À QUOI SERT LA LIGUE ARABE? 

par EDOUARD BASSIL  
 
Le général Charles de Gaulle qui avait peu d’estime pour l’ONU, en raison, justement, de son inefficacité, l’appelait le “machin”!
On serait tenté d’utiliser le même terme en parlant de la Ligue arabe, étant donné sa passivité face à tant de conflits qui opposent les Etats membres et le peu d’entrain qu’elle manifeste à mettre un terme  à leurs dissensions.
On l’a vu durant la guerre dont notre pays a été le théâtre: pendant quinze ans, l’organisa-tion panarabe n’a pas jugé nécessaire d’entreprendre la moindre initiative pour essayer d’arrêter les affrontements armés sous notre ciel...
Raison invoquée par son porte-parole pour justifier son inertie: Personne ne nous a demandé d’intervenir!
Le même prétexte est invoqué pour expliquer le refus de la Li-gue de régler le conflit frontalier opposant le Yémen à l’Arabie séoudite depuis tant d’années et qui vient de connaître un dangereux rebondissement...
En effet, Sanaa accuse Ryad “d’agression”, pour avoir occupé manu militari, l’île de Douaima, au large de la mer Rouge, faisant trois morts et neuf blessés parmi les soldats yéménites.
Pourtant, une commission avait été chargée depuis long-temps de procéder au tracé des frontières communes, sous l’égi-de de la Ligue: qui l’a empêchée de s’acquitter de sa mission?
Fort heureusement, tant les responsables séoudiens que yéménites ont minimisé l’inci-dent et le chef de la diplomatie yéménite s’est rendu à Ryad pour des pourparlers visant à régler ce conflit, lequel ne profite qu’aux ennemis de l’Arabie séoudite, du Yémen et du monde arabe.
Aux dernières nouvelles, la Ligue a fait un effort: elle vient d’appeler la communauté internationale “à ne plus fournir à Israël de matériel susceptible de l’aider dans son programme nucléaire”...
Son appel sera-t-il entendu? 

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