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LIBAN-SUD: PARIS FAVORABLE À UNE FORMULE DE MOYEN TERME POUR LA 425
 
L’offensive israélienne portant sur l’application conditionnelle de la 425, alors que cette résolution exige le retrait INCONDITIONNEL de “Tsahal” de la région frontalière, a suscité une contre-offensive au plus haut niveau et un nouveau sommet libano-syrien (notre photo) ainsi que dans plusieurs capitales étrangères. L’U.E., par la voix de la France, propose une formule de moyen terme pour l’application de la résolution mentionnée. Le président Hariri a clairement défini la position du Liban: “que les Israéliens se retirent sans condition et après ce sera notre affaire”...  

Quoi qu’on dise et en dépit des dissensions internes aux plans politique et, surtout, du pouvoir, toutes les instances libanaises traitent de la même façon le problème du Sud, en ce qui concerne notamment la 425 et son application intégrale, cette résolution du Conseil de Sécurité exigeant un retrait inconditionnel de “Tsahal” de la partie méridionale du Liban.
L’action menée à tous les niveaux en est une preuve irréfutable, à commencer par les sommets successifs (libano-syriens), sans perdre de vue les contacts effectués au plan diplomatique.
Ainsi, la nouvelle rencontre Hraoui-Assad, lundi dernier à Damas, a été presqu’exclusivement consacrée à la résolution mentionnée. Elle intervenait le lendemain de la visite à Paris de MM. Abdel-Halim Khaddam et Farouk el-Chareh, vice-président et ministre des Affaires étrangères de Syrie, où ils ont transmis un message du président Hafez Assad au président Chirac et ramené un message-réponse du chef de l’Elysée à son homologue syrien.
Au préalable, les chefs du Législatif et du gouvernement libanais avaient conféré avec les responsables baassistes, le président du Conseil ayant repris ses déplacements à l’étranger, ceux-ci l’ayant mené, cette fois, de Vienne à Paris; puis, de là à Ryad et sur les bords du Barada.
De plus, M. Kamal Kharazi, chef de la diplomatie iranienne, s’est en-tretenu du Sud et de la proposition israélienne relative au retrait, mais aux conditions posées par Netanya-hu, tant à Damas qu’à Beyrouth.
De son côté, le président Berri a conféré avec la délégation de l’amitié franco-libanaise du Sénat français qui est acquis à l’idée du retrait inconditionnel des forces israéliennes de la région frontalière.
L’unanimité réalisée autour de la 425 a éclipsé la controverse, pourtant véhémente, instituée sur le projet de mariage civil facultatif qui semble avoir été mis au rancart, du moins pour le moment, partant du principe: un clou chasse l’autre...
Le mot de la fin sur ce sujet, a été prononcé par Abdallah el-Ahmar, vice-président du Baas syrien. Dans un discours prononcé à l’occasion du cinquante-et-unième anniver-saire de ce parti, il a dit: “Israël peut évacuer le Sud de la même manière qu’il y est entré.
“Mais l’Etat hébreu tente de dissocier les volets libanais et syrien, dans l’intention d’imposer au Liban un nouvel accord pareil à celui du 17 mai, de triste mémoire.”
Il se confirme, maintenant, qu’Israël n’appliquera la 425 que conformément à ses conditions, en exigeant des arrangements destinés à assurer la sécurité de ses frontières nord.
Ceci étant, comment en sortir? A l’occasion de la visite de MM. Khaddam et el-Chareh à Paris, la France a justement préconisé à ce propos une formule qui serait un moyen terme entre les arrange-ments de sécurité et un accord sécu-ritaire, sans exclure des pourparlers libano-israéliens devant porter sur les modalités de son application.
Tout dépend, à présent, de l’attitude qu’adoptera Washington ou encore d’une éventuelle initiative que prendrait M. Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU ayant jugé sérieuse la proposition israélienne et méritant d’être prise en considération...


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