UN SOUFFLET? L’INSOLENT EN EUT PERDU LA VIE...
“Si mon âge n’eut trahi ma généreuse envie...”
Quel lecteur a oublié les vers célèbres de Corneille?
Que de réminiscences à l’occasion d’une gifle?
Vlan... Et c’est parti.
Mérité ou pas, ce soufflet devient historique, car on
ne voit pas beaucoup de personnes et de responsables s’en allant souffleter
leurs adversaires...
La violence physique est rarement utilisée chez les chefs d’Etat,
sauf quelquefois dans les républiques bananières. L’on assassine
et l’on tue beaucoup plus qu’on ne gifle, dans le monde politique du tiers
monde.
Heureux encore de s’en être tiré à bon compte,
le “souffleté” devrait remercier sa bonne étoile, car un
“accident” est si vite arrivé.
TOUT ÇA NE VAUT PAS...
Un clair de lune... à Damas.
Une taloche et toute la République est en branle.
Des scénarios-catastrophes sont montés de toutes pièces.
On prête aux uns et aux autres. On suppute, on analyse, on dissèque,
on distingue, on examine, on étudie...
Et tout le monde sait comment cela va se terminer: par une balade à
Damas.
Tout le monde va s’embrasser...
Et tout va recommencer.
Et cela s’appelle gouverner!
RÉDUIRE LES LIBANAIS À DES MENDIANTS!
Que d’embarras pour une gifle!
On ne discute pas ici du procédé, de l’opportunité
ou de l’inopportunité du geste...
Que de gifles devraient être données à de nombreux
dirigeants et patrons qui, depuis des mois, blablatent sur l’échelle
des salaires.
Faut-il augmenter la pension des retraités?
Une misère plus une misère?
Alors que le gouvernement et les députés devraient plancher
sur la crise économique que traverse le pays; alors que de nombreux
patrons tardent à payer ou paient la moitié des salaires,
tout en faisant signer à leurs employés des fiches complètes
de paie, sous peine de renvoi en cas de refus; que font-ils ces messieurs?
Ils discutent, soulèvent des questions marginales, se disputent
au sujet de leurs privilèges et préséances, établissent
des listes de fautes commises à leur égard, etc...
Les “Confessions d’un Révolutionnaire”, nous viennent à
l’esprit: “Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée
nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement
l’état d’un pays, sont presque toujours ceux qui le représentent.”
“AFFECTEZ DU MOINS L’APPARENCE DE LA VERTU”
Il y a quelque chose de pourri dans la république libanaise.
Alors que dans le monde civilisé, les responsables pensent à
améliorer la vie de leurs peuples; alors qu’on espère appliquer
dans plusieurs pays la semaine de 35 heures; alors qu’on pense relever
l’âge du travail de 14 à 16 ou 17 ans, à quoi rêvent
les responsables libanais?
A relever l’âge du travail autorisé de l’enfant de huit
ans (c’est bien huit) à douze ans...
Voilà la prouesse de ceux qui s’intéressent aux droits
de l’homme et de l’enfant! Voilà bien les dirigeants de ce pays.
Mais à qui la faute?
Aux Libanais eux-mêmes.
Il est vrai que leur excuse est: “Qu’il y a peu à choisir entre
des pommes pourries.”