L’entretien entre le président Moubarak et M. Karam a porté
sur des questions de portée arabe, régionale et internationale,
ainsi que sur les résolutions du sommet islamique de Téhéran,
de la conférence de Doha et les problèmes intérieurs
propres à l’Egypte après la douloureuse tuerie de Louxor.
A l’issue de l’audience présidentielle, M. Karam a déclaré:
“J’ai senti auprès du Raïs une affection spéciale à
l’égard du Liban, autant que le souci de mobiliser toutes les amitiés
et l’influence de l’Egypte aux fins d’accélérer le retour
de l’unité, de la souveraineté et de la vitalité à
notre pays.
LE SOMMET DE TÉHÉRAN, UN SUCCÈS
“Le président Moubarak a dit qu’un Liban revitalisé,
prospère et stable est une nécessité arabe dont nous
avons besoin en permanence. Nous accordons la priorité à
cela au cours de nos entretiens avec nos frères les dirigeants arabes.
Les Libanais sont appelés à déployer le gros des efforts
permettant à leur pays de recouvrer son rôle préémi-nent
sur la scène arabe, tout en réalisant la fraternité
et l’intégration entre ses fils.
“Le président Moubarak dit que le sommet de Téhéran
a été un succès, poursuit M. Karam, et a mis les Libanais
en garde contre le risque de tomber dans le piège de “Liban, d’abord”,
parce que cela signifierait frapper, ensuite, la Syrie”.
LE LIBAN ET LA SYRIE DOIVENT RESTER SOLIDAIRES
Le chef de l’Etat égyptien a réitéré son
souci de préserver le Liban. Quand, observe-t-il, Israël a
dit “Liban, d’abord”, il visait à compromettre les relations entre
le Liban et la Syrie. D’ail-leurs, je l’ai dit aux Israéliens quand
ils m’en ont ouvert question, en leur demandant de donner la preuve qu’il
respecte les accords. A ce moment, le Liban et la Syrie favoriseront la
solution pour garantir la stabilité dans la région.
“Le Liban et la Syrie, a conclu le président Moubarak, doivent
rester solidaires, faute de quoi Israël se jouera des deux à
la fois”.