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EN MARGE DE LA PREMIERE PHASE DU SCRUTIN
En annonçant lundi soir les résultats de la première phase du scrutin municipal, le ministre de l’Intérieur s’est attribué, implicitement, le mérite d’avoir assuré le déroulement de l’opération électorale “dans l’ordre et la sécurité”. Or, comme on le sait, tout le mérite revient aux 17.000 officiers, soldats et gendarmes de l’Armée et des FSI qui ont été déployés en force dans les régions névralgiques. 

Invité à commenter le scrutin municipal, M. Walid Joumblatt membre du Cabinet haririen, a émis une réflexion judicieuse: “Tout cela est du folklore; il faut établir de nouvelles bases pour l’opération électorale, celles-ci devant être les syndicats et les partis”.
Et d’enchaîner: “Le titre dont je me réjouis le plus est celui de chef de parti et non de “leader politique”.
De son côté, un membre de l’Assemblée, en l’occurrence M. Issam Farès, a insisté sur la nécessité de “dépolitiser” les élections municipales, partant du fait que “ces dernières opposent les citoyens et non les hommes politiques”.
De la manière dont elles se déroulent, les municipales ont en apparence, un cachet fami-lial, mais sont pratiquement assorties d’une couverture politique.
En d’autres termes, les politiciens s’affrontent par candidats interposés, dans leurs circonscriptions respectives et même, souvent, dans d’autres régions que la leur... Preuve en est que le ministre de l’Intérieur, tout en se targuant d’avoir pris les dispositions nécessaires à l’effet d’assurer un scrutin exemplaire, non entaché d’aucun vice de forme ou de fond, a patronné plusieurs listes au Metn, du jurd au littoral. Alors que ses adver-saires politiques soutenaient dans ce caza d’autres listes.
Dans la banlieue-sud, les chefs du Législatif et du gou-vernement étaient confrontés, dimanche dernier, au “Hez-bollah” et, sans nul doute, il en sera de même au Liban-Sud et dans la Békaa...
Peut-on, après cela, parler d’une bataille démocratique, censée garantir la liberté du choix aux électeurs?
Et quand on fait état de “listes consensuelles” ou de coalition, n’est-ce pas dans l’intention de désigner à l’avance des candidats bénéficiant du soutien d’un nombre déterminé de “décideurs” ou de “grands électeurs”?
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur n’a cessé de ressasser ces derniers jours, pour prouver que les municipales ont été un modèle du genre, “qu’on n’a eu à signaler durant le scrutin, aucun incident, même pas une gifle que le supporter d’un candidat aurait administrée au partisan de l’un de ses adver-saires”...
Mais tout le mérite, dans le maintien de l’ordre ne revient-il pas l’Armée et aux FSI qui ont mis en place un dispositif de sécurité imposant et dissuasif?
Certains votants ont eu la la-titude de procéder au panachage des listes - opération facile à accomplir grâce à l’isoloir - pour faire passer des candidats aux-quels ils ne pouvaient pas accorder publiquement, leurs suffrages. 


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