AU THÉÂTRE DES CHAMPS - ÉLYSÉES...
LA 23ème NUIT DES CÉSARS AVEC LE COURONNEMENT  DU FILM
D’ALAIN RESNAIS: “ON CONNAÎT LA CHANSON”

Un bouquet de stars: André Dussolier, Ariane Ascaride, Juliette Binoche, Luc Besson,
J.-Pierre Bacri, Alain Resnais,  et A. Jaoui.
A  droite Michael Douglas embrasse son
César et confie: “le cinéma est magique”.
Ci- dessus un César à Clint Eastwood qui a conquis le cœur des Français mais qui, 
dans son mot de remerciement, a massacré la langue de Molière...
Clint Eastwood qui a massacré la langue de Molière dans son mot de remerciement.

Pour cette 23ème Nuit des Césars, le théâtre des Champs-Elysées était transformé en un immense Colisée lambrissé de couleurs allant du rouge carminé au bleu azur...

Une cérémonie qui a drainé tout ce que le 7ème Art français et étranger compte de stars du grand écran.
Un parterre de rêve, fait de charme, de beauté, de strass... et de stress, parmi lequel on notait la présence de la divine Juliette Binoche, détentrice d’un Oscar pour sa prestation dans le film “Le patient anglais” et qui, ce soir vêtue de nacre, présidait la séance.
Autres célébrités et non des moindres: Clint Eastwood, Michael Douglas, Sandrine Bonnaire, Johnny Halliday accompagné de sa femme, la belle Laetitia, Luc Besson, Sabine Azéma, venue là en compagnie d’Alain Resnais, le cinéaste Guédikian, l’actuel ministre de la Culture, Mme Trautman; les anciens ministres de la Culture: Jack Lang et Douste-Blazy...
La première à monter sur la scène fut Juliette Binoche qui, dans une intervention très remarquée et fort applaudie par l’assistance en parlant du cinéma, a dit: “Vous êtes ma famille, continuez à faire des films qui glacent, pas des films tièdes, des films qui émerveillent et éveillent... On a besoin de sourire, d’aller plus loin ensemble sur le même chemin...”
C’est à l’acteur Antoine de Caunes qu’est revenu le rôle d’animateur de la soirée.
C’est toujours avec un humour caustique, grinçant, que de Caunes mena tambour battant cette distribution des Césars qui sont au cinéma français ce que les Oscars sont pour Hollywood.
 
 

 

Luc Besson  meilleur réalisateur pour 
“Le cinquième élément”.

 

Mme Catherine Trautman en compagnie de 
Eastwood et Douglas.

 

La leçon de violon...

 

Le prix du meilleur espoir féminin,  
Emma de Caunes.

C’est une Sandrine Bonnaire toute simple qui est montée ensuite sur les planches, une Sandrine Bonnaire assez surprenante portant sur son front un signe indien, pour remettre un César à Alain Chabat pour “Didier”. Un rôle de composition assez osé, puisque Chabat joue là le rôle d’un chien. C’est à Jean-Pierre Bacri qu’est revenu le César du meilleur second rôle pour le film de Resnais “On connaît la chanson”.
Emma de Caunes, César du meilleur espoir pour “Un frère”, a trouvé refuge dans les bras de son père, Antoine de Caunes qui, très ému, a oublié pour un moment de lancer ses petites flèches, la voix cassée par l’émotion. Une démarche un rien nonchalante, des yeux gris acier, en smoking bleu et c’est Michael Douglas qui remercie le cinéma français dans la langue de Molière: “Ce César, a-t-il dit, je le dois à mon père, mais aussi au public. Je veux, particulièrement , remercié Diana, ma mère, sans ses conseils avisés je ne serais pas là ce soir... A mes parents, je dois la passion, l’amour. Le cinéma est magique et j’y crois.”
Et voilà, Jane Birkin qui s’avance vers le public, sans blue jean et basket, mais élégantissime dans une robe blanc cassé entièrement drapée. De sa voix fragile qu’on lui connaît, elle remerciera les Français de l’avoir accueillie parmi eux: “N’oubliez pas, a-t-elle souligné, que les émigrants vous défendent et vous aiment encore plus parfois que vous-mêmes.” Elle devait, ensuite, remettre le César du meilleur film étranger aux “Virtuoses”.
Brigitte Fossey qui n’a rien perdu de son charme entourée d’autres comédiens, est intervenue pour parler de l’AMI: “Soyons tous vigilants, a dit l’actrice. Un AMI peut en cacher un autre”. Moment de détente et de rire quand, après ce message sérieux, Patrick Timsit au moment de remettre à Michael Douglas un César lui dit: “On commence par vous honorer et vous vous trouvez épinglé vite fait par le juge N’Guyen”. Allusion à la mésaventure subie par un autre grand du cinéma américain, Robert de Niro qui avait été arrêté pour une affaire de proxénétisme... Le César de la meilleure photo a été au fantastique Luc Besson pour son dernier film “Le cinquième élément”, film qui recevra trois Césars, dont celui de meilleur réalisateur.
 

