En
recevant le nouveau conseil de l’Ordre des journalistes (notre photo),
le ministre de l’Information a émis le souhait de voir les médias
se conformer à la loi règlementant les émissions télévisées
concernant la moralité publique, “sinon, dit-il, il leur sera réclamé
des comptes”, tout en écartant l’idée de confrontation avec
la télévision Le ministre a déploré certains
tiraillements et déséquilibres perturbant, en ce moment,
le paysage audiovisuel.
La veille de
son départ pour Téhéran où il a participé
aux côtés du chef de l’Etat au sommet de l’OCI (Organisation
du con-grès islamique), le Premier minis-tre a sermonné les
responsables des stations de télévision, ras-semblés
chez lui, en présence du ministre de l’Information et du président
du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Il leur a adressé une semonce à cause de “l’immoralité
qui caractérise certains programmes, de piratages et d’abus techniques”.
Nous nous en tiendrons au premier point, parce qu’il suscite une vague
d’indignation au sein des familles, dont les jeunes membres assistent souvent
à des émissions pernicieuses, en raison de leur caractère
obscène.
En effet, - et bien de nos lec-teurs l’ont signalé maintes fois,
en nous blâmant pour notre passivité - des programmes ani-més
par des intrus à la profession médiatique, traitent plus
d’un sujet tabou: viol, inceste, adultère ou concernant des questions
religieuses auxquelles certains téléspectateurs sont allergiques.
D’autant qu’ils sont diffusés en début de soirée,
de nombreux jeunes étant amenés à les suivre.
Fait à signaler: un talk-show avait été arrêté,
la semaine dernière, en pleine émission sur un canal de la
télévision officielle, un artiste qui y prenait part s’étant
présenté comme un bissexuel...
Contrairement à la plupart des décisions et initiatives
de ce gouvernement, celle concernant l’information audiovisuelle se justifie
et vient à son heure. Bien que la réunion à Koraytem
avait un caractère “consultatif” (Sabeh dixit), les responsables
des télévisions ont été invités “à
respecter les directives et les orientations définies par le ministère
de l’Information et le CSA”...
...Spécialement, en ce qui a trait à la sauvegarde de
la moralité publique et la sélection des émissions
destinées aux jeunes.
Quant aux piratages, aux droits d’auteurs et à d’autres pratiques
tombant sous le coup de la loi et des règlements en vigueur, c’est
une autre paire de manche: nous laissons aux spécialistes en la
matière le soin d’en débattre et de dénoncer toutes
sortes d’abus qui se commettent, aux dépens de l’éthique
professionnelle.
Il y a lieu de signaler que, non seulement ce secteur médiatique
fait l’objet de piratages et d’abus, mais différents autres secteurs
de la pensée, notamment en ce qui concerne les droits d’auteurs.
Ces derniers, aussi, ont besoin de soutien et de protection; surtout contre
l’infiltration d’intrus étrangers à ces domaines, comme c’est
le cas, actuellement, de l’Union des hommes de lettres où une trentaine
d’écrivains ont préféré ne plus en faire partie... |