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PAUL CLAUDEL: “L’ÉLECTRICITÉ
QUI NOUS EMPÊCHE DE VOIR LES ÉTOILES”
Renée Nantet, fille du célèbre écrivain
Paul Claudel, se trouve au Liban pour une série de conférences,
sur son illustre père (1868-1955), à l’invitation de “Lo
Tedhal”.
Quel est le francophone qui ne s’est pas délecté de “L’Annonce
faite à Marie” du “Soulier de Satin”, du “Partage de Midi” ou de
“Tête d’Or”?
Célèbre comme poète et écrivain, il l’est
encore autant comme diplomate. L’un des plus prestigieux que la France
ait connus. Claudel est un rocher. Rien ne le brise, rien ne l’effrite:
ni les orages spirituels, ni les passions, ni les guerres. Ses inspirations
l’attendaient à Shanghai, à Foutchéou, à Pékin,
à Rio de Janeiro, où il est ministre plénipotentiaire;
enfin, à Tokyo où il devient ambassadeur.
Bien que le poète ait inscrit en tête de ses “propositions
sur la justice”, la pensée de Chesterton que “le monde est plein
de vérités chrétiennes devenues folles”, Paul Claudel
est un sage qui trouve son équilibre dans ces vérités.
Un des plus beaux morceaux qu’il ait écrits s’intitule: “Le diplomate,
exilé professionnel”.
(...) “L’attention, le silence. Mais ce sont, aussi, des vertus chrétiennes...
Et peut-être pour leur permettre de s’affirmer, de se développer,
les quarts mélancoliques qu’un voyageur solitaire prolonge sur le
pont d’un paquebot, ou sous la véranda d’un bungalow, au cœur du
Brésil et de la Chine, font-ils une condition plus favorable que
le climat qui règne entre l’Avenue Marceau et l’avenue du président
- Wilson, où l’électricité nous empêche de voir
les étoiles et où les occupations mondaines nous obligent
de remettre de jour en jour, cette visite essentielle que nous projetions
de rendre à cette grande dame, qui est notre propre âme?”
Claudel, le visionnaire, parle déjà, en 1944, de “L’Europe
à pied d’œuvre”.
“Messieurs de l’Europe, je vous invite à prendre conscience
de cette énorme chose déblayée.
(...) “Le bon Dieu n’a pas fait d’un seul coup cette grande chose pour
qu’elle reste éternellement en morceaux...
“Regarde, peuple, avec défi nouveau issu de je ne sais combien
de races interlopes...”
C’est Paul Claudel qui écrit: “Je me réserve avec fermeté
le droit de me contredire.”
VENDREDI 13 AU LIBAN VENDREDI 17 CHEZ LES ITALIENS...
Cette année comporte trois “vendredi 13”, ce qui fait le désespoir
de certains superstitieux qui croient au maléfice de cette combinaison.
Déjà, le vendredi est considéré comme un jour
néfaste, alors qu’en serait-il quand il est associé au chiffre
13?
Cette année, outre le “vendredi 13 février”, il y aura
un “vendredi 13 mars” (associé aux ides de mars) et un “vendredi
13 novembre” (mois des morts).
Superstition, superstition, dira-t-on...
Les Italiens, par contre, ont une phobie du vendredi 17, quel que soit
le mois. Et ils ne se mettent jamais 17 à table...
Sait-on qu’Henri III détestait les chats et, en particulier,
les chats noirs? S’il en apercevait un à son lever, il retournait
à sa chambre et n’en sortait plus de la journée.
L’origine de la phobie concernant les chats noirs remontent aux Phéniciens.
Lors de leurs longues traversées en mer, ils emportaient sur
leurs bateaux des chats noirs, pour faire la guerre aux rats et souris
qui infestaient, alors, les navires. Dès l’accostage dans un port,
les premiers à s’échapper des embarcations étaient
les chats... Les habitants de ces villes savaient qu’après les chats,
c’étaient les Phéniciens qui débarquaient, réputés
“chauds lapins” et qui, après un long séjour en mer
et une longue abstinence, n’avaient qu’une seule idée en tête:
les rencontres féminines.
Aussitôt qu’ils voyaient les chats, les habitants se mettaient
à leur faire des cornes de leurs mains, espérant conjurer
le sort et éloigner de leurs maisonnées les coureurs de jupons...
L’Histoire ne nous dit pas, s’ils arrivaient à soustraire les
femmes des “visées annexionnistes phéniciennes”.