QUID DE LA CARTE MÉDICALE? 
par EDOUARD BASSIL  

 

A l’occasion de la “Journée mondiale du malade” qui a été célébrée dimanche dernier, nous avons eu la désagréable surprise d’apprendre que l’Etat devait aux hôpitaux privés, une dette s’élevant à 300 milliards de livres.
Ce chiffre astronomique représente le montant total des factures non acquittées par les ministères de la Santé et de la Défense, la mutuelle des  fonctionnaires et d’autres institutions étatiques...
On ne s’explique pas un tel état de choses et on ne s’étonne plus d’entendre que des établissements hospitaliers se montrent de plus en plus réticents à recevoir des malades dont plus d’un a rendu l’âme à la porte de ces établissements. Et ce, pour n’avoir pas été admis, parce qu’ils se sont trouvés dans l’impossibilité de payer, à l’avance, une somme destinée à couvrir ne serait-ce qu’une partie des frais d’hospitalisation.
Ces faits, pour le moins regrettables, ne réjouissent pas les citoyens dont une grande partie approche du seuil de pauvreté... Au lieu de cela, nous aurions préféré apprendre de la bouche du ministre de la Santé - qui avait promis d’élaborer un projet en ce sens - l’adoption de la “carte médicale”, habilitant son porteur à accéder à un hôpital sans avoir à débourser un acompte...
Or, les arriérés des factures non payées se montant à 300 milliards, ne rassurent guère! Encore moins le moyen envisagé pour acquitter leur dû aux hôpitaux, sous forme de bons du Trésor, moyennant un intérêt de 9 pour cent.
Serait-ce la “solution équitable” à laquelle le président du syndicat des hôpitaux s’est dit prêt à souscrire?

Ed.B.


Home
Home