LE GONGRES DE LA FJA REMPORTE UN SUCCES DE BON ALOI ET CONSACRE BEYROUTH EN TANT QUE "CAPITALE DES LIBERTES"

Le monde arabe vit, aujourd’hui, une révolu-tion de libertés et de renseignements sans limites, constituant la base solide sur laquelle repose la vie des nations, des Etats et des peuples à l’orée du XXIème siècle.

Nul ne peut prétendre dans le monde arabe et partout dans le monde, empêcher cette révolution de franchir les frontières de son pays.
En dépit de cela, la liberté de la Presse, d’opinion et d’expression dans les Etats arabes, à l’ombre de la régression qu’elle a enregistrée au cours des dernières années, a été la grande obsession ayant dominé les travaux de la commission des libertés ayant tenu ses assises, la semaine dernière à Beyrouth, à l’invitation de son président, M. Melhem Karam, également président de l’Ordre des journalistes libanais et vice-président de la Fédération des journalistes arabes.
 


Au cours de la séance inaugurale, les
congressistes écoutent debout l’hymne national.

 

MM. Sami Mnayès, Melhem Karam, 
Ibrahim Nafeh et Mohamed Baalbaki.

 

LA “DÉCLARATION DE BEYROUTH”
L’inquiétude sur les libertés arabes et, en tout premier lieu, la liberté de la Presse était évidente, non seulement parmi les membres de la commission, mais également parmi les penseurs, les représentants des médias, les hommes politiques et les confrères arabes.
Ceux-ci ont suivi ses travaux durant trois jours, ces derniers ayant comporté des réunions à huis clos au cours desquelles des dialogues chauds ont été institués; une séance oratoire s’étant caractérisée par le souci de préserver les libertés; enfin, la proclamation des recomman-dations et des décisions, consignées dans un dossier précieux appelé “Déclaration de Beyrouth”.
Cette dernière a été considérée par les congressistes, étant donné les prises de position, les principes et les règles qu’elle définit, comme base de toute action qu’entreprendra la commission des libertés en vue de défendre les journalistes et leurs libertés partout dans le monde arabe.
Au cours des dernières années, la commission des libertés n’a pu accomplir tout ce qu’elle était tenue de faire, pour mettre en échec toutes les tentatives visant à bâillonner les libertés, à l’exception des communiqués qu’elle a diffusés au Caire et à Beyrouth, appelant à la vigilance face aux machinations ourdies contre les libertés médiatiques.
Il est apparu que sa caisse était vide, à l’instar de la caisse de la FJA, sauf de sommes dérisoires ne permettant pas une action efficace dans ce domaine.
 


MM. Ahmed Soueid, le président Salim Hoss,
Bassem Sabeh, Robert Ghanem, Mgr el-Hachem, 
et Me Raymond Eid.

Le président Rafic Hariri recevant les délégations 
arabes en sa résidence de Koraytem.

 

DON DE 250.000 DOLLARS DE HARIRI
Dès qu’il en a été informé, le président Rafic Hariri s’est adressé aux membres de la commission en ces termes: “Comment pouvez-vous agir et être efficace si vous ne disposez pas d’argent? Votre mission sublime et grave a besoin d’être soutenue et quiconque en a les moyens est appelé à vous apporter son appui.
“Les positivismes dont jouissent les sociétés et les collectivités, a déclaré M. Melhem Karam, elles le doivent à la liberté. Plus celle-ci est sauvegardée et raffermie, plus l’homme devient capable de donner et de réaliser plus de progrès.”
C’est ce qu’a également dit M. Bassem Sabeh, ministre libanais de l’Information à M. Ibrahim Nafeh, président de la FJA, en lui remettant le chèque de 250.000 dollars, représentant le don offert par le président Hariri à la caisse de la commission des libertés, laquelle espère recevoir plus de donations, afin de pouvoir entamer une action destinée à sauvegarder la liberté de la Presse et d’opinion dans le monde arabe.
Dans une séance de travail tenue à huis clos par ladite commission, M. Nafeh a émis ces réflexions: “Dans certains Etats arabes, des plumes s’exposent à la persécution à travers des législations élaborées en vue de bâillonner la liberté de la Presse.
“De même, des journalistes s’exposent au chantage, aux menaces et à la limitation de leur capacité de s’exprimer. Alors que l’arrestation préventive s’est atténuée dans la plupart des pays du globe, cette peine reste en vigueur dans notre monde arabe, ce qui constitue une atteinte inadmissible aux libertés journalistiques.”
 


