LES TROUBLE-FÊTE... 

par EDOUARD BASSIL  
 
Les trouble-fête, on l’aura deviné, ont noms Albright, Cohen et Berger,
En effet, au moment où tout le monde manifestait sa satisfaction, à la suite du succès de la médiation de Kofi Annan à Bagdad, les trois responsables US tenaient des propos pessimistes.
“Il faut voir ce que le secrétaire général ramène de la capitale irakienne”, a dit le secrétaire d’Etat US.
“Il nous faut prendre connais-sance des détails avant de porter un jugement sur la réalité de l’accord”, a déclaré le conseiller de Clinton pour la sécurité nationale avant d’ajouter: “Si certaines conditions n’étaient pas respectées, les USA lanceraient une attaque d’enver-gure pour détruire les capacités de Bagdad à reconstituer son arsenal d’armes de destruction massive”.
Quant au secrétaire à la Défense, il annonçait le rappel de centaines de réservistes pour le transport d’équipements et de personnel vers la région du Golfe. “Les Etats-Unis, ajoutait-il, restent prêts à porter un “coup majeur” à l’Irak, si (le prési-dent) Saddam Hussein ne se pliait pas aux résolutions de l’ONU.
Enfin, selon un porte-parole de la Maison-Blanche, “le président Clinton attendait les détails de l’accord avant de se prononcer”...
En fait, s’agissait-il de sauver la face de Saddam ou de Bill Clinton? Et pourquoi cette attitude négative, du moment que “toutes les questions litigieuses avaient été résolues, y compris celle relative à une date-limite pour l’inspection des sites présidentiels, comme l’a assuré M. Eckhard, porte-parole du secrétaire général?
Tout compte fait, Washington a intérêt, non à poursuivre sa pression sur Bagdad mais, au contraire, à opérer un change-ment radical de sa politique vis-à-vis du monde arabe pour récu-pérer sa confiance durement com-promise ces dernières semaines.
Naturellement, cela exige de l’Administration US de s’affran-chir des pressions qu’exercent sur elle la juiverie américaine et le loby sioniste. 
Ed.B.

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