 
Ariane Ascaride, meilleure actrice française dans 
le film de Guédikian “Marius et Jeanette”.
 
Prix hommage à Jean-Luc Godard 
remis par Johnny Halliday. 
 
 
Un pas de danse pour 
Mme Eastwood, Dina Ruiz. 
 

ET GODARD VINT...
Godard le rebelle, Godard le pape de la nouvelle vague, s’avance sur le devant de la scène... Et c’est une “standing ovation”.
Reçu par Johnny Halliday qui semble lui vouer un véritable culte, Godard dira ses engagements, prendra position pour les sans - papiers...
Moments superbes et graves dans leur simplicité.
“Dirty Harry” ou si vous préférez, Clint Eastwood fait son apparition et le parterre de se mettre encore une fois debout pour ovationner cet autre géant du 7ème Art américain à qui l’on doit des polars inoubliables et un film qui a ému tout un chacun: “Les ponts de Madison”...
Les cœurs battent à plus de 100 à l’heure... C’est que le moment est venu pour désigner le gagnant du César en tant que meilleur acteur.
 

 
Johnny  avec sa femme Laetitia.
 
Alain Chabat pour son interprétation
canine dans “Didier”.
 
André Dussolier félicité par Sabine Azéma.

RESNAIS EN VEDETTE
Encore Resnais, puisque c’est pour son rôle dans ce dernier film, qu’André Dussolier s’est fait remarquer.
Meilleure actrice dans un second rôle et un César pour Agnès Jaoui pour “On connaît la chanson”...
Tout de suite après, on verra réapparaître cette dernière qui, en compagnie de Jean-Pierre Bacri, recevra le César du meilleur scénario...
Et de nouveau, Alain Resnais est en vedette...
Une bataille serrée s’annonçait pour le César de la meilleure actrice et c’est une Ariane Ascaride très émue qui est montée sur scène pour... pleurer. Ariane Ascaride, un vrai tempérament, la Jeanette de Marius pour le film de Robert Guédikian: “Marius et Jeanette” qui a enchanté la France tout entière par le choix du scénario, un film réaliste tourné avec des acteurs au naturel déconcertant et à l’accent-soleil puisque l’action se déroule à l’Estaque, aux portes de Marseille.
Ce qu’on retiendra, surtout de cette soirée retransmise à l’échelle planétaire, est le souvenir de cet homme tout droit aux cheveux d’argent, l’homme aux 7 Césars... Fabuleux Resnais!
Quant à nous, nous ne connaissons pas encore la chanson mais on est prêt à l’apprendre...


Informations complémentaires:

http://www.fcm.fr/chtrain/cesar98/1997.htm

http://www.fcm.fr/chtrain/cesar98/index.html




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