“HOW TO BECOME POOR, POORER, POOREST BY DEGREES”
Un jeu de mots anglophone qui court la ville. C’est-à-dire “Comment
devenir de plus en plus pauvre avec des diplômes”. Car “degrees”
veut dire diplômes.
Il faut dire que ce sont des anciens de l’Université américaine
de Beyrouth qui ont lancé ce jeu, pensant que dans certains cas,
mieux vaut en rire qu’en pleurer.
“Le coût des diplômes”, c’est-à-dire les scolarités
de quatre ans à l’AUB valsent entre 40.000 et 60.000 $ US, selon
le “major” ou la branche choisie.
A la fin de leurs études, un ingénieur et un médecin
se sont vu offrir des postes au Liban pour 400 $ US par mois.
Et les voilà qui font dare-dare-dare leurs valises en route
pour des cieux plus cléments. A commencer par un pays arabe pour
faire quel-ques sous; puis, vite vers les USA, l’Australie, le Canada ou
ailleurs.
Après, bardés de diplômes et d’expérience,
ils reviendront peut-être un jour au Liban...
Peut-être. Car ils sont dégoûtés!
Car dans notre beau pays, la plupart des entreprises des grands patrons
veulent engager des jeunes “avec expérience”. A croire que l’expérience
est une science infuse.
Le Liban est beau. On aime son pays, mais les gens qui l’habitent,
ceux qui dirigent, ceux qui exploitent le pays sont invivables. Alors,
on quitte pour une terre où être jeune, plein d’enthousiasme
et de bonne volonté est encore appréciée.
UNE PUBLICITÉ “VOYEURISTE”
Le mot “voyeuriste” n’existe pas dans le dictionnaire. Il y a voyeur
et voyeuse et voyeurisme. Ce dernier veut dire “déviation sexuelle
dans laquelle le plaisir est obtenu par la vision dérobée
des scènes érotiques...”
A quoi fait-on allusion?
A cette publicité axée sur les serviettes hygiéniques,
qui envahissent le petit écran.
On a eu droit à une tirade (non pas à la Cyrano) concernant
les bienfaits de l’emploi de la marque X pour une hôtesse de l’air.
Puis, on a eu droit à la publicité d’une autre marque
pour voir une jeune femme grimper sur un arbre, alors qu’elle arborait
un camélia rouge à la manière de “La Dame aux Camélias”..!
Mais au fond quelle nécessité avait-elle cette jeune femme
de grimper sur les arbres juste le jour ou les jours “spéciaux”
du mois?
Et maintenant, on a droit à la vision d’une autre jeune femme
portant une jupe blanche ou claire et qui se retourne souvent et examine
sa jupe à un endroit sensible pour voir si elle n’était pas
tachée. Puis, on a droit encore à une explication très
peu convaincante où l’on montre comment le liquide est absorbé
dans un cas et pas un autre.
Nous entrons dans le IIIème millénaire à coups
de serviettes hygiéniques. C’est un genre de “voyeurisme” comme
un autre. Moins subtil, plus dégoûtant.
ÉGALITÉ? QUEL MENSONGE...
Bientôt le monde entier va fêter le “Jour de la Femme”...
Un non-sens comme un autre!
Quelle égalité a réalisé la femme surtout
au Liban et dans les pays arabes?
Peu ou pas grand-chose...
Se rappelle-t-on le jour où le chef du Législatif, M.
Berri imposait le silence à la Chambre, au cours d’une intervention
du député Nayla Moawad?
Il s’est adressé aux députés en leur disant: “Ecoutez...
Ce sont des paroles d’hommes...” Pour lui, c’était le plus beau
compliment qu’il pouvait lui faire...
Et si l’on se mettait à collectionner les “mots d’hommes” exprimés
par des hommes? Nous en aurions de quoi remplir un livre de sottisiers.
On reviendra là-dessus.
Il n’en est pas de même ailleurs, c’est-à-dire dans les
pays civilisés.
Un automobiliste âgé de 22 ans, a été condamné
par un tribunal de Cologne (Allemagne) à quatre mois et demi d’interdiction
de conduite pour son commentaire: “Typique d’une femme” à la suite
d’un accrochage dans un parking. Le jeune homme a, également, écopé
d’une amende de 1500 $ US.
Le magistrat a refusé de suivre les explications de l’automobiliste
qui a plaidé la thèse de la provocation, en affirmant avoir
été traité par la femme, âgée d’une quarantaine
d’année, de “jeune freluquet”.
Quand verra-t-on pareille objectivité au Liban?
ON AURAIT PRÉFÉRÉ VOIR MOUNA
HRAOUI SEULE
Annoncée à hu et à dia comme la huitième
merveille du monde, la majorité des téléspectateurs
ont râté la vision de Madame Mouna Hraoui, dans ce que la
publicité appelait un film, en raison de la longueur et de la bêtise
du film.
L’apparition et le texte de Mouna Hraoui étaient sympathiques,
simplement dits et auraient été très bien reçus
par le public s’ils n’avaient été enrobés d’une telle
sauce!
Que la présidente lance un appel pour la jeunesse pourquoi pas?
Cela se fait dans tous les pays du monde!
Mais fallait-il l’inclure dans ce scénario débilitant?