TOURNÉE POSITIVE DU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE, JACQUES SANTER, AU MOYEN-ORIENT

 
 Le président de la Commission européenne, M. Jacques Santer a eu un long entretien, suivi d’un déjeuner, avec le président M. Elias Hraoui. 

 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

Un bilan positif. C’est en ces termes que l’on peut qualifier la tournée de huit jours (6 au 13 février) que vient d’effectuer M. Jacques Santer, président de la Commission européenne, dans six pays du Moyen-Orient: en Egypte, en Israël, aux territoires palestiniens, en Jordanie, en Syrie et il a clôturé son périple par le Liban. 

M. Santer a mis à profit cette tournée pour réaffirmer aux chefs d’Etat ainsi qu’aux chefs de gouvernement et aux ministres rencontrés l’importance que l’Union Européenne (UE) accorde au développement des bonnes relations avec ses partenaires dans la région, mais aussi pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre du Partenariat euro-méditerranéen instauré en novembre 1995 par la Déclaration de Barcelone, et pour confirmer la volonté de l’U.E. d’œuvrer avec les partenaires du Moyen-Orient et les Etats-Unis afin de donner une impulsion nouvelle au processus de paix dans la région. Le président Santer a, également, passé en revue l’état des relations bilatérales entre l’Union Européenne et chacun des pays hôtes; il a aussi visité des réalisations, fruit des projets de coopération financés par l’U.E. Des accords d’association ont été conclus ou sont actuellement négociés entre l’U.E. et chacun des pays visités. Ceux-ci participent aussi dans le programme MEDA de l’U.E. d’un montant de 4.685 millions d’Ecus (couvrant les douze pays signataires de la Déclaration de Barcelone). Egalement, l’Union Européenne est le plus grand bailleur de fonds du processus de paix au Moyen-Orient avec des dons et des prêts s’élevant à 1.680 millions d’Ecus, depuis 1993. 
Au Liban, dès le soir de son arrivée, le 12 février, M. Santer a eu des entretiens avec le Premier ministre M. Rafic Hariri et a dîné à sa table. Le lendemain, il a inauguré la conférence internationale sur la production d’électricité dans le bassin méditerranéen, à laquelle participaient de hauts responsables libanais (dont le ministre des Ressources hydrauliques et électriques, M. Elie Hobeika et plusieurs députés), des représentants de 27 compagnies de l’Union Européenne, de pays méditerranéens et des Etats-Unis. Puis, il a conféré, successivement, avec le chef du Législatif M. Nabih Berri, le ministre des Affaires étrangères M. Farès Bouez avant d’avoir un long entretien - suivi d’un déjeuner - avec le président de la République M. Elias Hraoui. Il devait clôturer sa visite par une conférence de presse donnée au palais de Baabda. 

ANCIEN GOUVERNEUR DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI 
Ce Luxembourgeois à l’imposante personnalité est un juriste de renom doublé d’un économiste à l’autorité incontestée. Docteur en Droit de l’Université de Paris et diplômé de l’Institut d’études politiques, il a été successivement député du parti chrétien social, ministre des Finances, du Travail et de la Sécurité sociale, puis Premier ministre de son pays, également député européen et vice-président du Parlement européen. Il a occupé, aussi, des postes à l’échelle internationale dont ceux de gouverneur de la Banque Mondiale (1984-1989) et gouverneur du Fonds Monétaire International (1987 - Janvier 1995). Depuis le 23 janvier 1995, il assume les hautes charges de président de la Commission européenne. Celle-ci se compose de vingt membres et son mandat est de cinq ans comme celui du Parlement européen. 