Le président Berri entouré de MM. Mohamed
Obeid, Mohamed Baalbaki, Ibrahim Nafeh et Melhem Karam..

Parmi les membres du corps diplomatique 
présents à la séance d’ouverture, les ambassadeurs 
du Soudan, de Tunisie, de Libye et du Koweit.
On reconnait, aussi, M. Zouhair Osseiran, ancien
président de l’Ordre de la Presse (portant des lunettes).

INTERVENTIONS DE KARAM ET NAFEH
Au cours de la même réunion, M. Melhem Karam a appelé à l’adoption de résolutions fermes que le bureau permanent de la Fédération des journalistes arabes entérinera au cours de la réunion qu’il doit tenir incessamment. Et ce, à la lumière de deux affaires vécues, dernièrement, par la Presse arabe: Primo, le fait pour le président de la République libanaise d’avoir administré une gifle au journaliste Hassan Sabra, rédacteur en chef de la revue “Ach-Chirah” et secrétaire de l’Ordre de la Presse,
“Secundo, la condamnation à six mois de prison du journaliste koweitien, Mohamed Jassem el-Sakr, rédacteur en chef du journal “Al-Qabas”, suite à un procès qui lui a été intenté pour la publication d’un article qualifié de diffamatoire...
“Quant aux recommandations qui seront prises, a dit encore M. Karam, elles devront être à la dimension de notre amour pour la liberté et des atteintes à notre dignité, afin que notre tolérance ne se métamorphose pas en début d’esclavage que nous ne sommes pas disposés à admettre ni à subir.”
Dans son intervention, M. Salaheddine Hafez, secrétaire général de la FJA, a évoqué les questions chaudes auxquelles la Presse est, actuellement, confrontée, telles l’affaire de la “gifle présidentielle”, la peine de prison infligée à el-Sakr, l’assassinat des journalistes en Algérie, le renforcement des sanctions dans les affaires d’imprimés dans certains Etats arabes et le maintien de l’arrestation préventive.
Aussi, a-t-il appelé à une prise de position ferme, partant de la réactivation de la commission des libertés, aux fins de faire comprendre à quiconque ne veut pas comprendre, que nous vivons à l’ère des renseignements et des libertés dans toute l’acception de ces termes. Et que nul ne pourra plus, dorénavant, freiner la vague des renseignements si hautes que soient ses frontières.

SABRA EXPOSE “L’INCIDENT DE BTEGHRINE”
Au moment où la commission était réunie, notre confrère Hassan Sabra est arrivé et a exposé en détail ce à quoi il s’est exposé au domicile du vice-président du Conseil, ministre de l’Intérieur à Bteghrine et comment le président Elias Hraoui l’a giflé en lui adressant des propos déshonorants. Et ce, quand il s’est approché de lui, après avoir présenté ses condoléances à M. Michel Murr.
M. Sabra a dit qu’il ne voulait pas que cet incident fût un motif d’atteinte à la première présidence. C’est pourquoi, il a eu recours aux Ordres de la Presse et des journalistes pour défendre la liberté de la Presse et faire face à quiconque tenterait d’attenter à sa dignité.
Quant au recours à la Justice, il avait pour but de prévenir des développements que personne ne tolèrerait par rapport à cette affaire, d’autant que tous les Libanais tiennent à maintenir la présidence de la République à l’abri de toute atteinte.
Puis, M. Sami Mnayès, député koweitien et vice-président de la FJA, a expliqué le cas de Mohamed Jassem el-Sakr, avant de préconiser un nouveau procédé sur base duquel il faut traiter les affaires en rapport avec les libertés, le précédent procédé s’étant avéré inefficace. “Nous avons besoin, dit-il, d’un plan d’action sérieux et courageux, tenant lieu de rempart face à toute tentative d’intimider la pensée et de l’apprivoiser dans le monde arabe”.

