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LE SYMPOSIUM DE BAGDAD |
Un
symposium organisé par l’Eglise chaldéenne (600.000 fidèles)
a réuni, cette semaine à Bagdad, quelque cent cinquante hommes
de religion venus des Etats-Unis, de Russie, d’Europe et du monde arabe,
le thème central des débats étant: “L’Eglise au service
de la paix et de l’humanité”.
Fait à signaler: le cardinal Roger Etchegarray, président du Conseil pontifical “Justice et paix”, a dénoncé dans une déclaration à la presse, dès son arrivée sur les bords du Tigre, les sanctions économiques imposées à l’Irak, “parce que, dit-il, elles blessent une population innocente”. Cette prise de position de l’éminent prélat, tranche avec l’accusation portée au régime de Bagdad par Richard Bulter, président de la commission onusienne chargée de débarrasser l’Irak des armes de destruction massive, Mettant en doute la bonne volonté des dirigeants irakiens, Bulter a dénoncé, récemment, leurs “pratiques de dissimulation” sur l’état réel de leur arsenal. Et ce, en réponse à la requête par laquelle ils réclament la levée des sanctions. Car le peuple irakien pâtit de ces sanctions jugées “inhumaines” par la communauté internationale, parce qu’elles affectent, surtout, les enfants dont on déplore des dizaines de décès, occasionnés par le manque de soins médicaux et la sous-alimentation... Cela dit, la présence du prélat français à Bagdad lui permet d’évoquer avec ses hôtes l’éventuelle visite que S.S. Jean-Paul II pourrait effectuer en 1999 à Ur, ville du sud de l’Irak où, selon la Bible, naquit Abraham. Au programme de son séjour, également, une tournée dans des hôpitaux pour enfants et des entretiens avec les responsables, autour de problèmes sociaux et humains qui se posent à la population civile d’un pays saigné à blanc et envers lesquels le capitale de la catholicité ne peut rester indifférente. |