Evénements de la semaine
 
GRÂCE À L'ARMÉE, ROUTE DE NOUVEAU PRATICABLE ENTRE SAIDA ET JEZZINE
 
Fermée au trafic depuis 1985, la voie de passage de Kfarfalous a été rouverte, cette semaine (notre photo): Jezzine et les villages de l’est de Saïda communiquent de nouveau, comme ils le faisaient sans accroc il y a douze ans. Et cela, oui, est un exploit. Il a été rendu possible par l’Armée libanaise dont les artificiers avaient déminé le secteur depuis plusieurs semaines. Le jour de la réouverture de la voie, le général Emile Lahoud - qu’on voit ici avec un groupe d’officiers au Liban-Sud - a inspecté les positions avancées de la troupe dans les zones de Nabatieh, d’Iklim At-Teffah et de Tyr. 
compétence. 

Enfin, après une longue attente, la voie de passage de Kfarfalous a été rouverte et plus d’une partie cherche à s’attribuer le mérite de cet exploit qu’on doit inscrire à l’actif de l’Armée libanaise. 
De fait, ses artificiers ont déminé le secteur depuis plusieurs semaines. L’ennemi israélien qui avait intérêt à empêcher le déplacement des personnes et des biens dans cette région, pour des raisons qu’il n’est plus besoin de rappeler, s’est vu contraint de battre en retraite. Tout simplement, parce que la volonté de vivre en commun des Libanais et, spécialement, des Sudistes de toutes les confessions, est la plus forte; rien ne peut prévaloir sur elle. 
Naturellement, il est prématuré de faire des prévisions quant à l’avenir, proche et lointain, notre voisin du Sud pouvant toujours brouiller les cartes sur le terrain, pour peu que la vigilance des citoyens faiblit, à cause d’un excès de confiance. 
Toujours est-il qu’un point important a été acquis: la cohésion a été rétablie, mais il incombe à l’Autorité étatique de consolider le front intérieur, à l’effet de prémunir le pays et, surtout, sa partie méridio-nale, contre toute entreprise séditieu-se dont les germes seraient subrepti-cement semées par qui l’on sait... 
Les responsables n’ont cessé de l’affirmer, par la voix du chef de l’Etat, que la Grande Muette est disposée à assurer la sécurité jusqu’aux frontières du Liban internationalement reconnues, dès qu’Israël retirera ses forces. 
C’est ce qui explique la tournée d’inspection effectuée par le général Lahoud, à l’occasion de la réouverture de la voie de Kfarfalous. Le commandant en chef s’est rendu dans les positions avancées de la troupe à Nabatieh, Iklim At-Teffah et  Tyr. Et ce, croyons- nous, dans un double but: s’assurer de la situation sur le terrain et, aussi, de la disponibilité des unités militaires à faire face à toutes les éventualités... Au cas où “Tsahal” s’aviserait de compromettre le processus de normalisation qui est en train de s’opérer dans la zone de Kfarfalous et à l’est de Saida. 
En effet, en haranguant les militaires au cours de sa tournée, le général Lahoud a réaffirmé ses précédentes directives: riposter aux agressions de l’ennemi par toutes les possibilités et tous les moyens, partout où elles se produiraient. 
A ce propos, il a observé, judicieusement, que “grâce à la disponibilité de la troupe et à l’efficacité de son action, elle a pu entraver et mettre en échec bien des attaques de la part de l’ennemi à qui elle a fait subir de lourdes pertes”, allusion à l’opération israélienne héliportée effectuée, il y a quelques mois dans la région de Zahrani. “Ce qui l’a amené à refaire ses comptes.” 
D’autre part, le commandant en chef a évoqué le fait pour Israël d’insinuer qu’il pourrait évacuer la zone frontalière, contre des garanties et un arrangement de sécurité. “Notre position est stable: il n’est pas question de conclure un nouvel accord pareil à celui du 17 mai, les garanties efficaces pour toute sécurité, ne pouvant émaner d’une paix partielle ou fractionnée... La garantie pour toutes les parties provient d’une solution juste et globale prévoyant le retrait israélien du Liban-Sud et du Golan.” 
Aussi, a-t-il réaffirmé la nécessité de maintenir, en la renforçant, la solidarité libano-syrienne, “car il ne s’agit pas pour les deux pays d’une position éphémère ou sentimentale et de complaisance, émanant de considérations fraternelles du reste naturelles et permanentes, mais d’une prise de conscience profonde de leurs intérêts mutuels et de leur conception de la paix véritable qui se défend elle-même avec le minimum de forces armées.”


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