CRÉATION D’UNE CAISSE DE SOUTIEN AUX LIBERTÉS
M. Mnayès a proposé la création d’une caisse de soutien aux libertés, acceptant les donations affranchies de toute condition, ces fonds devant être utilisés, en cas de besoin, pour défendre la liberté partout dans le monde arabe. “Nous ne pouvons réaliser des victoires et défendre la liberté sans argent. Je rêve d’une caisse disposant de cinq millions de dollars, visant à financer des plans et une action destinés à mettre un terme aux atteintes aux libertés, ce qui se traduit par leur consolidation. Ceci constituera une victoire pour l’homme arabe lui-même”.
M. Ibrahim Nafeh a donné l’accord de la FJA à la création de la caisse et appelé à une action efficace de nature à effacer trente années d’inaction et d’improductivité, en raison des circonstances difficiles que traversait la fédération.
Ensuite, un débat a été institué autour de la nécessité d’élaborer un “pacte d’honneur unifié” pour la Presse arabe, reposant sur les principes prônés par la Fédération des journalistes arabes, en tête desquels la liberté et la responsabilité, les corporations affiliées à la FJA devant s’engager vis-à-vis de ce pacte, ce qui consolidera la position de la Presse et lui redonnera beaucoup de son éclat qu’elle a perdu au cours des précédentes années de régression.

QUESTION JUDICIEUSE
A ce propos, M. Joseph Kossayfi, trésorier de l’Ordre des journalistes libanais, a posé une question judicieuse: “Tous les gouvernements arabes ont ratifié les chartes des Nations Unies, lesquelles consacrent les libertés et engagent les Etats membres à les respecter. Pourquoi certains gouvernements ignorent-ils leur signature en portant atteinte à la liberté”.
De son côté, M. Tarif Hakmé, représentant du Dr Saber Falhout, président des journalistes syriens, a rappelé aux personnes présentes que “les sujets objet des débats, avaient été évoqués plusieurs années plus tôt dans les résolutions des Nations Unies”.
Après avoir donné lecture de certaines d’entre elles, il enchaîne: “Nos résolutions doivent être différentes, valables pour une action que nous entreprendrons et qui donneront des résultats palpables, sans être placées dans les dossiers et versées dans les archives.”

DEMANDE D’AMNISTIE
“Ce que nous devons réaliser en tout premier lieu, reprend M. Melhem Karam, c’est de demander l’amnistie au profit des journalistes ayant fait l’objet de jugement les condamnant à des peines de prison; puis, de soutenir la Presse libanaise dans l’affaire Sabra, car la gifle qui lui a été administrée, nous touche tous.
“Ensuite, nous devons entreprendre une action professionnelle, en vue de défendre nos confrères algériens qui s’exposent à la liquidation corporelle.”
Ces délibérations ayant eu lieu au cours de réunions de travail à huis clos se sont reflétées dans les mots prononcés à la séance inaugurale du congrès, jeudi dernier, à laquelle ont assisté en plus des membres de la FJA, les représentants des ministres arabes de l’Information, les ambassadeurs, les députés et de nombreuses personnalités, entre autres: MM. Ahmed Soueid et Bassem Sabeh, représentant respectivement, les présidents Nabih Berri et Rafic Hariri.
Après l’hymne national, plusieurs responsables de la FJA - présentés par notre confrère Arafat Héjazi, - ont pris la parole.
Ainsi, M. Melhem Karam a souhaité la bienvenue aux confrères et aux personnalités présents, avant de dire: “En parlant de la liberté, il nous importe de souligner que toutes les tentatives visant à la bâillonner, se retournent contre leurs auteurs pour les dénoncer deux fois: une fois parce qu’ils sont des éléments stipendiés et une seconde fois, parce qu’ils sont stupides.

