PROPOS POUR LA NATIVITÉ 

par EDOUARD BASSIL  
 
Vous êtes les maîtres et nous sommes vos serviteurs”, disait Frédéric Ozannam, fondateur de la société de Saint-Vincent de Paul, en se portant au secours des pauvres et des malades démunis.
Le souvenir du grand bienfaiteur nous est venu à l’esprit à l’occasion de son élévation au rang de bienheureux par le Souverain Pontife qui, par ce geste, rappelle le mérite de cet homme ayant vibré avec ses semblables et œuvré pour atténuer leurs souffrances, leurs privations et leurs misères.
En ce faisant, il s’est aligné sur le Bébé-Dieu naît, il y a deux mille ans, dans une crèche, “parce qu’il n’y avait pas de place pour Lui dans l’hôtellerie”, un âne et un bœuf s’étant trouvés là pour Le réchauffer...
Ce qu’il y a de bien et de plus significatif dans cette naissance, c’est sa simplicité et sa modestie. Le Fils de Joseph le menuisier et de Marie méritait mieux que de naître sur la paille.
Aujourd’hui plus que jamais, la disparité sociale divise les êtres humains et non plus les idéologies - comme c’était le cas avant la chute du “rideau de fer”. En effet, la société s’est métamorphosée en un champ d’exploitation des faibles et des pauvres par les riches et les puissants, les seconds se souciant de moins en moins du sort des premiers. 
Ceci étant, où trouver la paix que les hommes appellent de leurs vœux; sous quelle latitude et en quel coin de la terre? Puisque ni le berceau ni la tombe du Christ ne sont plus épargnés?
En effet, les rues de Bethléem et de Jérusalem sont maintenant le théâtre d’affrontements sanglants entre les fils d’Ismaël et d’Israël. Après cela, peut-on espérer voir la paix régner ici-bas, les “hommes de bonne volonté” devenant de plus en plus rares?

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