SOMMET CLINTON-NETANYAHU
UN DIALOGUE FRANC ET DES OPTIONS DIFFICILES

Le président Clinton et M. Netanyahu à la Maison-Blanche.
Le sommet Clinton-Netanyahu qui a eu lieu mardi 20 janvier à la Maison-Blanche, a été marqué par deux séances de travail au cours desquelles chacune des deux parties a exprimé, ouvertement, son point de vue concernant le processus de paix.

Au cours de la première séance de travail qui a duré une heure et demie, le président américain a posé des idées précises concernant le retrait de Cisjordanie, demandant au Premier ministre israélien une réponse claire avant son départ de Washington.
La veille du sommet, M. Clinton avait fait preuve d’optimisme affir-mant: “Je me réjouis de cette rencontre et je suis décidé à en faire un succès.”
Ce premier entretien entre les deux hommes a été, aussitôt, suivi d’une longue rencontre entre M. Netanyahu et Madeleine Albright, secrétaire d’Etat U.S., qui en a expliqué l’objet en ces termes: “Le président Bill Clinton a avancé quelques idées que nous avons cherché, alors, à éclaircir”. Elle a précisé que les pourparlers portent sur “des questions délicates et demandent du temps pour être réglées.”
M. Netanyahu qui a déjeuné à la table du vice-président Al-Gore, devait rencontrer de nouveau M. Clinton pour un deuxième round de travail.

S’ENTENDRE SUR LES RETRAITS DE CISJORDANIE
Selon le porte-parole de la Maison-Blanche, les discussions ont notamment porté sur le retrait israélien de Cisjordanie: son étendue, son timing et les mesures de sécurité qui y sont liées. Washington voudrait que ce retrait s’étende au moins sur 12% des territoires occupés par Israël.
Mais le Premier ministre israélien ne voit pas les choses sous le même angle. On sait qu’il s’est rendu à ce sommet sans porter avec lui aucune précision concernant ce retrait. Netanyahu justifie, par ailleurs, le refus de son gouvernement d’en délimiter l’étendue: “Il n’est pas dans l’intérêt du processus de paix d’avancer des chiffres et des dates précises, car ceci provoquera des réactions de la part des Palestiniens et des Américains et réduira, dès lors, les chances d’arriver à un accord.”

LES CHANCES DE SON CÔTÉ
En arrivant aux Etats-Unis, M. Netanyahu croyait disposer de plusieurs cartes diplomatiques. Il a rencontré le principal opposant au président Clinton, le chef de la majorité républicaine au Congrès, ainsi que des groupes conservateurs qui appuient à fond Israël.
Il est prématuré d’évaluer les résultats du sommet Clinton-Netanyahu qui fut suivi, jeudi 22 janvier, par le sommet Clinton-Arafat. Mais un fait est certain: l’Amérique met tout son poids dans le dossier israélo-palestinien, considéré vital pour l’ensemble du processus de paix. Et c’est ce que confirme, d’ailleurs, le porte-parole de la Maison-Blanche: “Netanyahu et Arafat sont face à des choix difficiles et des décisions dures. On ne s’attend pas à ce que les portes du ciel s’ouvrent aujourd’hui, mais on souhaite que les efforts essentiels soient déployés concernant les questions vitales relatives aux négociations israélo-palestiniennes.”



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