UN GARDIEN DE LA SÉCURITÉ ACCUSE CARLOS

Le tribunal de Paris étudie, actuellement, une affaire importante dont les faits remontent au 7 octobre 1996.
L’accusation concerne le terroriste Carlos, de son vrai nom Illich Ramirez d’avoir, lors de l’une de ses colères mémorables, agressé verbalement un gardien de prison le traitant de “gnou”...
Selon le gradé, le Vénézuélien lui aurait dit: “Je suis un homme libre, espèce de gnou; ce n’est pas un simple surveillant de prison qui m’empêchera d’avoir des principes et de les respecter...”

Carlos nie tout en bloc, mais convoqué trois jours plus tard devant la commission de discipline de la Santé, il est condamné à dix jours de cellule disciplinaire, avec sursis simple... Carlos, le terroriste, accusé de nombreux attentats meurtriers en France et à l’étranger, est entré dans l’histoire du terrorisme en prenant en otage à Vienne, en 1975, des ministres du pétrole de l’OPEP. Capturé au Soudan en 1994, le parcours judiciaire de Carlos ne fait que commencer. En effet, le 3 décembre dernier, au tribunal de grande instance de Paris, il a demandé des dommages et intérêts à la maison d’Edition Seuil pour non respect de sa présomption d’innocence avec la publication d’un ouvrage écrit par Bernard Violet:   “Carlos: les réseaux secrets du terrorisme international”.
Son procès d’assise devra débuter le 12 décembre prochain pour l’assassinat de deux agents de la DST en 1975 qui étaient venus l’interpeller.
Mais en attendant, Carlos persiste et rétorque à qui veut l’entendre, que le gardien s’était montré grossier, qu’il avait foulé aux pieds la courtoisie qui sied aux rapports entre gardiens et avocats, qu’il aurait martelé la fenêtre du parloir afin de signaler que l’entretien avocat-client était terminé...
Carlos, avec la détermination qui le caractérise, a prétendu que “le gardien avait un comportement qui laissait présumer une certaine animosité à l’encontre de son avocat, Me Laraignou”.
Courtoisie quand tu nous tiens...!


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