LA LIBERTÉ NE PEUT ÊTRE RÉPRIMÉE...
“La liberté ne peut être réprimée par un détenteur de pouvoir. L’Histoire témoigne de ce que quiconque s’est attaqué à la liberté, en a été la victime; il en a été le combustible dans la fournaise de l’Histoire et de la colère du peuple.
“Puis, parlons en toute franchise: Parce qu’elle est un pouvoir, la Presse n’est pas aimée de l’Autorité. Il s’agit d’une “inimitié de métier” ayant l’âge de l’Histoire. La Presse n’est pas, uniquement, une nouvelle, un article ou une orientation; elle est également une vision, une épreuve et un sacrifice. C’est, en plus, une transparence conduisant vers l’esprit d’ouverture.”
Et de poursuivre: “Ce festival de la liberté et du verbe dans le monde arabe, nous ne l’avons pas voulu en tant que fête et réjouissance, mais en tant que rassemblement appelé à relever les défis. Les ennemis de la liberté que préparent-ils et de quoi menacent-ils? Par le feu et le fer? Qu’ils prennent conscience du fait que ceux qui ont fait fondre le fer, les journalistes libres et honnêtes sont parvenus à surmonter toutes les épreuves et à vaincre leurs tortionnaires qu’ils ont fini par vaincre en définitive.”
M. Karam ajoute: “Nous participons à une rencontre groupant la plus grande concentration de personnes représentant l’opinion publique et le verbe dans le monde arabe: elles en assurent la défense et sont les dépositaires de leur dignité.
“Pas d’autorité dans le monde arabe qu’aux Arabes... Quiconque aime les Arabes et la liberté de la Presse arabe, nous le chérissons. Et quiconque hait les Arabes et la liberté du verbe s’attire à lui-même la haine et la rancune.
“Notre conception de la liberté part de ce qu’il n’existe pas sur terre des gens qui font peur, mais des gens qui ont peur et certainement, nous ne sommes pas de la seconde catégorie.
“Ce congrès atteindra son objectif; il mettra le doigt sur la plaie. Il ne fait pas de doute que nos frères dans le monde arabe et partout ailleurs, suivent notre défense de la liberté et du droit et se plaisent à nous entendre condamner à haute voix le criminel sans aucune complaisance.”

SABEH: “LA PRESSE LIBANAISE A RECOUVRÉ SA VITALITÉ”
M. Bassem Sabeh évoque ce à quoi s’est exposée la Presse libanaise au cours des vingt dernières années et le prix très cher qu’elle a payé durant les douloureux événements dont le Liban a été le théâtre, bien de ses membres ayant subi le martyre et versé leur sang en faveur de la profession journalistique et des libertés.
“La Presse libanaise, assure-t-il, a recouvré en moins de cinq ans, sa vitalité professionnelle et démocratique. Aussi, a-t-elle pu se tenir sur le même pied d’égalité avec la Presse mondiale, tout en suivant l’évolution technique et professionnelle réalisée par la Presse écrite en divers points du globe.”
“Ce congrès, dit encore le ministre de l’Information, est une occasion d’affirmer le rôle de la Presse dans le soutien aux causes arabes.”
M. Ibrahim Nafeh, président de la FJA, soutient que “le plus grave défi auquel sont confrontées les libertés publiques dans le monde arabe, réside dans ce à quoi s’expose le peuple palestinien vivant sous l’occupation israélienne, ainsi que le peuple libanais au Liban-Sud.
“La sauvegarde des libertés publiques et journalistiques, ajoute M. Nafeh, est considérée comme l’une des bases fondamentales de la vie dans les sociétés modernes. Elle représente, aussi, le pilier de base de l’action médiatique. On ne peut imaginer voir le journaliste réussir dans l’accomplissement de son rôle et de son devoir dans la société, s’il ne jouit pas d’une marge de liberté d’expression et sans l’appréciation du rôle dont il s’acquitte au plan informationnel.”
Il termine en appelant à la poursuite de la lutte, en vue de la récupération de la totalité des droits et des libertés arabes.”

