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DRÔLE DE LOGIQUE! |
Le
comité exécutif d’un parti local vient d’approuver la proposition
de son chef (établi de longue date à l’étranger),
favorable à la prorogation du mandat présidentiel pour une
nouvelle période de trois ans...
Ce leader (exilé volontaire), base sa suggestion sur l’argu-mentation ci-après: la crédibilité des grandes puissances, en particulier les USA, est liée à l’application par Israël des résolutions 425 et 426, sans laquelle “le Liban restera un marécage rendant vaine toute démarche politique, même si elle est de l’ampleur des prési-dentielles” (sic). Ainsi, on revient à la sempi-ternelle “conjoncture régionale”. Si, à son avis, rien ne venait à changer, les présidentielles ne pourraient rien apporter de nouveau. Il se prononce, en conséquence, pour le maintien du statu quo. Pourtant, ce chef de parti pose une condition connue pour rentrer au bled: un retrait israélien (du Liban-Sud et de la Békaa ouest) et, syrien, des autres régions libanaises où 30.000 hommes de troupe sont déployés. Or, ce retrait, du moins le second, ne pourrait s’opérer - si la conjoncture locale le permettait - sans un changement de régime dans nos murs. Pourquoi ce chef de parti fait-il sa proposition, pareille à celle qu’il avait formulée à l’approche des dernières présidentielles? Probablement parce qu’ayant peu de chance d’accéder à la magistrature suprême, il cherche à barrer la voie à d’autres prési-dentiables... ...Partant du principe selon lequel “il vaut mieux garder une personne qu’on a expérimentée, que d’amener à sa place un in-connu”... Drôle de logique! Cela dit, il importe, à présent, de connaître l’avis du principal intéressé, le président Hraoui, qui ne veut pas entendre parler de reconduction. |