SATISFACTION ET DÉTERMINATION 
Aux dirigeants libanais qu’il a rencontrés, le président Santer a exprimé sa satisfaction de constater que les relations bilatérales et les négociations entre l’Union européenne et le Liban évoluent favorablement. Il a communiqué à ses interlocuteurs un message très clair réaffirmant la volonté et la détermination de l’U.E. à consolider son rôle et sa présence au Moyen-Orient tout en favorisant le partenariat euro-méditerranéen. A leur tour, les responsables libanais ont exprimé à M. Santer leur appui à l’Union européenne. “Tous, sans aucune exception, ont soutenu le rôle que devrait - d’après eux - jouer l’U.E., également, dans cette région”. Parlant, aussi, de ses contacts, au plus haut niveau, le président de la Commission européenne a déclaré: “Bien sûr, ici au Liban nous avons centré nos débats, d’une part sur les relations bilatérales (en vue de renforcer celles-ci pour un accord d’association), d’autre part, dans le cadre de la coopération régionale, à travers le processus euro-méditerranéen engagé à partir de la conférence de Barcelone. Enfin, nous avons longuement échangé nos points de vue sur deux aspects politique et d’actualité: d’un côté sur l’avancement du processus de paix au Moyen-Orient et de l’autre, sur la “crise” irakienne avec les conséquences politiques pour la région”. 

UN BILAN, LARGEMENT POSITIF 
A notre demande, le président Santer a dressé le bilan de sa tournée dans les six pays visités: 
“Ma tournée, a commencé par expliquer le président de la Commission européenne, était essentiellement pour recueillir des opinions des autorités des différents Etats que j’ai visités, sur certains nombres d’éléments surtout, bien entendu, sur la situation au Moyen-Orient en fonction du processus de paix, par rapport aussi à nos accords bilatéraux et au processus que nous appelons de Barcelone. 
“Je dois dire d’une façon générale que j’ai trouvé ici au Moyen-Orient un support important de la part de toutes les autorités que j’ai pu consulter en ce qui concerne le rôle que l’Union européenne devrait jouer dans cette région, en général. Cela me réconforte; évidemment on devra en tirer les conséquences. D’un autre côté, j’ai vu également combien ces autorités étaient concernées par le manque de progrès du processus de paix enregistrés au Moyen-Orient, avec les conséquences possibles et négatives sur la situation. La conclusion est qu’on doit insister davantage pour que ce processus de paix soit véritablement et définitivement déclenché. 
“En troisième lieu, je dirais que tous les Etats visités se sont déclarés d’accord pour resserrer les liens bilatéraux avec l’Union européenne à travers les accords d’association. Comme vous le savez, nous avons conclu un certain nombre d’accords d’association avec certains pays de cette région, en plus de la Tunisie et le Maroc; la Jordanie, Israël, l’Autorité palestinienne. Nous avons engagé, dans un stade avancé, des négociations avec l’Egypte où nous avons convenu de débloquer la situation afin de pouvoir parvenir à un accord complet. Egalement, nous avons, d’ores et déjà, engagé des négociations avec la Syrie; celles-ci auparavant étaient au stade exploratoire. Maintenant, il y a un engagement et des négociations véritables et formelles. Et cela, à la demande même des autorités syriennes. Ce qui démontre bien que la Syrie veut effectivement avoir des relations plus intenses avec l’Union européenne. Cela m’a été également affirmé par les responsables syriens. 

DES NÉGOCIATIONS FORT AVANCÉES AVEC LE LIBAN 
“En ce qui concerne le Liban, nous avons déjà des négociations fort avancées. Mais il nous reste encore un certain nombre de problèmes à résoudre sur les plans technique et financier. J’ai pu constater de la part des autorités libanaises qu’elles sont disposées comme nous, à conclure aussi rapidement que possible un accord en surmontant ces difficultés. Il s’agit là d’une question de principe, de logique. Il ne suffit pas d’afficher, de part et d’autre, la volonté d’arriver à un accord, il faut en trouver les moyens. Et alors à très brève échéance, on prendra rendez-vous pour finaliser au niveau des experts d’abord puis à celui politique”. 
Une tournée bien remplie qui ne manquera pas de porter des fruits. 


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