LA VOLCANOLOGIE EN DEUIL
AVEC LA MORT DE HAROUN TSZIEFF
Haroun Tazieff.
C’est dans
une clinique parisienne que le célèbre volcanologue s’est
éteint, le 2 février, à 83 ans, des suites d’une longue
maladie.

Tazieff au-dessus du Cameroun.
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Au Musée Grévin, avec sa femme. |
Né à Varsovie, le 11 mai 1914, il était le fruit
de l’union d’un musulman et d’une artiste polonaise. Son père l’avait
appelé Haroun, en souvenir du grand calife de Bagdad, Haroun el-Rachid.
Ayant fait ses études en Belgique où sa mère s’était
réfugiée après la mort de son époux, il devient
ingénieur agricole et géologue; puis, quitte le continent
après la Seconde Guerre mondiale, pour une expédition géologique
au Congo où, assistant à l’éruption du volcan Kitouro
en 1948, il se prend de passion pour les volcans!
Il devint vite célèbre par ses descentes héroïques
au fond des cratères éteints ou à proximité
des bouillonnements de lave des volcans actifs dont il rapporta des reportages
sensationnels, ainsi qu’une expérience géniale dans le domaine
de la prévision des éruptions volcaniques.

Au bord du cratère du volcan de “La Soufrière”.
En 1962 en Italie, à Catane, il fonde “l’Institut national des recherches
volcaniques”. Et de 1972 à 1982, il est nommé directeur du
“Centre national français des recherches scientifiques en volcanologie”.
Mais c’est en 1981 qu’il devient conseiller auprès du cabinet Pierre
Mauroy, dans le bureau des préventions des risques de catastrophes
naturelles.
Jean Cocteau l’avait surnommé “le poète du feu”. Nombre
de distinctions honorifiques, dont il devait faire l’objet, lui furent
décernées de son vivant, dont le “Pellman Prize” en 1959,
le “Parkin Prize de l’Académie des sciences” en 1966 et le “Grand
Prix du Cinéma des Jeunes” en 1966 aussi.
Paix à ses cendres!
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