “Comment le redressement pourrait-il se réaliser, si nous ne coopérons pas ensemble et ne mobilisons pas toutes nos capacités? Tout comme nous nous surpassons à l’étranger, conclut-il, nous devons parvenir à promouvoir le développement de nos secteurs productifs à l’intérieur.”
 

Le chef de l’Etat recevant les félicitations 
de M. Richard Jones, ambassadeur des Etats-Unis. 
 

... du président Hussein Husseini. 
 

... du président Salim Hoss. 
 

... de MM. Mohamed Baalbaki et Melhem Karam,
respectivement présidents des Ordres de la P
resse et des journalistes. 
 

Les présidents Hraoui, Berri et Hariri coupant le gâteau frappé aux couleurs nationales.
 
 

DÉFILÉ MILITAIRE ET RÉCEPTION À BAABDA
La traditionnelle parade militaire s’est déroulée, comme d’habitude, le long de l’Avenue Abdallah Yafi en présence des trois présidents, des membres du gouvernement, de l’Assemblée, des Corps diplomatique et consulaire, des hauts dignitaires de l’Etat et des représentants des communautés nationales.
Avant de prendre place dans la tribune d’honneur, entre les chefs du Législatif et du gouvernement, le chef de l’Etat a fleuri le monument aux martyrs de l’Armée.
Le défilé symbolique des unités des différentes armes de l’institution militaire, qui a eu lieu en présence du général Emile Lahoud et des officiers supérieurs, a suscité l’admiration générale, autant par la tenue des effectifs, que par la diversité et la modernité des équipements, ce qui a valu au commandant en chef les félicitations des responsables.
 Le président Hraoui devait, ensuite, regagner le palais de Baabda, pour recevoir les personnalités politiques, diplomatiques, administratives, des corps constitués, entouré des présidents Berri et Harri.
Dans le même temps, des représentants des trois présidents fleurissaient les tombes des artisans de l’indépendance et des anciens présidents disparus de la République, de l’Assemblée et du Conseil.
 
Dans son ordre du jour du 22 novembre 
Le Général Lahoud a choisi comme devise: “Un témoignage de vie pour la patrie” 

Dans son ordre du jour diffusé la veille du 22 novembe, le général Emi-le Lahoud, commandant en chef de l’Armée, s’est adressé aux militaires, pour les féliciteret s’est exprimé en ces termes:  
“Vous vous êtes toujours montrés à la hauteur des responsabilités, défendant le territoire national, veillant sur la sécurité et appliquant les décisions de l’Autorité légale. 
“Tout le monde a vivement apprécié votre manière d’appliquer les lois et le respect que vous avez manifesté aux citoyens. Vous êtes le bouclier de la légalité et votre force émane de votre engagement à vous conformer à la loi dont vous tirez votre force et c’est en l’appliquant que vous accomplissez votre devoir. 
“La loi est l’unique voie à suivre pour raffermir l’indépendance et donner un témoignage de vie à la nation”, a conclu le général Lahoud.

 
 
L’Armée libanaise célèbre l’indépendance avec Magida Roumi 

Chaque peuple possède dans son patrimoine la part qui s’exprime, naturellement, en rythmes et mélodies. En même temps que le langage, c’est lui qui donne aux mots l’essentiel de leur pouvoir, leur puissance d’incantation. La chanson n’est pas autre chose que la reconnaissance spontanée de ce pouvoir originel. 
La chanson contemporaine reste populaire dans la mesure  où elle touche tous les publics. Sans doute s’agit-il d’une chanson d’auteur, mais la voix de l’interprète confère souvent à l’œuvre la marque de sa griffe propre. Le chanteur, même s’il n’est ni auteur ni compositeur, est considéré désormais comme un créateur. L’œuvre est jugée avant tout en fonction du climat que suggère le timbre de la voix. 
Les hymnes patriotiques, par exemple, ont souvent pris forme dans les périodes où le sentiment national s’est trouvé exalté par des circonstances exceptionnelles. De caractère classique, d’une beauté pure et raffinée, d’une simplicité qui exclut l’ostentation, jaillit du cœur, le chant de Magida Roumi. On désespère de pouvoir donner une idée de cette prodigieuse interprète! Il faut l’entendre pour concevoir jusqu’à quel degré du sublime peut aller cette diva libanaise. 
Unique dans son interprétation, on a quand elle chante, l’impression de planer en plein ciel. Chantant pour sa patrie à l’invitation de l’armée libanaise et en présence du représentant du chef de l’armée, M. Youssef Njeim, Magida s’est surpassée mettant dans ses chansons l’amour qu’elle porte à son pays. 
Bien des gens, transportés dans un autre monde ne savaient plus si les contes de fées auraient pu avoir de palais plus magnifique que le théâtre où Magida, l’enchanteresse entraînait un public en délire et applaudissant à tout rompre la fête de l’indépendance!



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