ENTHOUSIASME PROPULSIF 

par EDOUARD BASSIL  
 
Dans un ouvrage qui vient de paraître à Paris, intitulé: “François 1er ou le rêve italien”, M. Jack Lang, ancien ministre et “chantre du mitterrandisme”, compare l’ère de la Renaissance à une première “mondialisation”.
Aussi, prêche-t-il en faveur “d’une politique audacieuse d’assimilation et d’aventure, face à l’actuelle réorganisa-tion de la planète”.
Pourquoi?
“Parce que, dit-il, le monde a éclaté: le champ de réflexion des hommes se dilate; les frontières morales, mentales et financières s’évanouissent, le réseau de l’Internet diffusant les idées et les connaissances, comme l’im-primerie les avait répan-dues.”
L’auteur de l’ouvrage men-tionné, observe que l’époque de la Renaissance était pa-reille. “Les Français, d’alors, souligne-t-il, étaient con-frontés à une première mon-dialisation, en ce sens qu’ils prenaient conscience du fait qu’un continent existait en dehors de leurs frontières nationales”.
Et de poursuivre: “Pour François 1er, l’Italie, société civile, créative et artistique, fut son rêve, son utopie et son Amérique”.
M. Lang qualifie l’ancien monarque de visionnaire, qui entraînait ses sujets sur des voies nouvelles non encore explorées. “Il avait, soutient-il, l’enthousiasme qui pro-pulse vers l’avenir”.
Combien avons-nous be-soin, aujourd’hui, surtout au Liban, de cet enthousiasme salutaire, pour nous sortir de l’ornière et nous propulser sur la voie de la transparence et de la modernité, à l’orée du troisième millénaire. 

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