A BAALBECK, LE SUBLIME AVAIT RENDEZ-VOUS AVEC LES DIEUX

Grandiose et sublime. Beethoven au rendez-vous avec Jupiter. Le cadre est quasi irréel. La musique familière et étrangère parce que redécouverte sous le regard des dieux omniprésents à travers les colonnes millénaires et la lumière diffuse des temples.
Une cérémonie intemporelle où l’œuvre, les officiants ainsi que le ciel et la terre ocre ont leur existence propre coupée de leurs racines historiques et mise sur orbite.
Il faut regarder les gens écouter, religieusement, l’exceptionnelle performance des 106 musiciens de l’Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart, les 120 choristes du Podium Junker Musiker, les quatre solistes qui les accompagnent, tous embarqués sous la direction du grand maestro Georges Prêtre, se laisser pénétrer de cette musique tant aimée et quitter radieux, avec quelque chose de changé à l’intérieur d’eux-mêmes pour mesurer l’impact d’un tel événement: la 9ème symphonie qui explose en une sorte d’apothéose dans le ciel de Baalbeck. On ne pouvait offrir de plus beau cadeau aux festivaliers que cet “Hymne à la joie” qui prend à témoin Jupiter, autant que Bacchus.

Les préparatifs sur la scène.
Deux réserves, toutefois. L’allégresse engendrée par la 9ème symphonie était tempérée par le manque d’éducation musicale de certains qui applaudissaient, spontanément, entre les mouvements et le nombre impressionnant de sièges vides qui, en dernière minute, auraient pu être mis à la disposition des mélomanes n’étant pas en mesure de se payer des billets d’entrée.
Ce soir-là, à l’inauguration du XXIème festival international de Baalbeck, une autre œuvre de Beethoven avait été magistralement interprétée: Leonoren-Ouverture nÞ3.
Le lendemain, même cérémonie. Le surlendemain, le même orchestre dirigé par Carl St-Clair rendait hommage à Gershwin, en interprétant, à l’occasion de son 100ème anniversaire, deux de ses œuvres et présentait également des œuvres de Stravinsky et Ravel.
Des performances à insérer dans les plus belles pages du festival international de Baalbeck.
 

A la séance inaugurale du Festival, de g. à dr.: le ministre Chaouky Fakhoury, l’ambassadeur d’Allemagne et Mme Peter Wittig, Mme May Arida, 
le ministre du Tourisme M. Nicolas Fattouche, Mmes Randa Berri et Hraoui.

Le premier rang de l’assitance au concert de l’Orchestre symphonique 
de la radio de Stuttgart.

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