BAALBAKI: “LE LIBAN SYMBOLE DE LA LIBERTÉ ET DE LA DÉMOCRATIE”
Quant à M. Mohamed Baalbaki, président de l’Ordre de la Presse libanaise, il observe que “la libération est une tendance de l’homme: au Liban, la liberté n’ayant pas été un hasard de l’Histoire, mais le fruit d’une lutte et de grands sacrifices.”
Puis, il s’adresse aux congressistes pour dire que leur présence à Beyrouth, consacre cette ville au vu et au su de l’opinion internationale, en tant non seulement que capitale de la Presse arabe, mais que capitale de la liberté avant toute chose... Il me plaît de constater que la marge dont jouit la liberté de la Presse au Liban n’avait pas atteint un tel degré dans le passé, ni dans l’Histoire de la Presse arabe dans son ensemble.
“Durant des siècles, ajoute M. Baalbaki, le Liban a été le symbole de la liberté et de la démocratie, de la liberté de la Presse et du droit d’expression et d’opinion d’une manière spéciale. Nous souhaitons que le Liban, le peuple et la patrie, demeure un phare pour les autres.
“Je voudrais remercier mon confrère et ami, le président Melhem Karam et le comité de l’Ordre des journalistes, de la manière impeccable dont ils ont organisé cette importante réunion.”
M. Baalbaki fait état, ensuite, des difficultés auxquelles se trouve en butte la Presse dans le Machrek et le Maghreb arabe, même dans les pays ayant une tradition libérale et démocratique. Pourtant, la liberté est une nécessité à toute évolution démocratique.
“Il nous faut donc tirer les leçons d’un tel état de choses et j’imagine que, parmi les plus grandes obligations de la FJA et des syndicats de journalistes membres de cette fédération, est celle qui les incite à tirer les leçons et les conséquences de cette situation, en vue de soutenir la liberté d’opinion et d’expression, au milieu de tant de législations restrictives, les entraves imposées et les tendances répressives de certaines autorités régnantes.”

CLÔTURE DU CONGRÈS
Le congrès a clôturé ses travaux vendredi 17 juillet et diffusé ses recommandations à la dimension des sujets et des questions ayant fait l’objet des débats institués durant les réunions de travail de la commission des libertés.
La plus importante appelle à une action efficace contre les ennemis de la liberté; surtout contre ceux qui veulent empêcher les journalistes d’exercer leur profession en toute liberté, qu’il s’agisse des représentants du Pouvoir ou de ceux qui exercent le terrorisme spirituel.
La commission des libertés invite dans une autre recommandation à trois initiatives urgentes:
1 - Garantir la liberté de la Presse dans un climat démocratique sain assurant les bases de la liberté et de la responsabilité.
2 - Reconsidérer les législations et les règlements concernant la Presse dans le monde arabe, de façon à atténuer la rigueur des sentences contre les journalistes et, aussi, d’abroger les dispositions permettant de les emprisonner à cause de la publication d’articles traduisant leur opinion.
3 - Proclamer une amnistie pour le procès en instance devant les juridictions qualifiées et pour les jugements rendus, tout en entreprenant des démarches à l’effet de libérer les confrères détenus dans les geôles israéliennes.
Tout en proclamant son appui au confrère koweitien, Mohamed Jassem el-Sakr, la commission des libertés a exprimé son respect à la Justice de la principauté et à ses sentences. Cependant, elle estime que les législations en vertu desquelles sont rendus les jugements, dépassent la logique et l’acceptable en ce qui concerne la manière de traiter la liberté d’opinion et d’expression.
En ce qui a trait à la liquidation corporelle à laquelle s’exposent les journalistes algériens, la commission a réaffirmé son appui à la Presse et aux confrères d’Algérie jusqu’à ce que la crise sanglante trouve son heureux épilogue.
De même, la commission a résolu de soutenir les confrères arabes expatriés et d’agir en vue d’améliorer leur situation matérielle, afin qu’ils puissent contribuer à défendre et à sauvegarder les libertés médiatiques.
La commission a décidé, d’autre part, de créer une caisse de soutien aux libertés et d’élargir la représentation au sein de la commission permanente des libertés, en y joignant des personnalités en vue du monde arabe.
Enfin, la commission a adressé ses vifs remerciements à M. Melhem Karam, vice-président de la FJA, pour l’organisation parfaite ayant assuré le succès du congrès, prouvant de la sorte que le Liban demeure l’oasis parfaite de la liberté.”

WAGIH MAZBOUDI

Home
Home