DOUCHE ÉCOSSAISE OU ISRAÉLIENNE?  

par EDOUARD BASSIL  
 
L’expression connue: “douche écossaise” signifie, comme on le sait, une douche alternative-ment chaude et froide... Et au sens figuré, le fait pour un interlocuteur d’alterner les positions dures et conciliantes.
On devrait donc changer cette expression, en y remplaçant le mot “écossaise” par le terme “israélienne”.
En effet, les Israéliens sont passés maîtres dans un tel système, surtout depuis que le chef du Likoud a accédé au pouvoir.
Ainsi, à force de tergiverser et de louvoyer, “Bibi” a mené le processus de paix “au bord de l’effondrement”, pour reprendre les propres termes de Madeleine Albright. A tel point qu’on prête à l’administration US l’inten-tion de renoncer à son parrai-nage d’une opération rendue tellement inextricable et pareille à une cuisson de cailloux.
Au terme d’une nouvelle mission conciliatoire l’ayant forcé à faire la navette entre Jérusalem (ou Tel-Aviv), Gaza et Ramallah, M. Dennis Ross, coordonnateur américain, devait retourner à Washington “les mains vides”.
De fait, il ne semble pas avoir eu raison de l’intransigeance de Netanyahu, lequel pour comble de cynisme, assure: “M. Ross n’a pas échoué et la relance des négociations de paix dépend de la bonne volonté des Palesti-niens”...
Mais les Etats arabes déses-pèrent de voir sortir le processus de paix de l’impasse. Aussi, se concertent-ils, à l’effet de déjouer les manigances d’Israël (qui s’emploie à faire avorter ce processus), en envisageant de tenir un sommet restreint le plus rapidement possible...
L’important est qu’ils parviennent, non seulement à se réunir, mais à appliquer les résolutions qu’ils seront amenés à prendre.
 

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