LA POTENCE À L’ÉCOLE...  

par EDOUARD BASSIL  
 
L’exécution par pendaison, il y a une quinzaine de jours, de deux criminels condamnés à la peine capitale pour avoir assassiné deux personnes qui les ont surpris au moment où ils cambriolaient leur domicile, a donné des idées à de jeunes élèves de l’école publique de Taalabaya (Békaa).
Ayant sans doute observé sur le petit écran, la manière dont les deux criminels ont expié leur double crime - sur le lieu même, à Tabarja, où ils l’ont commis - les écoliers âgés de 5 ou 6 ans, ont tout bonnement condamné à mort une camarade, Suzanne Mohieddine.
Puis, ils ont résolu d’appliquer sur-le-champ la peine capitale: de fait, ils se sont procurés une corde, l’ont enroulée autour du cou de la malheureuse écolière et se sont mis à la tirer au point de lui couper le souffle.
La fillette a été sauvée in extremis par une institutrice qui, passant  par hasard, près de l’endroit où avait lieu la pendaison, a été attirée par l’attroupement des “justiciers” autour du bourreau en herbe...
Le même scénario s’est répété dans un autre établissement scolaire à Kaousarieh (caza de Zahrani), où Mohamed Younès (6 ans) a échappé à la mort, grâce à un passant qui lui a épargné une triste fin.
Ces faits étranges expliquent et justifient le haut-le-cœur ressenti par beaucoup de citoyens qui ont désavoué, non la peine infligée aux deux assassins-cambrioleurs, mais le “cérémonial” ayant accompagné leur mise à mort, publiquement, sous les caméras,tel un show télévisé...
...Alors que la double pendaison aurait dû avoir pour cadre la cour de la prison où les criminels étaient incarcérés ou près du palais de Justice.
Si un meurtre était perpétré dans un lieu de culte, devrait-on y pendre son auteur? 

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